Tarn | Un homme accusé de viol sur au moins 9 femmes de son entourage en 30 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 10/01/2021
- 20:00
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Les premiers agissements remontent à 1985, les derniers à 2017. Un homme est accusé de viols et agressions sexuelles sur plus de trente ans, par neuf femmes, toutes mineures au moment des faits. Plusieurs nièces, sa belle-fille, une filleule, les filles d’un couple d’amis… : toutes faisaient partie de l’entourage proche de l’accusé, installé en périphérie de Castres. L’accusé n’ayant pas la majorité au moment de ses premiers agissements, l’affaire est portée devant la cour d’assises des mineurs, qui a lieu à huis clos.
Après des années de silence, l’affaire a été révélée au grand jour. Si en 1996 une première plainte est classée sans suite, il faut attendre une deuxième vague de dénonciations plus récente pour que les enquêteurs se penchent sur le dossier et procèdent, en 2017, à la mise en examen de l’accusé.
Les faits reconnus pendant l’audience
Les victimes font partie de sa famille – des nièces et sa belle-fille – ou étaient les enfants d’amis. Les faits auraient lieu lors de réunions familiales par exemple.
Les neuf victimes ont chacune tour à tour pris la parole pour revenir sur les faits, raconter leur traumatisme et ses conséquences. Leur appréhension à s’exprimer était moindre qu’au premier jour d’audience : entre-temps, l’accusé a reconnu la totalité des faits. Un « soulagement » pour bon nombre des parties civiles, dont la cliente de Me Salvaire.
Il aurait eu une emprise sur ses victimes
Il aurait d’ailleurs utilisé cette proximité et sa relation de confiance avec les victimes pour commettre ces viols et agressions sexuelles.
Selon l’avocat d’une d’elles, l’accusé a profité de la fragilité et de la vulnérabilité de sa cliente pour s’en prendre à elle. Même schéma pour une autre victime « très timorée et introvertie », défendue par Me Soulans, et qui considérait l’accusé comme « son tonton de cœur ». « Il y a eu une emprise », affirme Me Soulans.
L’autorité naturelle et la relation de confiance sembleraient avoir été déterminantes dans les agissements de l’accusé. Les viols et agressions sexuelles ont été commis chez sa mère, lors de réunions de famille ou chez lui. « On est sur de l’opportunisme, pas sur le schéma d’un prédateur », analyse Me Herin-Amabile, l’un de ses avocats.
L’avocat de la défense a mis en avant son « opportunisme » et réfuté l’hypothèse qu’il soit un « prédateur ». Le pédocriminel présumé vivait en périphérie de Castres. Une première plainte avait été classée sans suite en 1996. Plus récemment, d’autres femmes avaient pris la parole, menant à la mise en examen du suspect en 2017.
Ce vendredi, dernière journée d’audience, les avocats des parties civiles s’exprimeront avant de laisser la parole à l’avocat général puis à la défense. Le verdict est attendu dans la foulée.
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