3ème procès d’Outreau | Compte rendu Jour 12

3ème procès d’Outreau | Compte rendu Jour 12

3ème procès d’Outreau | Résumé du 04/06/15

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Début de la journée.

 

9h

 

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Me Sylvain Cornier

Maître Sylvain Cormier, conseil de Jonathan Delay.

 

Il commence sa plaidoirie en rappelant le cadre familier de ce procès.

En effet, la connivence qu’il y a entre les journalistes et les avocats de la défense, ainsi qu’avec l’accusé lui même, est d’une évidence frappante.

« Il y a deux jours quand je suis revenu parmi vous, j’ai eu l’impression de retrouver un cadre familier. J’ai salué quelques journalistes et je leur ai dit que j’avais l’impression de rentrer à la maison. Pour autant cette maison est très inconfortable parce qu’elle est habitée par l’appartement des Delay, les drames qui s’y sont déroulés, les cris des enfants. Ce dossier est une malédiction. Dès les premières pages, j’ai été saisi par les dessins d’enfants. A la souffrance des enfants, victimes de cruautés absolument perverses, de terreurs macabres et de ces viols, parfois avec des os humains. Répond, par une symétrique terrible la souffrance de Daniel Legrand, aidé médicalement lui aussi, et qui a besoin de pauses pour tenir. »

 

Il rajoute avoir été frappé par les protestations des acquittés, reconnaissant néanmoins leurs souffrances, autant que celle des victimes.

Il nous rappelle qu’un acquittement n’est pas un désastre. Qu’un procès consiste en une étude rationnelle des preuves, et que l’acquittement se fait quand il y a un doute.

Daniel Legrand est présenté comme l’innocent consacré…

 

« D’abord, les enfants d’Outreau sont de vraies victimes, ils n’ont pas imaginé leurs sévices. Jonathan Delay sera violé des années durant et à de nombreuses reprises. Son corps en porte toujours les stigmates des années après. Il n’a pas imaginé ce qui lui est arrivé, il ne l’a pas fantasmé on lui a infligé depuis son plus jeune âge. »

 

Me Cornier explique ensuite pourquoi ce 3ème procès devait avoir lieu :

« Lorsqu’un procès est décidé, il doit avoir lieu. Ce procès, tout le monde en a besoin. De l’acquitté aux victimes. Dans ce procès, j’ai eu l’impression que monsieur l’avocat général s’interdisait d’envisager les charges. Il n’est pas honteux qu’un avocat général requiert un acquittement mais comment faire sans peser les charges ? »

 

Puis il revient sur les aveux des mis en cause dans les précédents procès. De Myriam Badaoui à Aurélie Grenon en passant par David Delplanque, qui aujourd’hui, ne sont plus capables de répondre. Il nous rappelle les aveux de Daniel Legrand et insiste sur le fait qu’on à empêché cet homme de parler :

« Il pourrait briser la malédiction d’Outreau si les vérités pouvaient se croiser et se rencontrer, si Daniel Legrand pouvait s’affranchir de ses protestations qui sont des murailles terribles. »

 

Fin de la plaidoirie de Me Cornier.

 

 

10h

 

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Maître Patrice Reviron

Plaidoirie de Maître Patrice Reviron, autre avocat de Jonathan.

 

Me Reviron affirme haut et fort, qu’il connaît la lourdeur de sa tâche et qu’il n’est pas là pour plaire.

« Et je vous le dis les bras croisés parce que je ne veux pas trembler devant vous : je me sens fragile. Je sais que ce que je vais dire aujourd’hui ne va pas plaire. On va me dire traître parce que je vais déranger un sommeil judiciaire depuis Paris. »

 

S’adressant aux jurés, il leur rappelle qu’eux aussi ne sont pas là pour plaire à l’opinion publique, ni à Jonathan ou à Daniel Legrand. Si les preuves de la culpabilité de Daniel Legrand ne sont pas rassemblées, Jonathan ne s’effondrera pas.

« Et vous n’avez pas le droit de trahir votre responsabilité. »

 

Il leur rappelle également de juger ce qu’il s’est passé à Rennes et non pas ce qu’il s’est passé à St-Omer et à Paris.

Il s’indigne que cette affaire soit totalement inversée :

« Jamais je n’ai vécu un procès ou je représente la partie civile et ou on me traite comme si je défendais le pire des salauds. Entre présomption d’innocence et innocence il y a un fossé, et dire qu’il n’y a rien contre Daniel Legrand est faux. Les dires de Jonathan n’ont pas changés, il y a des faits constants qui n’ont pas changés. »

 

Il revient ensuite sur Thierry Delay qu’il qualifie de « pervers sadique et manipulateur » mais qui aujourd’hui ne se souvient de rien.

(NDLR : Encore et toujours cette épidémie d’amnésies fatales !)

 

Thierry Delay a été condamné pour le viol de ses enfants en réunion… Mais tout seul… Il évoque un épisode ou Jonathan, avait été emmené par sa mère (Myriam Badaoui), chez le médecin. Médecin, qui à propos des hématomes de Jonathan sur son visage dira :

« C’est bon pour cette fois, mais la prochaine fois je fais un signalement. »

 

Par rapport aux accusations sur l’implication de Daniel Legrand, Aurélie Grenon à St-Omer, dit : “ J’ai suivi Badaoui ”.

(NDLR : Elle n’accuse donc pas le Juge Burgaud de l’avoir manipulée)

Avant l’interpellation de Daniel Legrand, Aurélie Grenon l’accusera de pénétrations avec son sexe et des objets, de fellations et de films sur les enfants. Aveux qu’il fera lors de sa garde a vue.

 

Nous revenons ensuite sur la lettre d’aveux de Daniel Legrand, envoyée depuis sa cellule au Juge Burgaud, lettre dans laquelle il avoue avoir assisté au meurtre d’une fillette.

A propos du meurtre de la fillette, Jonathan déclarera qu’elle avait 4 ans, or, les recherches ont été effectuées à partir du signalement d’une fillette de 5/6ans. Me Reviron reviendra sur cette fausse piste lancée à cause d’un déni évident de la parole de Jonathan.

 

Me Reviron enfoncera encore un peu plus le clou en affirmant que « Daniel Legrand n’est pas totalement dépourvu de rationalité » et évoquera une anecdote que nous qualifierons de « perle ».

A la question :

« Pourquoi si Daniel Legrand n’apparaissait pas sur les films, ne pas avoir dit ou il se trouvaient afin de convaincre chacun de son innocence… ?»

Ce dernier lui répondra alors :

« C’est vrai, je n’y est pas pensé sur le moment. »

(NDLR : Celle-la, il fallait l’oser et surtout être là pour l’entendre…)

 

…Mais bien sur dans l’appartement, perché dans la tour du Renard, aucun film n’a été tourné. Pas même un film familial traditionnel : avec des scènes de la vie quotidienne, telles qu’un petit déjeuner en famille, des frères en train de se chamailler ou bien l’ouverture des cadeaux de noël, par des enfants sortant du lit ébouriffés…

Ah oui ! Nous oublions que les cadeaux de noël destinés aux enfants Delay n’avaient rien de conventionnels… Alors pourquoi acheter un caméscope ? Matériel qui à l’époque des fait, coûtait très cher, pour une famille limitée financièrement.

 

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Maîtres Cornier et Reviron assis à côté de Jonathan Delay.

11h

 

Me Guérin, avocate de l’association Enfance Majuscule.

 

« Je suis là pour l’association « enfance majuscule » car elle estime avoir une légitimité à défendre : « la cause des enfants ». Les enfants abusés, que c’est son devoir d’être à leurs côtés. »

 

Elle rappelle que si l’association « enfance majuscule » a tenue à être présente à ce procès, elle n’est par contre pas à l’initiative de celui-ci, et ne l’a pas demandé.

« Il n’est pas question de refaire le procès d’Outreau. Qui se souvient vraiment que ces enfants Delay avaient bien été reconnus victimes par la justice ? Et qui se souvient que 12 enfants ont été reconnus victimes de seulement 4 adultes ? Qui s’est intéressé au devenir des enfants Delay ? Qui s’est intéressé à leur errance au sein de l’aide sociale à l’enfance ? »

 

Elle évoque ensuite les aberrations des services d’aide à l’enfance et du recueil de la parole de l’enfant.

En parlant des frères Delay :

« Ils ont été reconnus victimes par la justice à défaut de l’avoir été par la société. »

 

Et termine par une accablante vérité :

« Seuls 60% des enfants ayant fait l’objet d’un signalement sont protégés par la justice. »

 

 

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La salle du tribunal

Fin de la matinée.

 

 

14h

 

Reprise de l’audience et entrée en scène de l’avocat général Me Cantero !

(NDLR : Car nous aurons bien droit à un numéro d’acteur.)

 

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L’avocat général, Stéphane Cantero.

Pour bien resituer, nous allons commencer par vous donner la définition du rôle de l’avocat général.

Un avocat général n’est pas un avocat. C’est un magistrat du parquet, au même titre que le procureur général, le procureur de la République ou le substitut du procureur. L’avocat général représente le ministère public devant la Cour de cassation, les cours d’appels ou les cours d’assises. Il a pour tâche de défendre l’intérêt de tout citoyen ou toute personne morale intentée en justice en restant dans le seul et unique cadre de la loi. Il réclame l’application de la loi et veille aux intérêts généraux de la société. De ce fait, il n’est censé que faire appliquer la loi.

 

Me Cantero débutera avec 3 points : 1/ un rappel ; 2/ une mise en garde et 3/ une analyse.

 

1/ « Le rappel c’est la question que tout le monde se pose : pourquoi la cour d’assises des mineurs d’Ille-et-Vilaine juge aujourd’hui cet homme de 33 ans, 3 ans après avoir été mis en examen, 10 ans après avoir été acquitté par une cour d’assises pour exactement le même dossier. »

(NDLR : Bien évidement on est repartit pour 30 min de pleurniche sur ce pauvre Daniel Legrand, encore et toujours, qui est un homme brisé, qui a perdu son père etc.… pas un seul mot pour les victimes !)

 

2/ « Une mise en garde : avant de nous plonger dans l’analyse des éléments à charge et à décharge. Je voudrais vous dire monsieur et mesdames les jurés, il ne faut pas se tromper de procès. »

Me Cantero commence à parler de plus en plus fort. Tant et si bien qu’une des juré située juste à sa gauche, commence à s’enfoncer dans son siège !

Il va donc nous énumérer de quoi « ce n’est pas le procès » :

– « Ce n’est pas le procès des victimes. Chérif, Dimitri, Jonathan et Dylan sont des victimes.”

(NDLR : allons-y pour 15 minutes d’explications)

– « Ce n’est pas non plus le procès de la protection judiciaire de l’enfance. »

(NDLR : Encore 15 minutes d’explications)

– « Ce n’est pas le procès des experts. Pourtant, il y a tant matière à s’inquiéter. »

(NDLR : C’est reparti pour 15 minutes d’explications, avec en prime « l’arrachage de tête de Madame Romano »)

– « Ce n’est pas le procès de l’instruction et là aussi, il y aurait matière à dire. »

(NDLR : Encore une digression d’un quart d’heure dans laquelle nous il nous parle des « albums fête foraine » à savoir les trombinoscopes présentés par les policiers afin de mettre des noms sur des visages.)

 

3/ L’analyse : « C’est l’erreur de l’institution judiciaire dans son ensemble parce qu’elle sait le jeune juge tout seul. »

 

Me Cantero continuant de gesticuler et s’adressant aux jurés :

« 20 ans de réclusion. Voilà ce qu’encourt Daniel Legrand. Vous avez entre les mains 20 ans de la liberté d’un homme. Dans une société démocratique, républicaine et libérale, on fait le choix d’un risque sur l’autre. On préfère laisser un crime impuni plutôt que de condamner un innocent. C’est ça la démocratie. »

(NDLR : Et si d’autre enfants venaient à être violés et/ou tués ça serait donc tant pis pour cet homme ?)

« Ce n’est plus le bénéfice du doute, c’est le maléfice du doute. Mesdames et Messieurs les jurés, on vous demande de juger sur des flash, sur une image apparue depuis quelques temps dans l’esprit de Jonathan, sur un engagement de Dimitri à ne jamais revenir sur ce qu’il a pu dire quand il était enfant, sur la conviction d’assistantes maternelles. »

« Pourquoi, si les enfants n’ont jamais mis en cause Daniel Legrand le désignent-ils aujourd’hui, comme l’un de ceux qui ont commis sur eux l’irréparable ? Ils mentent ?! Non ! Ils se trompent, ils ont de faux souvenirs. »

(NDLR : Et oui Me Cantero semble fan de « l’expert » qu’il a fait venir à la barre, Hubert Van Gijseghem et son doctorat dont il est incapable de nous ressortir l’énoncé de sa thèse !… Vous devriez d’ailleurs, aller voir l’avis qu’émet cet « éminent » spécialiste à propos de la pédophilie et aussi sur le syndrome d’aliénation parentale.)

 

Puis, comme si nous avions évoqué jusqu’alors la parole des victimes dans ce procès, Me Cantero nous explique :

« Je vais maintenant passer à la parole de l’accusé. Je devrais m’arrêter là parce qu’en réalité ce n’est pas à l’accusé de prouver qu’il était innocent. Les aveux d’abord. Deux mois d’aveux. L’idée reçue serait qu’on ne peut pas se dénoncer pour des choses aussi graves. »

(NDLR : Voilà que la lettre de Daniel Legrand, regroupant quantité de détails circonstanciés sur cette fillette, morte sous les coups, devient immédiatement une lettre… de faux aveux… Monsieur est magicien, en plus d’être acteur.)

 

Il dira même : « Les aveux de 2002 ne valent rien. »

Voilà, comme ça, c’est plié! La petite fille morte n’existe plus !

Maintenant que ceci est fait, on peut passer au démontage de ce qui reste comme arguments valides…

 

Il reprend donc :

« La peine d’incarcération de madame Badaoui, ça lui a fait du bien je crois. Ça l’a changée. Et quand elle vient dire aujourd’hui à ses fils : « on était que quatre, il n’y avait que vous et que nous ». Et quand elle dit : « il ne faut pas vivre sur l’erreur » pour une fois, elle fait ce qu’on attend d’une mère. Je m’arrête là. Est-ce que je peux m’arrêter là ? Parce qu’il n’y a rien dans le dossier. »

(NDLR : C’est une évidence qu’il n’y ai « rien » dans ce dossier… ! Nous nous étions demandés pourquoi la presse n’avait sorti aucune image de la « nouvelle Myriam Badaoui » venue témoigner dans la cour d’assise du tribunal de Rennes avec une capuche sur la tête… Peut-être parce qu’elle est arrivée et ressortie de ce même tribunal sous une couverture de survie et escortée par des policiers (pour assurer sa protection ?). Elle en sortira par la petite porte qui plus est ! Mais qui donc ne voulait pas qu’elle soit vue?)

 

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La “nouvelle” Myriam Badaoui


Puis Me Cantero revient sur Daniel Legrand :

« Il est temps que monsieur Daniel Legrand retrouve sa vie, sa mère, sa sœur. Cette famille si digne devant les épreuves qu’ils ont subis. Je souhaite vraiment monsieur Legrand que vous vous en sortiez un jour de tout cela. »

 

Puis montant en puissance, et se retournant face aux jurés (NDLR : certainement en train de profiter de son moment de gloire et de son statut d’avocat général), Me Cantero dira :

« Mais moi je vous demande, Mesdames et Messieurs les jurés, de répondre, non, parce que Daniel Legrand est innocent ! Je veux que dans votre décision, il apparaisse clairement que Daniel Legrand n’a rien fait ! Qu’il est un innocent. Je vous demande de l’acquitter, non parce qu’il y a des doutes, mais parce que Daniel Legrand est innocent ! Parce qu’il n’a rien fait ! »

 

Ainsi se terminera la démonstration d’impartialité, de près de deux heures de l’avocat général Stéphane Cantero.

Dans une plaidoirie totalement à la décharge pour Dany Legrand.

Stéphane Cantero s’est appliqué à pointer les mécanismes par lesquels Daniel Legrand se tient à nouveau devant une cour d’assises, et les raisons pour lesquelles il doit en repartir libre.

Après cette intervention de l’avocat général, qui nous est apparue somme toute très orientée… doit se dérouler la plaidoirie des avocats de la défense.

 

Évidemment la mascarade va continuer…

 

Après une longue interruption, les journalistes se bousculent pour assister au spectacle !

Beaucoup de journalistes, des élèves de la fac de droit, les soutiens inconditionnels de Daniel Legrand (NDLR : soutiens qui bizarrement n’étaient pas là lors du procès) et quelques badauds habitués des procès à Rennes, remplissent la petite salle du tribunal.

Nous tentons de rentrer mais c’est peine perdue ! Même la salle supplémentaire prévue pour la retransmission en directe du procès est pleine à craquée !

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Salle de retransmission audio et vidéo des débats. (Vous pourrez admirer la décoration un brin chargée…)

Et tout ce cirque uniquement pour : … (Attention Roulement de tambour !)

… Pour que les 6 avocats de Daniel Legrand se lèvent comme un seul homme ! Me Hubert Delarue en tête dira :

« Nous entendons rappeler que les quatre enfants Delay sont des victimes, comme nous l’avons toujours dit. (NDLR : Ah bon ? Nous n’avons pas toujours entendu cela, mais bon…) Après ce réquisitoire où l’acquittement a été requis, non pas au nom du bénéfice du doute, mais parce que Daniel Legrand est innocent, nous avons décidé de na pas plaider. »

 

Au revoir, terminé, on plie, y a plus rien à voir ! Merci !

 

A si ! Sauf pour ceux, qui,comme nous, n’avons rien compris à cette affaire… il rajoutera :

« A l’avenir, personne ne pourra plus sérieusement remettre en doute son innocence, que ce soit dans les couloirs du palais de justice, dans la cité ou dans la rue, où il doit pouvoir enfin, comme tous les autres acquittés, se promener la tête haute. Cet acquittement, c’est aussi et encore celui de ton père Daniel. »

 

Puis s’adressant finalement aux jurés : « Il n’y a pas d’autre vérité. La justice est aussi de ceux qui la rendent et demain c’est vous qui la rendrez ! »

 

Voilà, deux heures d’attente pour nous pondre ce réquisitoire… ils se faisaient un tarot ou bien ?

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Quelle ambiance…

Ah non, en fait ils ne jouaient pas aux cartes, mais ils ont l’air de s’être payés une bonne tranche de rigolade !

 

Nous quittons le tribunal écœurés, de voir encore une fois les Dupont-Moretti, Delarue et autre Vigier en famille s’empresser de continuer leur show devant les caméras…

Demain sera rendu le verdict.

 

Fin de la journée.

Pour information: L’acquittement de Daniel Legrand et la synthèse des trois semaines du procès arrivent bientôt!

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