Viols présumés en Centrafrique par des soldats français | Vers un possible non-lieu

Sur les trois enquêtes initialement consacrées aux allégations de viols par des soldats français sur des mineurs centrafricains, une seule est encore en cours.

Les accusations de viols portées par des mineurs contre des soldats de la Sangaris, en Centrafrique, pourraient bien n’entraîner aucune condamnation.LP/Philippe de Poulpiquet

Les accusations de viols portées par des mineurs contre des soldats français de la Sangaris, en Centrafrique, pourraient bien n’entraîner aucune condamnation. Sur les trois enquêtes initialement consacrées à cette affaire, seule la troisième est encore en cours. Pour ce qui concerne les deux autres, l’une a été classée sans suite, le 25 novembre, et l’autre n’a débouché sur aucune mise en examen.

Il appartient désormais au parquet de Paris de prendre ses réquisitions. Mais faute de mise en examen, le dossier pourrait s’acheminer vers un non-lieu. La fin d’enquête, notifiée le 20 décembre, a cependant ouvert un délai de trois mois durant lequel les parties peuvent demander de nouveaux actes d’enquête, «une possibilité» que se réserve l’association ECPAT (End child prostitution, pornography and trafficking), selon son avocat Me Emmanuel Daoud.

Depuis mai 2015, trois juges d’instruction enquêtaient sur des accusations de viols prétendument commis par quatorze soldats français dans un camp de déplacés proche de l’aéroport de Bangui.

Selon une source proche de l’enquête, ces magistrats ne sont pas parvenus à corroborer matériellement les accusations.

L’affaire était restée secrète jusqu’à ce que le journal britannique The Guardianrévèle fin avril 2015 l’existence d’une note confidentielle des Nations unies.
Celle-ci contenait les accusations d’enfants centrafricains faisant état d’abus sexuels en échange de nourriture ou de petites sommes d’argent.

Le ministère de la Défense avait alors saisi la justice, François Hollande affirmant plus tard «la plus grande exigence de vérité» réclamée par cette affaire qui mettait «l’honneur de la France» en jeu.


Viols en Centrafrique : «Ils m’ont donné des… par leparisien

Source : http://www.leparisien.fr

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