Vienne | Disparition de Christophe Barbereau accusé d’agression sexuelles sur mineur

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Après avoir appris qu’il faisait l’objet de deux plaintes pour viol et agression sexuelle
Christophe Barbereau
Christophe Barbereau, un professeur de philosophie de l’Isère, a disparu depuis le 11 mai, provoquant l’inquiétude de sa famille qui a organisé des battues citoyennes pour le retrouver.

Alors que le Dauphiné Libéré révèle que lenseignant faisait l’objet de deux plaintes pour agression sexuelle sur mineures, la sœur du disparu demande qu’on ne diffuse plus l’appel à témoins et que l’on laisse la justice faire son travail.

Voici ce que l’on sait de cette troublante disparition.

La disparition

Le 11 mai dernier, Christophe Barbereau quitte son domicile de Reventin-Vaugris, dans le sud de Vienne (Isère), au guidon de sa moto BMW S1000R immatriculée GK-904-NM. Puis ne donne plus signe de vie.

Le deux-roues sera retrouvé quelques jours plus tard au départ d’un sentier de randonnée à Doizieux (Loire) près de Saint-Étienne, à une trentaine de kilomètres de chez lui.

C’est deux jours après la disparition du professeur de philosophie que son lycée Ella-Fitzgerald de Saint-Romain-en-Gal donne l’alerte.

À quelques semaines du bac, le professeur a envoyé les derniers cours du programme à ses élèves, les informant qu’il ne se présenterait plus en classe.

En parallèle de l’appel à témoins de la gendarmerie de Saint-Clair-du-Rhône (04.74.56.37.00), la sœur du disparu se déplace jusqu’en Isère et organise des battues citoyennes, restées vaines jusqu’ici.

Les accusations

Quelques jours plus tard cependant, la sœur du disparu annonce sur ses réseaux sociaux renoncer aux recherches et laisser les gendarmes mener leur enquête.

C’est que Christophe Barbereau fait l’objet de deux plaintes pour viol et agression sexuelle sur mineur.

Selon le Dauphiné Libéré qui révèle ces informations, deux jeunes femmes auraient été agressées sexuellement par le professeur à l’époque où il leur enseignait le judo.

Selon France Bleu, l’une de ces plaintes aurait été déposée à Blois (Loir-et-Cher) en février dernier, l’autre à Chartres (Eure-et-Loir).

Selon le Dauphiné, le professeur venait d’apprendre l’existence de ces accusations et aurait laissé un message à l’une des plaignantes avant de disparaître.

Le « choc » de la sœur du disparu

Très rapidement après ces révélations, Noémie, la sœur de Christophe Barbereau partage sa douleur et s’excuse.

« Merci de ne plus publier les appels à témoins pour mon frère. Je demande pardon à tous, je n’étais pas au courant, écrit-elle. Je laisse à présent la justice faire son travail et j’espère que toute la lumière sera faite sur cette histoire. »

Dans une publication, diffusée sur la page Facebook dédiée aux recherches et aujourd’hui désactivée, la sœur ajoute :

« Nous nous excusons auprès des personnes concernées (…) C’est horrible, je n’ai pas de mots (…) Nous n’avions pas ces informations. »

« C’est un énorme choc pour nous. Il faut le retrouver, qu’il puisse répondre de ces actes. Que les victimes soient en paix, qu’elles puissent être reconnues si elles le sont, confie-t-elle à France Bleu. Le fait qu’il y ait ça, ça change vraiment beaucoup de choses, pour moi c’est une douleur qui est trop forte. »

Qui est Christophe Barbereau ?

« Christophe est connu pour sa générosité et apprécié tant dans le milieu du judo que dans celui de l’enseignement. Bien que discret et solitaire, il est très entouré », expliquait voilà quelques jours l’auteur d’une page Facebook locale qui relayait les informations liées aux battues citoyennes

Durant ces recherches, « ces élèves étaient très bienveillants, confie encore Noémie à France Bleu. C’est un professeur qui est beaucoup aimé. C’est vraiment très étonnant, il n’y avait pas d’histoires comme ça qui étaient ressorties ».

Une ancienne judoka, qui a pris des cours de 16 à 18 ans dans un club du secteur de Blois où exerçait l’enseignant, explique à France 3 qu’une copine l’avait prévenue « qu’il était un peu bizarre, beaucoup dans la drague ».

Elle ajoute :

« Je n’ai jamais eu de problèmes avec lui, mais il avait tendance à avoir un regard étrange, un peu insistant. Du genre de quelqu’un qui a envie de quelque chose mais qui ne le peut pas. Un regard très particulier (…) Mais j’avais l’impression de ne pas avoir de raison de me méfier car il était surtout taquin avec les mamans des élèves. J’ai souvent entendu : C’est Christophe, il est comme ça avec les femmes. »

L’ancienne judoka décrit par ailleurs « quelqu’un qui faisait tout pour le club, qui aimait son métier, s’entendait avec tout le monde ». 

Mais elle ajoute :

« On ne l’a jamais connu en couple, et il changeait de région très régulièrement, il restait seulement quelques années au même endroit. »

 

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