Vannes | Un homme de 61 ans condamné à 3 ans de prison dont 18 mois de sursis

non

Cet homme de 61 ans comparaît pour plusieurs agressions sexuelles sur ses neveux
En 1993, alors qu’il était âgé de 31 ans, le prévenu s’était introduit dans la chambre de son neveu de 8 ans avant de lui tenir le sexe et de coller le sien contre ses fesses. Cinq ans plus tard, il avait cette fois agressé sexuellement sa nièce de 7 ans en lui embrassant le sexe.

Ce sont des faits très anciens que le tribunal correctionnel de Vannes a jugés, ce jeudi 27 juin 2024.

Mais

« des faits gravissimes que le temps n’efface pas »,

a souligné le procureur, Sylvain Darchy.

Car si cet homme de 61 ans comparaît pour plusieurs agressions sexuelles sur ses neveux,

« la qualification de tentative de viol aurait pu être retenue ».

En 1993, le prévenu, alors âgé de 31 ans, s’était introduit dans la chambre de son neveu, alors âgé de 8 ans.

Il l’avait rejoint dans son lit, lui avait caressé les cuisses, avait tenu son sexe et mis le sien contre ses fesses.

Cinq ans plus tard, alors qu’il était toujours le compagnon de la tante maternelle des enfants, il s’en était pris, cette fois, à sa nièce, en embrassant son sexe.

Les faits n’ont été dénoncés qu’en juin 2021.

À la barre, l’oncle se confond en excuses, parle de son

« affection pour cet enfant »,

reconnaît tous les faits qu’on lui reproche et exprime des regrets en se tournant vers les parties civiles :

« Ce que j’ai fait me hante, ça me hante depuis très longtemps. Je suis désolé, désolé, désolé. »

Puis, à la présidente, il essaie de livrer une explication :

«  J’étais un gamin dans ma tête.

À 33 ans, et à la veille de devenir mère, la nièce est la seule à s’exprimer.

Elle dit combien ce procès est important pour elle, pour ce qu’il

« permet de nous reconstruire en tant qu’adulte et en tant qu’ancien enfant ».

Et elle évoque, aussi, les

« conséquences irréversibles »

de ce qu’elle a subi,

« dans un silence qui est un fléau dans notre société », ses « années passées à se méfier des adultes, à douter de soi, à avoir la honte, à avoir la rage ».

Le procureur réclame trois ans de prison ferme, avec mandat de dépôt différé.

« C’est ce que je mérite »,

réagit le prévenu qui écope finalement de trois ans d’emprisonnement, dont 18 mois assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans, avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec ses victimes.

Il devra verser à chacune 4 000 €, au titre des dommages et intérêts.

 

Source(s):