Sainte-Ménehould | Une fillette de 12 ans agressée sexuellement par un voisin

S’il a d’abord tout nié en bloc en garde à vue, l’homme âgé de 62 ans a fini par livrer un récit exact des événements aux enquêteurs

Illustration Photo Sébastien Botella

L’homme a reconnu avoir profiter de la fillette de 12 ans atteinte de déficience mentale. Il avait déjà été condamné pour agression sexuelle contre sa nièce par le passé.

L’homme a expliqué, dans une version ensuite confirmée à la barre du tribunal correctionnel de Châlons, que :

« Elle est rentrée dans ma maison pour

récupérer une chaussure que je devais lui recoller. Je lui ai dit de venir dans ma salle de bains parce que j’avais récupéré une dînette. C’est là que je lui ai touché la poitrine. Je ne sais pas pourquoi ».

La jeune fille s’est ensuite enfuie en pleurant et a appelé sa mère au téléphone, lui racontant toute la scène.

L’homme n’a pourtant pas le profil du rôdeur. C’est même tout le contraire.

Apprécié du quartier, il était souvent le bricoleur et l’homme à tout faire serviable et chaleureux.

Cela ne l’a pas empêché de profiter de la fillette de 12 ans atteinte de déficience mentale.

Présents à l’audience, ses parents soulignent que :

« Elle a la maturité d’une enfant de sept ans ».

La victime a dû observer 30 jours d’interruption totale de travail (ITT).

L’expertise psychologique révèle que :

« Elle a des retards cognitifs, une grande anxiété quand elle repasse devant le domicile et des troubles du sommeil ».

Selon le témoignage de l’enfant, enregistré sur vidéo, son agresseur a placé sa main sous la brassière avant de lui malaxer la poitrine.

L’homme a assuré :

« Je pensais qu’elle avait 18 ans vu sa taille ».

La présidente du tribunal l’a interrogé :

« Monsieur, si elle avait eu 18 ans, croyez-vous que votre comportement aurait été correct ? »

Il a cependant admis :

«Non, sauf si elle m’avait autorisé ».

Pour le ministère public :

« Il a reconnu les faits seulement parce que son ADN a été retrouvé sur la brassière », et sa version ne tient pas. « On ne peut pas croire que cette jeune fille est majeure ».

L’avocate de la défense a décrit son client comme quelqu’un avec des envies d’adulte mais des réflexes d’enfants, puisqu’il collectionne poupées et jeux en tout genre récupérés dans la rue.

« C’était un bon gars que l’on invitait chez soi. Maintenant, c’est l’ogre de Sainte-Ménehould. Comme souvent, la vérité est au milieu . »

L’homme sous curatelle renforcée depuis 2013 avait déjà été condamné pour agression sexuelle contre sa nièce par le passé.

 

Source : abonne.lunion.fr

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