Saint-Lô | Du sursis pour avoir agressé deux enfants de 9 et 12 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 22/12/2022
- 09:36
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Les faits reprochés se seraient déroulés au mois de juillet 2018 à Saint-Lô, et le 25 avril 2020 à Soulles.
En 2018, le prévenu rend régulièrement visite à sa voisine, qui a une fille alors âgée de 12 ans.
Celle-ci se plaint auprès de sa mère que le prévenu se soit masturbé devant elle jusqu’à éjaculation et se soit livré à plusieurs reprises à des attouchements.
Le 25 avril 2020, une scène similaire s’est produite à Soulles, avec sa cousine âgée de 9 ans.
Le prévenu reconnaît ces derniers faits, mais nie avoir agressé sa voisine, qu’il accuse d’affabuler.
Dans les deux cas, l’accusé demande à ses victimes de garder le silence.
Les jeunes filles crédibles selon les psychiatres
Les deux victimes ont été expertisées par des psychiatres qui estiment leur discours constant et crédible.
Les déclarations du mis en cause sont plus variables.
S’il reconnaît l’agression de sa cousine, il affirme que sa voisine a tout inventé, dans un contexte de jalousie familiale.
A la barre, le prévenu déclare :
“Je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête.”
Depuis, il a entrepris des soins psychiatriques au Bon Sauveur.
L’expertise psychiatrique affirme que son discernement n’est ni aboli ni altéré, mais que l’homme souffre de pulsions sexuelles qu’il a du mal à contrôler.
Le psychiatre recommande une prise en charge à long terme.
Les deux victimes encore perturbées
Les avocats des parties civiles expliquent au tribunal que plusieurs années après les faits, les victimes ont encore des séquelles de ces agressions : l’une souffre d’insomnies et de dépression, l’autre se livre des automutilations ; toutes deux ont des rapports compliqués avec les hommes.
L’avocate de la voisine demande 5 300 euros d’indemnité, celle de la cousine 4 800 euros.
La procureure déclare que les victimes qui ne se connaissent pas décrivent la même scène, et note que le prévenu n’a pas un mot de compassion pour les jeunes filles.
Elle requiert deux ans de prison avec un sursis probatoire comportant une obligation de soins et une interdiction de contact avec les victimes.
L’avocate de la défense souligne les faiblesses de l’enquête :
“Il y a de grosses lacunes dans les auditions.”
Elle demande la relaxe pour l’agression de la voisine.
Le tribunal déclare le prévenu coupable.
Il est condamné à 18 mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans comprenant une obligation de soins psychiatriques.
Il a l’interdiction de contacter les victimes.
Il sera inscrit au fichier des délinquants sexuels (Fijais) et devra indemniser la voisine de 3 800 euros et sa cousine de 2000 euros.
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