Valognes | 18 mois de prison ferme pour 4 vies d’enfants détruites

Cherbourg. Le tribunal jugeait hier une affaire d’attouchements sur quatre mineurs, commis à Valognes entre 1994 et 2004.

CPP

 

« Tous les papas font ça.

Ne dis rien : c’est un secret entre nous ».

Voilà ce que le prévenu, un marin pêcheur cherbourgeois de 55 ans, disait à ses filles.

Et elles n’ont rien dit. Mais, en 2012, l’une d’elles, âgée de 31 ans, tombe sur lui et il se montre violent.

Elle dépose plainte « pour violences » et finit par dévoiler tout le reste…

« Les attouchements ont commencé quand j’avais 9 ans.

Il me caressait la poitrine. Il nous savonnait le sexe dans le bain, et parfois il se frottait contre moi », raconte la jeune femme, aujourd’hui maman.

Toujours alcoolisé, le prévenu embrasse ses filles « sur la bouche », les oblige à le caresser, le regarder faire, et à visionner des films pornos.

« Pour le dissuader, je faisais semblant de dormir profondément.

Il a ruiné ma vie ».

L’autre sœur se décide alors à parler :

« J’avais 11 ans, la première fois.

Il avait bu : j’ai obéi sans discuter.

Puis les séances sont devenues régulières, jusqu’à deux fois par semaine ».

Le prévenu se sépare de sa femme et rencontre une nouvelle compagne.

« En 1999, j’avais 12 ans », commence sa belle-fille.

« La première fois, c’était après mon appendicite. J’étais couchée.Il s’est masturbé en me regardant. »

Elle précise que son beau-père était « obnubilé » par ses seins.

Sa mère, elle, la traite de « menteuse ».

Le prévenu s’en prend aussi au fils de celle-ci, alors âgé de 7 ans.

« Il m’a emmené dans le garage et m’a montré des revues pornos.

Il a baissé son pantalon, s’est masturbé et m’a demandé de le toucher ».

Florence Castagnet, du parquet, a requis 5 ans de prison dont un avec sursis :

« Quatre ans ferme pour quatre vies détruites ».

Le tribunal a condamné le prévenu « à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis », assortis d’une mise à l’épreuve de trois ans, avec des soins, interdiction de contact avec ses victimes et remboursement des parties civiles, pour un montant encore à déterminer.

Il est « inscrit au fichier des délinquants sexuels ».

Source: http://www.ouest-france.fr/

Source(s):