Ce jeudi, un homme de 73 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Quimper pour détention d’images pédopornographiques.
Les faits remontent au mois de juillet 2019, à Pont-l’Abbé.
Alors qu’il développe des photos, un responsable du rayon photo d’un centre commercial tombe sur des clichés où figurent des mineurs en position douteuse.
Le photographe ? Un homme âgé de 73 ans.
Une plainte est déposée et une enquête est rapidement ouverte.
« J’aime la beauté des corps des adolescents »
Le matériel informatique du septuagénaire, résidant près de Pont-l’Abbé, est saisi.
Les enquêteurs découvrent des photos de son sexe ainsi que de très nombreux fichiers pédopornographiques, dont la plupart proviennent de sites pornographiques homosexuels.
« Pour moi, ce ne sont pas des enfants. Ce sont de jeunes adultes. J’étais persuadé que l’on ne pouvait pas trouver des images d’enfants sur internet », souligne le prévenu.
Son avocate, Me Lucie Brémond, invoque « des images enregistrées automatiquement dans le cache de son navigateur internet après qu’il se soit rendu sur ces sites », affirme-t-elle. « Je me suis fait piéger par l’ordinateur », complète l’homme.
La présidente du tribunal Béatrice Dupuis l’interroge sur des recherches effectuées sur Google.
Et notamment avec le mot « Teens » (adolescent, NDLR).
De mauvaise foi :
« Je ne savais pas ce que cela voulait dire. Pour moi, je pensais que cela signifiait dix », explique-t-il, maladroitement.
En garde à vue, il reconnaît toutefois avoir une « attirance pour l’esthétique des jeunes garçons. J’aime la beauté des corps des adolescents ».
Et d’ajouter qu’il cherchait « des modèles pour peindre ».
« Je ne suis pas un pédophile, ni un prédateur »
« Ce n’est pas un homme dangereux qui va passer à l’acte », affirme le procureur Philippe Lemoine qui demande 180 jours-amendes de 20 €.
Me Lucie Brémond précise que son client, au casier judiciaire vierge, « a été profondément marqué et est très perturbé par cette affaire ».
La présidente du tribunal le condamne à six mois de prison avec sursis et à une amende de 1 000 €.
Il est également inscrit au Fijais (Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes, NDLR).
« Je ne suis pas un pédophile, ni un prédateur. J’ai compris la leçon », promet-il.
Source : letelegramme