Paris | Quatre jeunes proxénètes présumés sous les verrous pour prostitution de mineures

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Pédocriminel En liberté

L’un d(eux était sous les verrous pour une autre affaire, déjà de proxénétisme
La Brigade de protection des mineurs de la PJ parisienne a récemment démantelé un réseau de proxénétisme soupçonné de pousser des adolescentes de 15 à 17 ans à vendre leurs charmes.

L’arrestation de ce réseau figurera sans doute en bonne place sur leur “palmarès”. Les enquêteurs du tout nouveau Groupe de lutte contre le proxénétisme de mineurs, né au sein de la Brigade de protection des mineurs (BPM) parisienne en septembre dernier, ont interpellé mardi 1er décembre quatre hommes, tous soupçonnés de jouer un rôle de proxénètes avec des adolescentes.

Les quatre suspects ont été interpellés à l’aube à travers la région parisienne.

Ils sont âgés de 20 à 25 ans, et étaient pour certains déjà connus de la justice. L’un d’eux a d’ailleurs été extrait de sa cellule de la prison de Bois d’Arcy (Yvelines) où il était sous les verrous pour une autre affaire, déjà de proxénétisme.

Les policiers avaient commencé à tirer le fil au cours de l’été dernier, grâce dans un premier temps à l’enquête personnelle menée par le beau-père d’une ado. L’homme, qui a des doutes sur les activités de sa belle-fille, se saisit du téléphone portable de cette dernière. Très vite, il repère des photos explicites postées sur des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Snapchat…). Il va jusqu’à se rendre lui-même dans un hôtel lugubre de la banlieue parisienne, où sa belle-fille semble vendre ses charmes.

Le Groupe de lutte contre le proxénétisme de mineurs prend alors le relais. De nombreuses surveillances vont mener les policiers de la BPM à s’intéresser à un premier suspect, qui semble jouer un rôle de “chaperon” – version voyou – pour une demi-douzaine de mineures, des adolescentes souvent décrites comme naïves et fugueuses, pour la plupart à la recherche d’argent facile.

Trois autres suspects seront ensuite identifiés grâce aux investigations, tous âgés d’une vingtaine d’années et soupçonnés d’avoir joué un rôle de chauffeurs et/ou de gardes du corps avec les adolescentes.

Placés en garde à vue, les quatre hommes ont laborieusement fini par reconnaître les faits reprochés, tout en les minimisant, osant même parfois se présenter comme des hommes altruistes et simplement désireux d’aider ces adolescentes dans leur souhait de se prostituer.

Entendues comme témoins, celles-ci ont juré ne pas avoir été menacées ou violentées par leurs proxénètes présumés, dont le profil est à des années-lumières des vieilles figures du milieu.

Les adolescentes ont pour la plupart reconnu se prostituer, rencontrant généralement près de 10 clients chacune par jour. Des hommes visiblement peu préoccupés par l’âge réel de ces jeunes filles. La plus âgée n’avait pourtant que 17 ans.

L’affaire est emblématique car elle représente à elle seule l’explosion de ces dossiers dits de “proxénétisme de cités”, généralement à cause du profil de petits caïds de banlieue des suspects.

Le commissaire divisionnaire Christophe Molmy, le chef de la BPM, raconte :

“La création de notre groupe spécialisé devenait urgente. Une soixantaine de dossiers similaires existent à l’heure actuelle. Cela nécessite un colossal travail d’enquête, avec des policiers capables de traiter à temps plein les dossiers les plus complexes.”

Les quatre suspects, eux, ont été incarcérés dans l’attente de leur procès en comparution immédiate, programmée en janvier prochain.

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