Paris | Jérôme Pernoo écope de sursis pour des agressions sexuelles sur mineur

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Pédocriminel En liberté

Il a été relaxé des faits de harcèlement sexuel sur deux autres jeunes majeurs
Jérôme Pernoo, REMY GABALDA / AFP
Le plaignant, un jeune violoncelliste ayant suivi les cours de Jérôme Pernoo au Conservatoire de Paris, aurait d’abord soutenu publiquement son ancien professeur face aux accusations dont il a fait l’objet, avant de finalement porter plainte à son tour.

Actualisation du 28 septembre 2023 :

L’ancien professeur du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris est désormais inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

Le violoncelliste Jérôme Pernoo a été condamné à un an de prison avec sursis pour agression sexuelle sur mineur.

Le soliste et professeur à la notoriété internationale a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur un ancien élève âgé de 14 ans au moment des faits.

Jérôme Pernoo, violoncelliste reconnu à l’international, a été condamné ce mardi à un an d’emprisonnement avec sursis pour agression sexuelle sur mineur. Deux ans de prison dont un avec sursis avaient été requis par le parquet contre le musicien de 51 ans.

Il a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur un ancien élève âgé de 14 ans au moment des faits, en 2005 à Londres (Angleterre).

La peine prononcée par le tribunal correctionnel de Paris est assortie d’une interdiction d’exercer toute activité bénévole ou professionnelle avec des mineurs.

L’ancien professeur du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) est désormais inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

La victime avait affirmé que le violoncelliste lui avait :

«Caressé le sexe par surprise alors qu’il était endormi dans son lit».

Aujourd’hui âgé de 32 ans, l’élève avait suivi des stages animés par Jérôme Pernoo, qu’il considérait alors comme son «père de substitution», ayant perdu le sien très jeune.

Le prévenu a été condamné à lui verser 5.000 euros pour le préjudice moral et 6.070 euros pour le préjudice matériel.

RELAXÉ D’AUTRES FAITS DE HARCÈLEMENT SEXUEL

Par ailleurs, Jérôme Pernoo a été relaxé des faits de harcèlement sexuel sur deux autres jeunes majeurs entre 2011 et 2016, en raison d’un doute persistant et de l’absence de témoins directs.

Les deux plaignants avaient évoqué des «claques sur les fesses», des caresses sur les seins dans le cadre d’un jeu appelé «pouet-pouet», et l’attribution du surnom «ma petite chatte».

Par ailleurs, une jeune violoncelliste qui avait d’abord apporté son soutien à Jérôme Pernoo, a finalement pris la parole fin 2022 en affirmant que le prévenu avait «cherché à l’embrasser» et lui avait envoyé de «nombreux messages d’amour».

Le violoncelliste a été relaxé pour ces faits qu’il a toujours niés. Le tribunal a tout de même souligné les «relations troubles», ainsi que :

«L’attitude ambiguë source de confusion» que le professeur avaient eues avec ses élèves mais qui ne «revêtent pas un caractère délictuel».

Le conseil de Jérôme Pernoo, Me Chirine Heydari, a annoncé qu’elle allait examiner avec son client «la motivation adoptée dans le jugement» avant une décision sur un éventuel appel.

Actualisation du 25 Avril 2023:

Jérôme Pernoo est visé par une nouvelle plainte.

Le violoncelliste devra répondre fin mai devant le tribunal correctionnel de ces accusations de harcèlement sexuel et d’agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité, a indiqué lundi le parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.

Un musicien renommé, né en 1993, reproche à son ancien professeur du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) de l’avoir attouché quand il était adolescent, selon le journal.

Contactée, l’avocate de ce quatrième plaignant n’était pas joignable dans l’immédiat.

Ces accusations, qui ont donné lieu à la garde à vue de Jérôme Pernoo le 11 avril, s’ajoutent à un autre dossier, regroupant les accusations de trois autres plaignants.

Dans cet autre dossier, il lui est reproché des agressions sexuelles sur mineur de plus de 15 ans et sur mineur de moins de 15 ans, par personne ayant autorité.

Jérôme Pernoo y est aussi accusé de harcèlement sexuel.

Des « comportements inappropriés » en cours

Une audience sur l’ensemble des infractions reprochées doit se tenir fin mai devant le tribunal correctionnel de Paris, a précisé le parquet.

Sollicitée, l’avocate de Jérôme Pernoo, Me Chirine Heydari, n’a pas souhaité commenter.

Après plus d’une quinzaine d’années comme enseignant au CNSMDP, le violoncelliste avait été licencié sans préavis ni indemnité en mai 2022 à la suite d’une enquête administrative et une procédure disciplinaire.

Une décision confirmée en novembre 2022 par le tribunal administratif.

Dans son jugement, le tribunal rappelait aussi que le professeur, qui n’avait jamais fait l’objet de signalement de ce type auparavant, s’était vu reprocher « des comportements inappropriés » pendant ses cours.

Actualisation du 18 mars 2023 :

Les accusations s’accumulent contre Jérôme Pernoo, violoncelliste renommé.

Selon une information du Parisien, confirmée par le parquet de Paris, l’ancien professeur au Conservatoire de Paris, qui doit être jugé notamment pour agression sexuelle sur mineur, fait l’objet d’une nouvelle plainte et d’une nouvelle enquête pour des faits comparables, confiée à la Brigade de protection des mineurs.

D’après le quotidien francilien, le plaignant, un jeune violoncelliste ayant suivi les cours de Jérôme Pernoo de 14 à 21 ans, aurait d’abord soutenu publiquement son ancien professeur face aux accusations dont il a fait l’objet, avant de finalement porter plainte à son tour.

Sollicitée par l’AFP, l’avocate de Jérôme Pernoo, Me Chirine Heydari, n’a pas souhaité commenter

Gestes et comportements « inappropriés »

Jérôme Pernoo doit être jugé en mai par le tribunal correctionnel de Paris pour agression sexuelle sur mineur à l’égard d’une victime et de harcèlement sexuel à l’égard de deux victimes.

Il avait été licencié sans préavis ni indemnité en mai 2022 par le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP), à la suite d’une enquête administrative et une procédure disciplinaire.

La décision a été confirmée début novembre par le tribunal administratif de Paris. Jérôme Pernoo entendait en faire appel, avait alors indiqué son avocat devant cette juridiction, Me Patrice Spinosi, selon qui le violoncelliste « récusait les accusations » le visant.

Enseignant au CNSMDP depuis 2007, le violoncelliste avait dans un premier temps été suspendu à titre conservatoire, après des signalements de deux anciens élèves à la directrice de l’établissement. Il avait obtenu en justice la levée de cette décision.

Dans son ordonnance début novembre, le tribunal administratif relevait que « onze témoignages démontrent (qu’il) a eu des gestes inappropriés envers deux anciens élèves » notamment lors d’un voyage d’études en Russie, dont « la gravité » a conduit la direction à saisir le procureur.

L’ordonnance rappelait aussi que le professeur, qui n’avait jamais fait l’objet de signalement de ce type auparavant, s’était vu reprocher « des comportements inappropriés » pendant ses cours.

Source actualisation : Le Dauphiné

 

Article du 14 septembre 2021 :

Jérôme Pernoo, violoncelliste international et directeur artistique du festival Les Vacances de Monsieur Haydn, à La Roche-Posay, a été exclu pour 1 an du conservatoire national de musique et de danse de Paris où il enseigne.

Cette mesure d’exclusion, prise par la direction de l’établissement, intervient 6 mois après sa mise en cause pour agression sexuelle sur mineur.

En mars dernier, le Conservatoire de Paris avait suspendu Jérôme Pernoo une première fois et diligenté une enquête interne qu’il a motivée par 2 signalements.

Le parquet de Paris a ouvert de son côté, le 20 avril, une enquête préliminaire pour agression sexuelle sur mineur, confiée à la brigade de protection des mineurs. Jérôme Pernoo s’est défendu à plusieurs reprises de ces accusations.

À l’issue de l’enquête interne, la direction du conservatoire a finalement prononcé « l’exclusion temporaire de Jérôme Pernoo pour une durée d’1 an », comme elle l’annonce dans un communiqué daté du 10 septembre. Le motif ne fait pas référence à une quelconque agression sexuelle mais à des « exigences d’exemplarité ».

« Il ressort de nombreux témoignages que les méthodes d’enseignement de Jérôme Pernoo perturbent la bonne marche du conservatoire »,

indique la direction du CNSMD qui, au passage, a abandonné son projet initial de licenciement pour faute grave.

Les avocats de l’intéressé, Me Hervé Témime et Me Chirine Heydari-Malayeri, ont réagi à la décision du conservatoire.

« Aucun des faits pénalement qualifiables évoqués par la presse n’a été retenu à son encontre, en dépit d’une enquête réalisée exclusivement à charge »,

soulignent les deux avocats, en précisant que Jérôme Pernoo « contestera cette décision pour l’introduction de recours hiérarchiques et administratifs ».

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