Orléans | Deux frères maintenus en détention pour le viol en réunion d’une mineure

Chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Orléans

À la demande du ministère public, la détention provisoire de deux frères sera prolongée à compter du 30 août et 2 septembre.

Arrivé en France en 2006, le plus jeune est célibataire sans enfant.

Il n’a jamais été condamné, contrairement à son frère qui compte trois mentions à son casier – essentiellement des infractions routières.

Manque d’empathie

Les expertises psychologiques concluent pour le premier à une intelligence moyenne, autocentré, manquant d’empathie, présentant une dangerosité criminologique.

Pour le deuxième, beaucoup d’immaturité avec un risque de récidive.

L’avocat général Julien Le Gallo, au nom du ministère public, sollicite une prolongation exceptionnelle de leur détention, avançant une difficulté d’audiencement.

En cas de libération, il craint un risque de réitération du fait de l’absence d’empathie et de l’impulsivité des suspects.

Il évoque également un enjeu pénal important et du risque de fuite du fait de leur nationalité et de leur défaut de profession.

Également visé le risque de trouble à l’ordre public s’agissant de victime mineure.

L’avocate rejette le risque de pression développé par l’accusation qu’elle qualifie de « supputation ».

Elle souligne aussi la vulnérabilité de la victime, mettant en doute la crédibilité de son discours, et rappelle que son client n’a pas d’antécédents judiciaires.

« Ce n’est pas un agresseur sexuel, il ne reconnaît pas les faits, on ne peut donc lui reprocher un défaut d’empathie. »

Quant à une atteinte à l’ordre public,

« il n’y a eu aucune couverture médiatique et il est détenu loin de sa famille ».

La cour confirme la prolongation de la détention provisoire de deux frères.