Orchies | Il viole une fille de 6 ans sous les yeux de sa petite sœur qui filme la scène

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Un viol devenu agression sexuelle devant le tribunal
Un homme de 30 ans a été condamné mardi pour avoir abusé sexuellement de sa filleule, le 10 août 2019, sous les yeux de sa petite sœur, chez elles, à Orchies.

La scène est insoutenable mais elle est bien réelle. La preuve est là, en vidéo, enregistrée sur une tablette.

C’est en la découvrant, le 13 janvier 2020, qu’un père de famille d’Orchies est venu déposer plainte. L’enfant qu’on voit sur le film, c’est Mélanie (1), sa fille de 6 ans. Elle est avec Cédric L., son oncle et parrain. Il est nu. C’est un viol.

La vidéo date du 10 août 2019, Cédric L. était seul avec Mélanie et sa petite sœur, Nadia (1), 4 ans, au domicile de leurs parents. Et tout porte à croire que personne n’aurait jamais rien su si Nadia n’avait pas filmé la scène avec la tablette.

Car oui, Cédric L. a violé Mélanie en présence de sa petite sœur.

Et « sans cette vidéo, on ne serait peut-être pas là, devant un tribunal », reconnaît Me Marie Jourdain, avocate au pied levé des deux fillettes et leurs parents, absents à la barre.

Cédric L., 30 ans, a été mis en examen puis placé en détention en janvier 2020. Presque deux ans plus tard, il répond de ce seul viol devenu agression sexuelle devant le tribunal correctionnel.

C’est une certitude : Cédric L. présente des carences intellectuelles. Son père s’est suicidé sous ses yeux quand il avait six ans, son beau-père le frappait, il a finalement trouvé refuge chez son frère… Aujourd’hui sous curatelle pour de grosses difficultés à gérer son argent, il reconnaît tout mais est incapable d’expliquer :

« Je ne sais pas. Je ne peux pas vous dire. Dans ma tête, j’étais ailleurs, je croyais que c’était ma copine », qui dit de lui qu’« il est parfait ».

Et :

« Quand le chien a aboyé, j’ai réagi, j’ai vu que c’était Mélanie, j’ai arrêté ».

La juge Karoline Siejka peine à y croire :

« C’est difficile entendable, Monsieur, c’est une enfant ! Vous ne pouvez pas la confondre avec votre compagne. Il n’y avait pas une forme d’attirance ? »

Le prévenu répond :

« Non, je ne suis pas attiré par les enfants »

« Ça pose quand même question, insiste la procureure Marie Prunier. Le passage à l’acte est pleinement réfléchi, ce n’est pas quelque chose d’impulsif. »

Trop lourd, selon Me Mélanie Tondellier, avocate de Cédric L. :

« Ses capacités intellectuelles ne lui permettent pas de bâtir un scénario (…). Il a une limite de raisonnement qui a conduit à son passage à l’acte. »

Et « bousillé la vie de deux fillettes », ajoute Me Jourdain. Depuis les faits, Mélanie ne s’exprime pas, ou très peu.

Cédric L. dit :

« Je regrette ce que j’ai fait, je vais me soigner ».

Il est condamné à cinq années de prison ferme et l’interdiction de tout contact avec des mineurs. À sa sortie de détention, il devra aussi respecter les obligation du suivi socio-judiciaire pendant trois ans et payer 5 000 € à Mélanie, 2 000 € à Nadia et 800 € à chacun de leurs parents.

1. Prénom d’emprunt.

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