Nantes | Les viols du bénévole pédophile des restos de nouveau aux Assises

Le procès recommence ce lundi 19 juin, après avoir été reporté à la suite de la tentative de suicide du retraité accusé d’abus sexuels sur sept jeunes gens à Vallet.

Photo M Roger

En janvier, la cour d’assises de Loire-Atlantique a connu un événement inhabituel. Un accusé a tenté de mettre fin à ses jours, une nuit, en cellule, entre deux journées de débats.

Patrick Tabary, 62 ans, a été hospitalisé. Le procès a été stoppé. Et reporté à ce mois de juin. Il va recommencer ce lundi matin, 19 juin, et devrait occuper la semaine entière.

L’accusé est un retraité au physique bonhomme. Au début de l’année, à l’ouverture des débats, de sa voix enfantine, il avait promis à la présidente de la cour d’en dire davantage.

De cesser les libertés avec la vérité. De laisser de côté ses traits de mythomanie. Et d’expliquer sans détours ce qu’il avait imposé aux victimes. Sept jeunes gens sont assis sur le banc des victimes. Six sont mineurs, un seul est majeur. Pendant l’enquête, l’accusé avait admis des abus sur trois jeunes gens.

Ce qui est reproché à cet homme, c’est d’avoir attiré des ados dans sa maison de Vallet, dans le Vignoble nantais, pour les amener à avoir des relations sexuelles entre eux ou avec lui. Il répond donc de corruption de mineurs, agressions sexuelles et viols.

Ses victimes étaient souvent « des adolescents en grande difficulté sociale et affective », notait, en janvier, MeLoïc Bourgeois, avocat de l’un d’eux.

 « Il s’est adressé de manière délibérée aux plus vulnérables des vulnérables, c’est de la prédation organisée », embrayait alors Me Anne Bouillon, autre partie civile.

Les avocats soulignaient ainsi le fait que certains ados avaient été rencontrés dans le cadre des activités bénévoles de Patrick Tabary aux Restos du coeur.

Le bénévole a multiplié les engagements caritatifs dans sa vie, mais les crimes ou délits dont il est accusé n’ont été commis qu’en marge, à son domicile.

Dans les premières heures d’audience, en janvier, c’est un homme immature à la sexualité « mal campée » qui est apparu dans le box. Pour Me Chotard, son avocat, c’était un homme qui « avait du mal à situer son orientation sexuelle ».

Verdict attendu vendredi.

Source : ouest-france.fr

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