Nantes | Relaxe partielle pour le sexagénaire qui a agressé sexuellement trois mineures

Un homme de 69 ans a été jugé par le tribunal correctionnel de Nantes, en comparution immédiate, pour des faits d’agression sexuelle et de corruption de mineurs de septembre à novembre 2022, dans le sud de l’agglomération nantaise.

En septembre 2022, un homme constatant un dégât des eaux près d’un camp de gens du voyage, décide de les aider.

Il fait alors la connaissance d’une famille qui y vit, avec laquelle il sympathise.

Il en vient à leur acheter une caravane, pour y loger leurs trois plus jeunes filles, âgées de 10, 15 et 17 ans.

De là, la situation devient floue. Le sexagénaire se rend au commissariat de la commune du sud de Nantes.

 J’ai touché sexuellement une petite fille, on m’a filmé et maintenant on me fait chanter.

Ils m’ont demandé 200 000 €.

Je leur en ai déjà donné 15 000 et ils veulent que je leur achète une Mercedes. 

Il leur fournit une vidéo, filmée par l’une des sœurs, de lui, dans une caravane, dénudé devant une petite fille de 10 ans puis passant ses bras sur ses fesses.

Il leur fait part d’une autre vidéo.

 La mère voulait avoir des rapports sexuels avec moi, j’étais nu et elle aussi, elle est sortie pour aller aux toilettes.

Les filles sont rentrées à ce moment-là 

décrit-il.

 C’est un coup monté ! 

clame son avocat, Franck-Olivier Ardouin. Une plainte pour extorsion a été déposée par le prévenu.

« Peur de ne pas être cru »

L’avocat des parents, Matthieu Creach, réfute ces accusations.

 Quand on fait partie de la communauté des gens du voyage, on a peur de ne pas être cru.

Les vidéos, c’était un moyen de preuve pour la police .

Les deux grandes sœurs affirment également être victimes d’agression sexuelle.

 Dans la voiture, il m’a touché les fesses et les seins ,

témoigne l’une d’entre elles aux policiers.

 Oui je l’ai fait, mais elles m’incitaient 

reconnaît le prévenu au tribunal.

 Elles me disaient qu’elles étaient majeures.

Elles ne m’ont pas montré leurs papiers. 

 Dans le doute, vous auriez pu vous abstenir ! 

rétorque le procureur, Martin Genet.

 Je suis satisfait que mes clientes n’étaient pas là aujourd’hui.

Monsieur reconnaît tout à demi-mot, en demi-teinte.

La plus jeune des filles a tout de même eu quinze jours d’ITT ! 

déclare l’avocat des jeunes filles, Mégan Lepinay.

Cet ancien huissier de justice a été récemment diagnostiqué bipolaire. Pour l’expert psychiatre,  sa condition l’a empêché, au moment des faits, d’être pleinement conscient de ses actes .