Nantes | Condamné à du sursis pour téléchargement de fichiers pédopornographiques

Il est 21 h passées, lundi soir, et la salle des pas perdus du tribunal judiciaire de Nantes est quasiment déserte.

Dans la salle 4, qui accueille l’audience dite à juge unique, un homme est assis sur la première rangée, le visage défait et la tête entre les mains.

La présidente vient de se retirer pour délibérer et l’attente lui paraît bien longue.

« Je suis désolé pour ces enfants », a-t-il glissé quelques minutes plus tôt, entre deux sanglots.

« Je me suis senti dépassé »

Cet homme d’une soixantaine d’années, qui vit dans une petite commune du pays d’Ancenis, n’avait jamais eu affaire avec la justice.

Il comparait pour importation, détention et diffusion de fichiers à caractère pédopornographique.

En février dernier, à la suite d’un signalement concernant des téléchargements peer to peer sur eMule, les gendarmes ont saisi à son domicile son matériel informatique.

Parmi les 71 000 fichiers pornographiques téléchargés, il y avait 200 vidéos ou photos mettant en scène des fillettes dans des postures sexualisées.

Un contenu que le sexagénaire, qui réfute une quelconque attirance pour les enfants, conteste avoir téléchargé volontairement.

À la retraite et vivant seul, il a découvert, pendant le confinement, qu’il pouvait obtenir du contenu pornographique en téléchargeant « des morceaux de musique ».

Les vidéos et photos se seraient greffées au reste sans qu’il le veuille.

«Je me suis senti dépassé, dès que j’en voyais, je les effaçais », sanglote l’homme.

Son avocate plaide la relaxe.

Condamné à un an de prison avec sursis

Le procureur requiert une peine de dix-huit mois de prison assortis d’un sursis probatoire avec une obligation de soins. Estimant qu’il avait agi volontairement,

Le tribunal a déclaré l’homme coupable. En répression, il a été condamné à un an de prison assorti d’un sursis simple, avec inscription au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles.

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