TW : ce programme traite des violences psychologiques et physiques faites aux enfants.
Diwa a 11 ans. Elle est une des milliers de victimes d’un crime totalement ignoré en Europe mais qui fait des ravages aux Philippines.
Elle a été violée par ses parents, en direct sur internet, pour satisfaire les demandes de pédocriminels étrangers qui achetait le spectacle de son viol, et donnaient des instructions, à distance.
Avec ses mots d’enfants, elle raconte le destin d’une petite fille jetée en pâture à des prédateurs, un “business” où chaque enfant, chaque sévice sexuel a un prix.
“ Ça dépendait de ce qu’ils voulaient faire de nous et ce qu’ils allaient demander qu’on nous fasse”. Partout dans le pays, le phénomène a explosé au moment du confinement. Il n’a jamais baissé depuis la fin de la pandémie. Diwa raconte une demande devenue intarissable à partir du confinement. “J’étais leur favorite, parce que je suis une fille.
Du coup, je n’avais qu’une journée entière de repos. Dès que je m’installais sur le canapé, on m’appelait. On me disait que cela ne prendrait pas longtemps. On me faisait du chantage. Si je ne faisais pas ce qu’ils demandaient, ils me mettraient dehors toute nue.” Ceux qui violent physiquement les enfants sont aux Philippines, les commanditaires Occidentaux.
Grâce à des documents issus de l’enquête en cours, notre équipe a identifié un Suisse et Britannique.
Pas de darkweb, pas de cryptomonnaie. Tout se passe sur Facebook, via les services de transfert d’argent parmi les plus populaires du monde. Diwa, son jeune frère et son petit cousin ont trouvé refuge à Preda, leur nouvelle maison, dans la région d’Olongapo, à l’Ouest de la capitale, Manille.
Parmi les personnes qui les aident à se reconstruire, le père Shay Cullen, 79 ans, qui vit ici depuis un demi-siècle. Une enquête inédite, réalisée en partenariat avec le quotidien Le Monde, pour donner un impact plus fort à ces révélations.