Moulins | Trois ans de prison ferme pour le papy pédocriminel

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À la barre, le prévenu dit vouloir présenter ses excuses, mais ne le fait pas.
Un Bourbonnais de 53 ans a été condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal de Moulins pour avoir agressé sexuellement sa petite-fille alors âgée de 10 ans.

Le prévenu s’est rendu à la gendarmerie de Dompierre-sur-Besbre.

Soit il se dénonçait, soit sa femme le faisait après l’avoir surpris dans le garage avec sa petite-fille de 10 ans, en mai 2020.

Et dans sa première audition, il « lâche tout », comme il le dit à l’audience du tribunal correctionnel de Moulins, mercredi 14 septembre.

L’homme, âgé de 53 ans, indique ainsi avoir agressé sexuellement, pendant des années, son fils et les enfants de sa précédente compagne.

Une information judiciaire est d’ailleurs encore en cours.

La fillette traumatisée

Il reconnaît également les agressions sexuelles de la petite-fille de sa compagne actuelle.

Lors de son audition, il évoque toutefois des chatouilles quand l’enfant décrit des caresses sur la poitrine, les fesses et le sexe.

S’appuyant sur ses déclarations, le tribunal narre le huis clos d’un garage dans un petit village bourbonnais.

Une fois, le prévenu a frotté son sexe contre celui de la fillette jusqu’à l’éjaculation.

Si le nombre de faits précis n’est pas établi, la réitération, entre 2018 et 2020, ne fait aucun doute.

Le quinquagénaire lui a également montré des images pédopornographiques.

L’enfant, dont la mère est présente à l’audience, se sent coupable :

« Coupable d’avoir envoyé son papi en prison », puis « coupable de ne pas avoir parlé plus tôt ».
La fillette, dont la maturité est comparable à celle d’une enfant de 6 ans d’après sa mère, fait depuis « des crises », « s’arrachant la peau » et continue à se réveiller la nuit, indique son conseil, Me Sophie Cluzy.
À la barre, le prévenu dit vouloir présenter ses excuses, mais ne le fait pas.
Il parle de lui plus que de la victime, « manque d’empathie », d’après l’expertise psychiatrique.

Mais pour son avocate, Me Florence Bucci, il a fait un gros travail depuis son interpellation, notamment avec un psychiatre :

« Il demande de l’aide pour avoir les clefs afin de résister à ses pulsions. »

« Je ne dis pas que je ne recommencerai pas, mais je n’ai pas envie de recommencer »,

indique le quinquagénaire.

Après un an de détention provisoire, il avait retrouvé un logement et un emploi, mais, pour le procureur, il doit être écarté de la société.

Le tribunal l’a finalement condamné à trois ans de prison ferme et a délivré un mandat de dépôt.

À sa sortie, un suivi socio-judiciaire s’appliquera pendant sept ans avec une obligation de soins, de travail et une interdiction d’entrer en contact avec la victime.

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