Morbihan | Maintien en détention d’un ancien assistant d’éducation accusé de viol sur sa fille

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Il s’est “qualifié de détraqué” et préfère parler de “délires artistiques” que de pédoporno
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a refusé, ce vendredi 7 avril 2023, de remettre en liberté un ancien assistant d’éducation d’un collège à Malansac (Morbihan) accusé de viol sur une de ses filles et d’infractions relatives aux images pédophiles.

L’ancien assistant d’éducation d’un collège à Malansac (Morbihan) accusé de viol sur une de ses filles et d’infractions relatives à des images pédophiles devra rester en prison.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel (CA) de Rennes a refusé, ce vendredi 7 avril 2023, de le remettre en liberté.

Plus tôt dans la journée, la cour avait également maintenu en détention un quinquagénaire de Quimper, soupçonné d’avoir violé une femme chez elle.

“Pulsions pédophiles”

Le 6 juillet 2022, les policiers britanniques prennent contact avec leurs homologues français pour leur signaler qu’un de leurs enquêteurs avait échangé avec un homme qui lui avait “révélé ses pulsions pédophiles” et avoué “avoir abusé de ses filles de 5 et 7 ans“.

Les investigations des enquêteurs permettent de remonter jusqu’à Romain X, assistant d’éducation dans un collège de Malansac.

L’homme a été incarcéré le 23 mars 2023.

Ses filles ont dans un premier temps contesté tout “abus de la part de leur père”, a-t-il été rapporté lors de l’audience de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes de ce jeudi 6 avril 2023.

Sa fille aînée a ensuite “refusé d’être examinée” par un médecin, tandis que la cadette ne présentait “aucun signe évident de défloration“.

Reste qu’une perquisition menée au domicile familial, à Muzillac, et “la saisie du matériel informatique” ont permis de révéler “l’intérêt pour la pédopornographie” de cet homme.

Il se qualifie de “détraqué” aux “délires artistiques”

Des clichés de deux petites filles nues” ont été découverts lors de l’enquête : il s’agirait en fait des deux enfants de Romain X.

Il a finalement “avoué avoir pénétré sa plus jeune fille avec son doigt” et avoir arrêté parce qu’il avait compris qu’elles pourraient “s’en souvenir plus tard”.

Ce père de famille a indiqué au psychiatre chargé de l’expertiser qu’il s’intéressait à la pédopornographie “depuis une vingtaine d’années”.

Il s’est “qualifié de détraqué” et préfère parler de “délires artistiques” plutôt que d’une addiction à la pédopornographie.

Selon son avocat, Me David Le Reste, Romain X présente “un projet plutôt rassurant” : il souhaitait retourner s’installer chez ses parents, à Fontenay-le-Comte (Vendée) et proposait même “une interdiction géographique”.

Je suis convaincu qu’il ne recommencera pas :

il vit extrêmement mal la prison qui est une déflagration supplémentaire pour lui sur le plan psychique”,

a également plaidé l’avocat vannetais.

L’avocate générale a pour sa part sollicité son maintien en détention : elle considère que “le risque de réitération” des faits est bien présent puisque pour lui “ça ne pose pas de problème” tant que “ça n’est pas porté à la connaissance d’autrui”. 

“Il était quand même, et ça n’est pas neutre, assistant d’éducation dans un collège”,

a conclu la magistrate.

Finalement, la chambre de l’instruction s’est rangée à son avis et l’a maintenu en détention provisoire.

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