Meurtre de Chloé en 2015 | Une reconstitution sous haute surveillance
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 11/05/2016
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Le 15 avril 2015, la petite Chloé Ansel, 9 ans, était enlevée, violée puis tuée à Calais.
Son meurtrier présumé, Zbigniew Huminski, était interpellé le jour même non loin de la scène du crime. Plus d’un an après les faits, la reconstitution des faits se déroule ce mardi. Récit heure par heure.
7 h 30. La zone où s’est produit l’enlèvement de Chloé – entre la rue Mollien et la rue Chateaubriand – est balisée par la police.
9 h 15. des dizaines de policiers se mettent en place dans le quartier. Certains sont positionnés au pied des immeubles, d’autres dans les rues. Au commissariat de Calais, un gros dispositif policier est également déployé. Extrait de la maison d’arrêt de Longuenesse, le meurtrier vient d’arriver à bord d’un fourgon, sous haute surveillance.
10 h. Le convoi pénètre rue Chateaubriand. Au moins une vingtaine de véhicules se suivent, dont un fourgon de l’administration pénitentiaire, et se garent à côté de l’aire de jeux. Une quinzaine de badauds se sont regroupés derrière le ruban de sécurité, avant d’être repoussés par la police.
Zbigniew Huminski apparaît casqué, menotté et vêtu d’un gilet pare-balles. Il est entouré de membres de l’administration pénitentiaire. Des policiers armés de fusils entourent l’équipe de reconstitution (magistrats, enquêteurs, gendarmes…).
10 h 30. Une voiture a été stationnée à la même place que celle du meurtrier présumé pour les besoins de la reconstitution. On peut apercevoir aussi un mannequin représentant un enfant dans les mains d’un enquêteur. La police judiciaire photographie les différentes scènes au fur et à mesure.
12 h 40. Selon maître Deguines, avocat du meurtrier présumé, Sbigniew Huminski « confirme tout ce qu’il a dit chez la juge d’instruction, mais il ne veut pas mimer les gestes ». C’est donc un policier qui joue son rôle et mime les gestes à sa place. La rencontre avec Chloé aurait débuté « lorsque la fillette lui a lancé de l’eau avec son pistolet à eau. C’est à ce moment-là qu’il l’attrape », précise l’avocat. Antoine Deguines précise que son client a considérablement maigri : « En un mois de temps, il a perdu vingt kilos. Il explique ça par le stress. »
13 h. Le groupe s’attarde cette fois devant le pignon de la maison située au 18 rue Chateaubriand. C’est à cet endroit que Chloé aurait été couchée au sol avant d’être traînée quelques mètres plus loin, jusqu’à la voiture rouge du meurtrier présumé, devant sa mère Isabelle, impuissante.
Le mannequin représentant la petite Chloé est couché au sol, la tête cachée derrière une poubelle et le reste du corps apparent. Il porte le même type de vêtements que les siens le jour du meurtre : un tee-shirt noir, un caleçon gris, des baskets blanches. Sbigniew Huminski fait parfois quelques gestes. Mais la plupart du temps, il est statique.
14 h 20. Le convoi quitte le quartier Mollien
15h45. Les premiers véhicules de police arrivent. Pour accéder au bois Dubrulle, ils empruntent le même chemin que celui du meurtrier: un sentier isolé qui sépare le bois de l’arrière des maisons de la route de Gravelines. Alors que des policiers se mettent en faction en attendant l’arrivée du convoi, le bois semble plongé dans un silence total: on entend juste le bruit du vent, le chant des oiseaux et quelques pas furtifs.
16h30. Une voiture représentant celle du meurtrier de Chloé a été garée dans le sentier, devant un garage, là où lui-même s’était stationné le 15avril 2015 avant de tuer la fillette. «Arrête-toi là!
Dans ma mémoire, c’est là qu’elle était garée!», crie un policier à son collègue. Entretemps, le convoi a quitté le commissariat, toutes sirènes hurlantes. Il pénètre dans le chemin qui longe le bois Dubrulle. Micheline, la riveraine de 85ans agressée par Zbigniew Huminski en 2009 (lire page suivante), tente d’apercevoir le Polonais depuis la porte de son garage. Mais les policiers lui demandent de rentrer chez elle.
16h50. Les enquêteurs ont amené le mannequin représentant la fillette. Zbigniew Huminski est là aussi, toujours casqué, avec son gilet pare-balles. Tous s’enfoncent dans le bois. Le groupe est isolé, à l’abri des regards. Il chuchote presque et se déplace sans bruit. Des hommes de la police judiciaire filment toutes les scènes. La reconstitution s’achève vers 19h.
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