Lorient | Un homme piégé par un lycéen se fait condamné pour corruption de mineur

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Le lycéen lorientais, mineur, avait décidé de piéger des pédocriminels
Un homme de 33 ans “condamné” à du sursis pour corruption de mineurs après s’être fait piéger par un lycéen mineur qui créé de faux comptes et se fait passer pour une adolescente de 14 ans. Problème : le lycéen avait aussi des motifs crapuleux. Il est poursuivi et sera jugé.

Au début de l’année 2024, il crée trois comptes sur des sites de rencontres et demande à une amie de 14 ans de l’aider.

Elle se prête à la manoeuvre, donne une photo, enregistre sa voix, répond à des messages.

Le lycéen se fait passer pour elle et entre ainsi en contact avec un Lorientais, célibataire de 33 ans, en février dernier.

Sous le pseudo de la jeune fille, il lui précise qu’elle a 14 ans.

« Ça m’a scandalisé », assure le trentenaire, hier, à l’audience du tribunal.

« Pourtant, vous avez continué à échanger », questionne le président.

«Oui».

Non seulement, le trentenaire poursuit l’échange mais il envoie aussi une vidéo de lui où il se masturbe pour enfin convenir d’un rendez-vous dans un parc de Lorient, « pour fumer du cannabis, précise le trentenaire, pas pour avoir une relation sexuelle».

Arrivé sur place, ce 13 février vers 15 h 30, l’homme est plaqué au sol par le lycéen et deux de ses amis.

«Il n’a dû son salut qu’à l’intervention de la police », souligne son avocate Gaëlle Heux-Tammen, qui a décrit « un homme très isolé, à l’enfance fracassée ».

Avant d’ajouter :

« Ils ont aussi tenté de lui voler son portable, il est tombé dans un guet-apens qui avait aussi un motif crapuleux ».

« Il y aura des poursuites contre le lycéen », a assuré le vice-procureur qui a fustigé en substance cette volonté affichée de lutter contre la pédocriminalité qui masque en fait un souhait de se défouler à bon compte.

Il s’est cependant félicité de voir le trentenaire « stoppé sur une pente savonneuse ».

Il a requis à l’encontre du Lorientais, qui travaille régulièrement, une peine de huit mois de prison assortis d’un sursis probatoire l’obligeant à des soins.

Le tribunal a condamné le Lorientais pour corruption de mineur à six mois de prison assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans.

Il devra poursuivre les soins engagés et s’interdire de tout contact avec des mineurs.

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