Lodève | Un septuagénaire en détention pour les viols de ses petits enfants

Me Marc Gallix.

Ex-gendarme et photographe pour Cartier, le septuagénaire reste écroué. Pour son avocat, ce dossier interpelle.

L’affaire n’avait pas été ébruitée.

Mais en novembre 2016, les gendarmes ont placé en garde à vue un septuagénaire.

Un habitant de Lodève soupçonné de viols, d’agressions sexuelles et de corruption de mineurs sur deux de ses petits-enfants.

Mis en examen pour ces faits, le mis en cause a reconnu avoir abusé de son petit-fils et de sa petite-fille.

Des faits perpétrés entre le début des années 1990 et 2015 au domicile de l’intéressé.

Et pour lesquels une plainte a finalement été déposée par les parents des deux victimes en février 2016.

Placé en détention provisoire depuis les faits, l’auteur présumé de ces actes s’est retrouvé, mardi 31 octobre dans l’après-midi, devant la juge des libertés et de la détention.

Un débat contradictoire visant à prolonger ce mandat de dépôt criminel.

Une demande appuyée par le représentant du parquet vis-à-vis “d’un trouble à l’ordre public évident et qui reste, à ce jour, vivace”.

Et le magistrat de justifier également cette mesure “pour éviter le risque de pressions sur des victimes potentielles et leur famille”.

Car des investigations seraient actuellement en cours pour déterminer si le retraité a pu commettre d’autres faits d’agressions sexuelles lorsqu’il était chauffeur pour Hérault transport.

“Comment a-t-il pu dévier de la sorte ?”, s’interroge Me Marc Gallix, son conseil.

Et dont le client a eu un parcours de vie atypique en ayant été gendarme, puis photographe pour la maison de luxe Cartier.

Et le pénaliste de relever :

“Dans 99 % des cas dans ce type d’affaire, les mis en examen ou accusés ne reconnaissent rien.

Aujourd’hui, il souhaite que son procès ait lieu le plus vite possible.

C’est un dossier qui interpelle.

Mais cela relève beaucoup de la psychiatrie.

Pour savoir comment il a pu en arriver là.

Sans l’éclairage des médecins, nous ne pourrons rien comprendre.

Car nous sommes à la frontière entre la justice de droit commun et la psychiatrie.

Même si, au bout du compte, c’est la justice qui donnera son avis.”

Avec cette nuance face à ce cas d’école :

“Selon moi, ces gens sont malades au sens premier du terme.

Et doivent donc être enfermés dans des établissements spécialisés.

Mais certainement pas mélangés aux autres détenus.”

Mardi, au terme d’un court délibéré, la détention de son client a été prolongée pour six mois supplémentaires.

Source : Midi Libre

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