Lille | Enquête ouverte sur des soupçons d’agressions sexuelles dans une maternelle à Lille
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- 01/04/2017
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Un instituteur d’une école maternelle lilloise fait l’objet d’une plainte pour exhibition sexuelle devant un groupe d’enfants…
Effarement dans une petite école maternelle de Lille. Un instituteur a été suspendu vers la mi-mars, car il faisait l’objet de soupçons d’atteintes sexuelles commises auprès d’un groupe d’élèves.
Une plainte a été déposée, début mars, par une famille. Ce lundi, les services du procureur de la République, à Lille, confirment qu’une enquête est en cours «pour des faits à caractère sexuel présumés».
Contactée par 20 Minutes, l’école a indiqué ne pouvoir faire aucun commentaire sur les témoignages rapportés. Les familles sont néanmoins conviées, lundi 27 mars à 16 h 30, à une réunion d’information sur l’« accompagnement mis en place auprès des enfants », en présence d’une inspectrice de l’ Éducation nationale.
L’instituteur était présent depuis le mois d’octobre
Selon nos informations, l’enseignant mis en cause effectue un remplacement dans l’école depuis plusieurs mois. Des sources concordantes indiquent que les éléments transmis à l’inspection académique portent notamment sur des faits d’exhibitionnisme, qui auraient été commis à la faveur d’une séance de conte.
L’enseignant, habituellement toujours assisté d’une aide (ATSEM) en classe, aurait, selon un témoignage, profité d’un temps d’accompagnement organisé à la mi-journée, pour commettre les faits devant un petit groupe d’une dizaine de garçons et filles.
Soupçons et présomption d’innocence
Contactée, le directeur académique du Nord, Guy Charlot, confirme que «l’enseignant est suspendu à titre conservatoire» depuis le dépôt de plainte, «pour permettre à l’enquête de se dérouler sereinement». Une source institutionnelle distincte insiste sur la présomption d’innocence dont doit bénéficier l’instituteur.
De fait, la présence des soupçons a déjà traumatisé la communauté éducative. L’école ne compte que 80 élèves répartis en trois classes. Samedi matin, à la sortie de l’établissement, peu de parents d’élèves acceptaient de s’exprimer. Une maman indique seulement qu’il faut « éviter de détruire la réputation d’un homme à cause de soupçons qu’on n’a pas encore pu vérifier ».
Une autre famille s’inquiète toutefois du délai qui s’est écoulé entre la révélation des premiers témoignages et leur communication aux parents. « Certains enfants ont quelque chose à dire mais ne parviennent pas à parler », certifie une jeune femme.
Le Parquet de Lille précise que les investigations viennent de commencer, et que des auditions par la brigade des mineurs sont prévues «dans les prochains jours».
MAJ 27/03: Ajout de la réaction de l’inspection acamédique et des précision du parquet de Lille
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