Les réseaux pédocriminels n’existent pas | Round 8 | Réseau CRIES-UNICEF
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 19/02/2017
- 00:00
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- André Rogge, Beat Meyer, Bernard Vanmeerbeek, Bernard Weinstein, Centre du Christ Libérateur, Christian Jacque, Claude Drieghe, Cries, école Decroly, Elisabeth Brichet, Georges Dessy, Jacques Delbouille, Jean-Claude Weber, Jean-François Makhlouf, Jean-Marc Houdmont, Jean-Paul Dumont, Jozef Verbeek, Marc Dutroux, Marc Van den Bossche, Maurice Balland, Michel Decré, Michel Felu, Michel Mesureur, Michel Rosoor, Michelle Martin, Olivier Ralet, Pasteur Doucé, Philippe Carpentier, Pierre Delporte, UNICEF, Wanted Pedo, Warwik Spinks, Yves Zimmer
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Podcast – Réseau Cries-Unicef (25′)
Les CRIES, c’est quoi ?
Le centre a été fondé par Philippe Carpentier, ancien traducteur au parquet de Bruxelles, au début des années 80.
A cette époque pas si lointaine où les pédophiles revendiquaient, comme les homos, la « liberté sexuelle », oubliant que leurs partenaires sont des mineurs.
D’ailleurs, ces mouvements de pédos veulent aussi abaisser la majorité sexuelle, mais bref.
Carpentier était un vieil amant du pasteur Doucé, ce pédo qui a disparu entre les mains des RG français en juin 1990, probablement parce qu’il connaissait quasiment tout le monde dans les circuits pédocriminels de l’époque.
Le CRIES était donc un centre destiné à faire du lobbying pour la cause des pédos, par exemple en banalisant l’acte sexuel avec les enfants qui, selon eux, s’épanouissent dans les rapports sexuels avec de vieux pervers.
Dans leur langue, ça donne :
« une relation amoureuse faite de tendresse et de sensualité épanouie peut être pour les jeunes, quel que soit leur âge ou leur sexe, une expérience éminemment positive, si elle est vécue dans la liberté, à l’abri de toute forme de contrainte, mais aussi à l’abri des interdits et de la culpabilité que notre société attache encore trop souvent à la sexualité »
Ces types prennent leurs fantasmes pour des réalités, et ils sont complètement dingues :
« Si les enfants aujourd’hui nous fascinent, c’est que nous désirons retrouver à leur contact toute la richesse du vécu de l’enfance, par-delà notre propre jeunesse »
Bien sûr, ils vous diront qu’ils ne font que répondre aux avances des gamins, et que si les choses se passent mal (pour eux ou pour l’enfant ?), c’est parce que l’entourage des enfants ne comprend rien à cet « amour ».
Toutes ces théories fumeuses se retrouvaient dans la revue du CRIES intitulée « L’Espoir ».
Mais le CRIES, c’est surtout un réseau de distribution et de tournage de films pédopornos, de photos, et de prostitution de mineurs.
On a retrouvé 4.000 photos pédopornos lors de diverses perquisitions, mais seulement 25 victimes âgées de 5 à 16 ans.
La plupart étaient là avec le consentement de leurs parents, mais pas tous.
Et quand bien même, il fallait condamner les parents au lieu, comme on va le voir, de les acquitter systématiquement.
L’affaire a été jugée en correctionnelle en mars 1988, c’est-à-dire comme s’il s’agissait de simples délits, au lieu d’être jugée aux assises puisque les viols d’enfants sont des crimes.
On a aussi retrouvé 800 noms de clients, certains comme le suisse Beat Meyer, ou Jean-Marc Houdmont ont été interrogés mais beaucoup n’ont jamais été dérangés, comme Jean-François Makhlouf, qui a tenu une maison pour enfants des rues à Katmandou.
17 personnes ont finalement comparu en 1988, devant le tribunal correctionnel, car on a estimé qu’il ne s’agissait « que » d’attentats à la pudeur et d’outrages aux mœurs sur les enfants.
Autrement dit, aucun de la douzaine de pédophiles impliqués n’aurait jamais touché aucun enfant, bien que certains étaient déjà des récidivistes.
L’affaire médiatique
17 personnes ont été jugées en première instance.
Une douzaine de pédophiles qui s’échangeaient enfants et photos, et quelques parents.
Des parents qui ont prêté leurs enfants à des pédos avec une rare complaisance, qu’ils soient débiles ou appartenant aux catégories aisées.
Et qui finalement n’ont pas eu de condamnations.
En première instance Carpentier avait pris 9 ans fermes, Weber 10 ans, Drieghe et Felu 8 ans, Delporte 6 ans, Mesureur 4 ans, mais Verbeek le patron de l’UNICEF n’avait pris que 2 ans de sursis, ce qui n’a pas empêché le quotidien Le Soir de qualifier cette peine de « lourde ».
En appel, Verbeek a été carrément acquitté.
Carpentier n’a pas eu de chance, il a ramassé un an de plus et est mort en prison.
Drieghe et Felu ont pris deux ans de plus, Jacque et Decré aussi.
D’après André Rogge, un détective embauché par le commissaire bruxellois Yves Zimmer pour enquêter sur le CRIES, l’affaire du CRIES ne devait pas aboutir, car Zimmer lui a dit que certains clients sont très haut placés.
D’ailleurs, il semble que Jean-Paul Dumont, pédophile impliqué dans le réseau pédophile d’élite belge, et qui a à son actif plusieurs meurtres d’enfants, était l’avocat de certains des accusés parmi lesquels Georges Dessy, qui n’a finalement pas été envoyé au tribunal.
Claude Drieghe, présenté comme un producteur de films, est un récidiviste.
Selon l’acte d’accusation du procès en première instance en 1988, et l’accusation se fait toujours a minima, on lui reprochait des attentats à la pudeur (avec violences ou menaces) sur deux mineurs de moins de 16 ans et d’outrage aux mœurs sur 3 autres.
Il a pris huit ans en première instance, 10 en appel, et est sorti au bout de cinq ans.
Olivier Ralet a pris un an de sursis et n’a fait que deux mois de préventive.
Il est passé entre les mailles du filet parce que les seuls jeunes avec lesquels on a pu prouver une relation avaient 18 ans lors des relations qui ont été prouvées.
Donc il n’a pris son sursis que pour incitation à la débauche, pour les photos.
Jean-Claude Weber a pris 10 ans en première instance pour attentats à la pudeur avec violences ou menaces sur mineur de moins de 16 ans et de plus de 16 ans (7 victimes officielles).
Au moment du procès, il était déjà en prison à Montpellier, où il avait pris 6 ans.
Il a été extradé et a pris 9 ans en 1991 pour l’affaire du CRIES.
Lui aussi était récidiviste : il avait déjà été condamné en mars 1982 par la cour d’appel de Bruxelles, à quatre ans de prison pour attentats à la pudeur avec violences.
Toutefois, le tribunal l’avait qualifié en 1988 de « pervers » et de « danger social ».
C’est Weber, qui était membre du Mouvement pour la libération des pédophiles, qui avait soufflé à Carpentier l’idée de créer la revue “Espoir”, et il a laissé le CRIES s’en occuper puisqu’il était en prison.
Ensuite, il est passé pour le « directeur artistique » du CRIES.
Marc Van den Bossche profitait de ses activités de scoutisme pour avoir des relations sexuelles avec deux frères de 14 et 16 ans que leur père lui confiait régulièrement.
Mais bizarrement, le tribunal a estimé qu’ils étaient « capables de manifester leur consentement ».
Du coup, on a considéré qu’il ne s’agissait pas de viols.
Et Van den Bossche a même obtenu une réhabilitation en 1993, ce qui l’a probablement aidé à pouvoir devenir infirmier.
Et ce qui interdisait à la justice t’en tenir compte pour des dossiers ultérieurs qui, on va le voir, ne manqueront pas de survenir.
Christian Jacque, qualifié de pédophile « sadique », a « incité » son fils « à la débauche », ainsi que d’autres enfants.
On a retrouvé chez lui des images le montrant en train de violer des gosses, mais bizarrement, on n’a retenu contre lui aucun viol.
Il était le « bras droit » de Carpentier au CRIES, et avait déjà été condamné en 1985 pour pédophilie, par le tribunal correctionnel.
Il a pris six ans de prison en première instance et 8 en appel.
Michel Felu a pris 8 puis 10 ans en appel – le maximum en correctionnelle – et était récidiviste (il avait été interné sans procès puis libéré).
D’après l’acte d’accusation,
« la cheville ouvrière des échanges d’enfants paraît en l’espèce être Michel Felu qui est de toutes les parties, de tous les voyages, principalement en compagnie du prévenu Michel Decré »
Pourquoi n’a-t-on retenu contre lui que des attouchements ?
Les magistrats ajoutent:
« Le CRIES apparaît à la lumière des éléments de la procédure être en fait une couverture pour un circuit de prostitution de jeunes enfants »
Pourquoi n’a-t-on pas retenu la prévention de proxénétisme contre les prévenus ?
Quoi qu’il en soit, Felu réalisait au minimum des albums photos des enfants, diffusés via le réseau CRIES, mais aussi le réseau Spartacus ou encore celui du pasteur Doucé qui disait appartenir à la Grande Loge de France (mais en aurait été radié en 1982), tous en interconnexions.
Les pédos n’avaient plus qu’à choisir leur victime, et il semble qu’on pouvait les fournir puisqu’il est question de voyages de Felu.
Pierre Delporte a pris 6 puis 8 ans, il était aussi en récidive.
Mais après sa libération, il a continué à ramener des garçons au domicile familial, afin de les violer.
Il a été qualifié d’intelligent, violent et pervers.
Jacques Delbouille, fossoyeur d’un cimetière communal qui se faisait passer pour écrivain public et père de famille, a pris un an mais n’a fait que cinq jours de préventive.
En fait, il a seulement été condamné pour rébellion et détention d’arme non déclarée.
Ce qui est quand-même très peu.
Michel Decré, juriste et traducteur qui a travaillé au ministère de la justice, avait pris sept ans en appel.
Il faut dire qu’on lui reprochait d’avoir organisé des partouzes, au cours desquelles des enfants n’étaient donc pas violés puisque la justice a estimé que là encore, il ne s’agissait que d’attouchements et d’attentats à la pudeur avec violences, y compris sur mineurs de moins de 10 ans.
Le routier Bernard Vanmeerbeek a pris trois ans de sursis.
On a considéré qu’il ne faisait pas partie de la clique du CRIES.
Pourtant, comme la plupart des inculpés dans cette affaire, il a recommencé ses saletés.
La mère d’une des victimes, Viviane H., a été acquittée car
« les faits reprochés à la prévenue H. doivent être considérés sous l’angle du souci qui habite certains milieux aisés de paraître “branchés” ».
Elle a pourtant loué ses deux enfants aux tarés de ce réseau.
Marie Paule H., mère d’un jeune qu’elle a laissé se faire violer par Mesureur (qui vivait chez elle) pendant dans années, parce qu’elle était amoureuse de Mesureur et ne voulait rien voir, n’a pris que trois ans de sursis puis un acquittement.
Pourtant, dès les 11 ans de son fils en 1983, elle le confiait chaque week-end à Mesureur, alors qu’elle savait très bien ce qu’il se passait.
Elle a même fait placer son fils aîné quand Mesureur est revenu vivre au domicile en 1985, car elle estimait que les problèmes venaient de lui.
En fait, il semble que la base du réseau soit constituée d’un quatuor : Carpentier, fondateur du CRIES, Jozef Verbeek le patron de l’UNICEF Belgique, Felu qui fournissait les enfants et Weber, qui avait un bon carnet d’adresses.
Verbeek a failli se faire coincer (2 ans de sursis en première instance, acquitté en appel) parce qu’il a eu la mauvaise idée d’embaucher un certain Michel Felu, pédophile déjà condamné, comme homme à tout faire.
La version qu’a donné la justice est que Felu, qui squattait le sous-sol des locaux de l’UNICEF, avait carrément aménagé un studio de pédopornographie, et que les gamins allaient et venaient dans ce studio pendant des années, sans que Verbeek ne soit au courant de rien.
Les soirs et les week-ends entre 1982 et 1986, des enfants allaient et venaient dans cette cave de l’UNICEF qui sentait le fauve.
D’ailleurs, des employés avaient demandé des explications : pourquoi Felu restait-il 24 heures sur 24 h dans ces sous-sols, pourquoi personne ne nettoyait jamais alors qu’en principe c’était sa mission (à tel point qu’une seconde personne a été embauchée pour faire le travail que Felu ne faisait pas), etc.
Verbeek n’a jamais donné de réponse.
Il « était sourd à toute remarque qui aurait pu remettre en question la présence de Felu au sein de l’UNICEF », lit-on encore.
Pourtant, Felu était bien embauché en réinsertion, par pur humanisme, a déclaré Verbeek aux enquêteurs.
Verbeek n’a cessé de se contredire et de donner de fausses explications sur ses liens avec Felu et donc avec tous les autres. La stratégie a payé puisqu’il a donc été acquitté en appel.
Lors des perquisitions au siège de l’UNICEF, des données avaient été effacées des ordinateurs qui servaient au CRIES.
Il existait en effet un programme donnant accès à une base de données reprenant tous les enfants victimes du réseau, à laquelle Felu avait accès d’après l’une des victimes.
Felu a confirmé qu’un tel fichier existait, mais Carpentier a quant à lui affirmé qu’il n’existait pas de listing d’enfants.
On sait aussi que Verbeek a ordonné un grand nettoyage de la cave après une perquisition qui était censée avoir permis de tout embarquer.
Quant aux témoins, ils ont été victimes de pressions de la part de leurs employeurs, y compris les nouveaux chefs de l’UNICEF Belgique, si bien que le tribunal, au lieu de pousser les recherches sur les collusions entre les prévenus et ceux qui font ces pressions, a simplement décidé de cesser de les interroger.
L’enquête aurait du continuer en France, puisque les investigations côté belge ont permis d’établir que Maurice Balland [1], qui dirigeait l’antenne française du CRIES, tenait à jour la liste des enfants victimes du réseau.
On sait aussi qu’un certain nombre de clients français étaient dans les listings du CRIES, et même que certains se déplaçaient jusqu’à Bruxelles pour violer des enfants proposés par les pédos liés au studio de l’UNICEF.
Ainsi,
« les mérites d’un des garçonnets avaient, grâce aux rencontres réalisées au sein des activités du CRIES, dépassé la frontière et décidé un pédophile de nationalité française à venir à deux reprises en Belgique pour faire sa connaissance et enfin, passer une nuit en sa compagnie au domicile et avec l’assentiment intéressé des parents de l’enfant »
est-il écrit dans l’acte d’accusation du procès du CRIES.
Cet enfant et sa sœur étaient voisins de Michel Felu et celui-ci les louait à qui voulait, cela pendant des années.
Mais, la Belgique n’a jamais jugé utile de transmettre le dossier aux autres pays concernés.
Ils ont refait parler d’eux
Michel Mesureur, ancien membre du CRIES, médecin « psychiatre » et pédophile, ami de Carpentier, s’est fait attraper en 1997 pour détention d’images pédopornographiques (il a pris un an de sursis), puis il s’est à nouveau retrouvé sur le banc des accusés en 2008, 20 ans plus tard.
Mesureur bénéficie d’une grande clémence de la justice : l’époque du CRIES déjà, il n’avait fait que deux ans de prison, la moitié de sa peine, et a même obtenu sa réhabilitation par la suite.
En 2006, le FBI avait découvert un site appelé « little boy », sur lequel des belges faisaient marcher leur carte de crédit.
Parmi eux, Mesureur, placé sous mandat d’arrêt en juin 2006.
Claude Drieghe passe pour une victime de la cause sur Boywiki (et dans L’Espoir), un portail pédophile « soft » qui vise surtout à faire de la propagande.
Il avait déjà été condamné en 1982 pour des faits similaires et libéré en conditionnelle en avril 1985.
Directement à sa sortie, il a commencé à recruter des ados pour faire des films, et organisait des répétitions qui finissaient en orgies.
Condamné à 10 ans pour l’affaire du CRIES, il a fui en Thaïlande dès sa libération conditionnelle après cinq ans de taule, en 1987 [2].
Et il est allé directement à Pattaya chez son ami Michel Rosoor.
Pattaya c’est une ville qui ressemble à un bordel géant pour vieux amateurs de chair fraiche, le paradis des pédophiles.
En 2009, il était défendu par deux ténors du barreau belge quand il a été accusé d’avoir tenu des bordels avec des mineurs en Thaïlande.
Une quarantaine de victimes étaient recensées.
Il tenait ces bordels avec son ami pédo Michel Rosoor, et avait été expulsé en 2002 quand les autorités Thaïlandaises ont découvert cette activité et le dossier a été transmis à la justice belge.
Drieghe a lui aussi bénéficié d’une grande bienveillance de la justice : en 2011, il avait été condamné à six ans fermes pour avoir prostitué des dizaines d’enfants dans ses bordels thaïlandais, mais n’avait pris que cinq ans en appel et a été acquitté en cassation !
Au final, il n’a presque jamais été en prison, malgré trois procédures pour les mêmes faits.
Le dénommé Michel Rosoor est très intéressant.
Il a été cité dans le dossier du CRIES par Weber qui disait lui envoyer des vidéos, mais n’a jamais été inquiété dans cette affaire.
Il a pris la fuite avant d’être arrêté pour comparaitre pour les bordels à Bruxelles.
Avant cela, lors de l’affaire CRIES, les flics apprennent que Rosoor tenait un commerce de poissons exotiques [3] qui permettait de faire transiter des quantités de cassettes pédophiles.
Dans les années 70 et 80, Rosoor était probablement protégé, puisque c’est lui qui fournissait les enfants pour les partouzes de la région bruxelloise.
En 1997, il est cité devant le tribunal de Draguignan pour un réseau de trafic d’enfants asiatiques et roumains et diffusion de pédopornographie avec six autres accusés.
Des documents trouvés trois ans plus tôt chez un curé du Var portaient sur la création d’un orphelinat en Roumanie, ainsi que des cassettes avec des actes de torture et de barbarie contre des enfants, sur lesquelles on identifie Rosoor.
Le principal inculpé, un certain Chabanne va déclarer connaître Michel Rosoor comme étant
« un riche pédophile belge, résidant à Pattaya en Thailande, qui informe régulièrement les amateurs d’enfants sur les possibilités de tourisme pédo-sexuel en Asie et envoie des photos de mineurs »
En outre, un proche de Rosoor a déclaré que le pédo se vantait de bien connaître Dutroux.
De fait, selon un témoin interrogé en février 1997 dans le cadre de l’affaire Dutroux, Rosoor était alors un « pédophile notoirement connu en Thaïlande », et était en relation avec Dutroux.
D’après ce témoin, Rosoor envoyait des enfants en Norvège sous prétexte d’adoption.
En outre, d’après le PV, Rosoor « dit qu’il ne craint rien en Belgique car il a des appuis ».
Étrangement, dans le sommaire de tous les PV, l’agent Pourbaix qui a interrogé le témoin a mis « pas de lien avec Marc Dutroux ».
Mais il n’est pas à son procès.
Olivier Ralet a été condamné à un an de sursis pour le CRIES puis a été acquitté.
Lors de l’enquête sur Dutroux, une perquisition a été effectuée chez lui à Bruxelles.
On y a trouve de « nombreuses photos artistiques d’enfants nus » de 8 à 16 ans, dont la plupart fréquentaient l’école Decroly et pour lesquelles les parents étaient d’accord, du moins la plupart du temps.
Ralet s’est fait connaitre dans cette école parce qu’il y faisait les photos de classe.
Entendu en août 1996, il a expliqué être totalement innocent dans l’affaire du CRIES.
Il explique :
« un certain Philippe Carpentier qui avait créé le CRIES m’avait demandé de recevoir chez moi en 1983 un certain Michel Decré qui voulait voir des photos de mon exposition [de nus d’enfants] à l’ULB en 1978.
Comme il s’agissait d’un personnage malsain que j’avais mis à la porte de chez moi, lorsqu’il a été arrêté dans le cadre de l’affaire du CRIES, il a fait une déclaration selon laquelle il pensait que j’étais pédophile »
Les photos saisies lors de l’affaire du CRIES ont à nouveau été saisies en 1998, tout simplement parce que la justice les lui avait rendues !
Jean-Claude Weber, qui avait prévenu en 1991 qu’il recommencerait s’il n’était pas « soigné », a en effet recommencé.
En 2007, il a été condamné à Bruxelles à 10 ans de prison, ainsi que 10 ans de mise à disposition du gouvernement (= internement) pour « viols sur un mineur de 15 ans et d’attentats à la pudeur avec violences et menaces sur 10 hommes, tout juste majeurs »
Marc Van den Bossche, devenu entre temps infirmier, n’avait pris que du sursis dans le dossier du CRIES.
En 1998, on a retrouvé sur ses ordinateurs 10 millions de fichiers pédopornographiques.
Encore une fois, ce n’est pas à la justice belge qu’on le doit, évidemment.
C’est la police brésilienne qui a demandé son extradition en 2010 (refusée) pour des viols sur 13 garçons, et cela de 2002 à 2006.
Van den Bossche avait aussi violé cinq mineurs en Pologne après 2006, et encore cinq en Belgique dans les années 80 et 90.
Vanden Bossche a été sous le coup d’une enquête pour pédopornographie car, avec un autre pédophile il avait gagné la confiance de parents du voisinage et en profitait pour faire des images.
Pour cela, il n’a eu que deux ans de sursis car là encore, on a évité de parler de viols.
La clémence envers lui vient très certainement du fait qu’il possède des listes de pédophiles actifs.
Jacques Delbouille, le fossoyeur, a refait parler de lui en 2001 quand il s’est fait avoir pour un trafic d’images pédopornos avec Michel Decré, aussi condamné dans l’affaire CRIES, et deux comparses, Jacques Becker et Dany Deversenne.
On a trouvé chez Delbouille et ses copains 15 mètres cubes de matériel pédoporno, bien qu’il ait eu le temps d’en évacuer une partie.
D’ailleurs, il avait aménagé des caches pour y mettre les images les plus « hard ».
De toute manière, la justice a dit qu’elle n’avait pas pris “toute la mesure” du réseau qu’elle pensait avoir découvert.
Pourtant, lui et Decré ont été libérés en préventive.
A cette époque, Delbouille était entré en politique, et avait été candidat Ecolo aux communales.
Delbouille était aussi un proche de Bernard Weinstein, cet ami de Dutroux qui en savait beaucoup sur les enlèvements mais qui a fini assassiné grâce à des tartines de Rohypnol beurrées par Michelle Martin.
Mais, Delbouille est passé chez Ecolo après avoir démarré à la Ligue Chrétienne Belge, un groupe de fachos cathos créé en 1992 et auto dissous en 2000 pour lequel Delbouille se disait « conseiller juridique ».
Delbouille gardien de l’ordre moral, on rêve !
Delbouille se revendique aussi d’une petite église dissidente du mouvement Hinschiste, un groupe sectaire basé dans le sud de la France, pour lequel il a demandé des privilèges fiscaux confessionnels.
Bernard Vanmeerbeek avait pris 3 ans de sursis dans l’affaire du CRIES.
Et voilà qu’en 1999, il prend 10 ans fermes cette fois, pour viols sur quatre garçons de 10 et 11 ans.
Comme Felu, il se liait d’amitié avec les parents pour emmener les enfants le week-end, puis pendant les vacances.
Il les violait et prenait des photos sado maso.
Il a un moment été soupçonné de la disparition de Nathalie Geijsbregts en février 1991.
On a aussi parlé de Jean-Marc Houdmont, ce « cinéaste » recyclé dans le commerce de poissons exotiques, qui avait été interrogé dans le cadre de l’enquête sur le CRIES car son nom figurait dans le carnet d’adresses du réseau.
Il a aussi été mêlé à l’affaire de la disparition d’Elisabeth Brichet [4], car il vivait à côté de chez elle et était déjà connu pour ses activités pédophiles.
Houdmont fait partie de ces nombreux témoins qui ont eu la bonne idée de mourir avant de témoigner dans l’affaire Dutroux, en l’occurrence d’un accident de voiture en février 1997.
Alors que justement, il avait téléphoné aux flics la veille pour faire des révélations.
Comme il n’y avait pas de trace de freinage, on a conclu au suicide.
Le père d’Houdmont et celui de Dutroux ont vécu à la même époque dans le même village du Congo.
On soupçonnait Houdmont de trafic d’images pédo pornos, comme celles qui se trouvaient dans son chalet, incendié en 1990.
Le suisse Beat Meier était aussi sur la liste des clients du CRIES, et pour cela il est arrêté à Douvres en 1987.
C’est un pédophile anglais qui a beaucoup de relations, comme Warwik Spinks, un autre pédo anglais qui a trafiqué des gosses en Angleterre, aux Pays-Bas, puis en République Tchèque, et qui en aurait même tué quelques-uns.
Meier s’est fait attraper pour avoir amené un petit anglais de 12 ans en Suisse, afin de le violer et de le torturer.
La scène a été filmée, et les flics sont tombés dessus.
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En conclusion, on observe que huit des inculpés pour le CRIES ont récidivé, et aussi qu’une bonne partie avait déjà des antécédents.
On note aussi que le réseau du CRIES était manifestement connecté avec d’autres réseaux tout aussi néfastes, comme celui de Doucé par exemple.
L’impunité règne, et ces types une fois en liberté continuent leurs activités, rencontrent d’autres pédos reliés à d’autres réseaux, également protégés, etc.
D’où la nébuleuse de réseaux qui s’entrecroisent pour le plus grand malheur des enfants qui servent de matière première à cette industrie florissante.
[1] Curé pédophile, devenu militant, nous dit Boy Wiki.
Il fut le bras droit du pasteur Doucé, au Centre du Christ Libérateur.
Il a accompagné des groupes de jeunes à l’étranger, tout en ayant une liaison suivie avec un jeune garçon.
Lui aussi entre en contact avec les parents pour capter les jeunes qui l’attirent.
On peut aussi lire que
« De 1976 à 1978, il accepte le rôle de vice-président de l’Association Nationale pour la Création de Républiques d’Enfants, créée par trois éducateurs pédérastes pour favoriser l’établissement de communautés éducatives selon les principes libertaires de Janusz Korczac et de l’école de Summerhill ».
Il a été arrêté une première fois en 1981 pour détention d’images pédopornos, et pour avoir violé de plusieurs mineurs.
Boys Wiki ajoute que le juge qui s’est occupé de l’affaire « n’a pas voulu l’accabler », et de fait il remet Balland en liberté directement, sous conditions paraît-il.
[2] Et pas question de lui faire faire ses 10 ans pour avoir rompu sa conditionnelle : il y a prescription !
[3] Un autre pédophile, Jean-Marc Houdmont, faisait aussi dans le commerce de poissons exotiques.
Quant à Nihoul, il a eu une boite de grossiste en poissons qui permettait de faire les trajets entre Anvers et Bruxelles.
[4] Finalement, c’est à Fourniret qu’on a imputé le meurtre d’Elisabeth Brichet.
Alors qu’un autre grand ami de Dutroux, un certain Diakostavrianos, trafiquant de voitures, vivait aussi juste à côté de chez elle.
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