Les réseaux pédocriminels n’existent pas | Round 50 | Réseau Famille Internationale
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 07/12/2020
- 00:34
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Le podcast complet de cet article est téléchargeable ci-dessous (clic-droit puis “enregistrer la cible du lien sous”) ou à retrouver sur notre chaine Youtube.
La secte apocalyptique des “enfants de dieu” est crée en 1968 en Californie lors du mouvement hippie par le gourou David Berg.
Mort en 1994 au Portugal, il se faisait appelé “Moïse David” ou “King David” puis rapidement “GrandPa” (grand-père) et il s’affubla d’un masque de lion pour dissimuler son visage lorsque les ennuis judiciaires ont commencé.
Évidemment d’autres ont pris le relais, l’actuelle gourou est Karen Zerby alias “Mama Maria” ou “Queen Maria” et Steven Kelly alias “King Peter”…
Et toute une hiérarchie de sous-chefs…
Cette secte systématise l’inceste, les violences sur les mineurs et la prostitution infantile (“flirty fishing”).
En dépit de son interdiction en France en 1978, elle est toujours active et continue sous de nombreux autres noms à détruire la vie de milliers d’enfants.
Aujourd’hui appelée “La famille Internationale“, cette secte pédophile revendique plus de 10.000 membres répartis dans au moins une centaine de pays.
Elle est très présente en Argentine, en Australie, au Japon, aux USA et aux Philippines.
Elle a fait l’objet de nombreuses condamnations, interdictions dans plusieurs pays du monde principalement pour prostitution de mineurs.
On retrouve des endroits bien connus des réseaux pédocriminels comme la ville de Franklin au USA ou encore Aix-en-Provence.
Sous des couverts humanitaires, elle se projette dans les pays où les enfants sont les plus vulnérables.
D’anciens adeptes ont même crée une encyclopédie-wiki pour exposer les crimes de la secte et démystifier ses artifices.
De nombreuses ressources y figurent et sont tenues à jour sur les activités actuelles de la secte et les membres actifs qui la pilote.
L’acteur Joaquin Phoenix a par exemple été en partie élevé dans cette secte.
Le témoignage vidéo d’Amoreena Winkler, une femme née dans la secte permet de mieux comprendre son fonctionnement interne.
Elle a écrit deux livres (“Purulence” et “Filles de chair”) traitant respectivement de son enfance et de son adolescence.
Honneur, force et courage.
Ne rien dire c’est accepter, ne rien faire c’est cautionner.
L’équipe Wanted Pedo
Voici un témoignage précieux de l’expérience d’une petite fille aujourd’hui adulte. Libérons la parole !
Enfant de Dieu
J’ai 4 ans, peut être 3 lorsque ses mains dérapent et se font plus pressantes, plus exploratrices, sur mon corps d’enfant au cours d’un jeu.
Je suis petite mais je sens bien que quelque chose cloche, quelque chose qui ne me fait pas rire du tout.
Je le regarde et lui dis
« Arrête »….
Ce sera le début de longues années à répéter ce mot, souvent, trop souvent, dans le silence des nuits de la Cité HLM de la proche banlieue parisienne où je vis, avec mes parents et mes quatre frères et sœurs.
Moi, je suis sa préférée, celle qui lui ressemble, celle qui a la chance d’avoir une chambre pour elle toute seule, juste en face de la sienne, celle qui plus tard, pourra faire des études brillantes que lui n’a pas pu faire, l’ENA peut être…
Brillante et éteinte, car ce père qui n’agit pas comme un père vient d’éteindre mon sourire pour longtemps.
Et aucun adulte ne me tendra la main, jamais.
Je suis sa chose, sa poupée….
Sa poupée morte. Le soir, au repas familial, ma place est en face de celui qui nous terrorise tous.
Comme un animal de proie, je développe un instinct, je sais à ses gestes, à ses bruits, si plus tard il viendra dans ma chambre ou pas.
Puis je vais me coucher et je guette ses pas dans le couloir.
Je serre fort ma poupée, j’implore les monstres qui sont certainement sous mon lit de sortir et de se jeter sur lui s’il ouvre la porte.
Mais même les monstres ne font rien.
La famille est très croyante, nous suivons tous les cours de catéchisme.
Et chaque semaine, nous nous confessons.
C’est un devoir, une obligation.
Je n’ai jamais grand-chose à confesser, je suis une enfant modèle, je ne fais jamais de bêtises de peur de déclencher sa colère car il frappe aussi et mes frères surtout connaissent bien la terreur de le voir déboucler sa ceinture pour lacérer leur pauvre dos.
Je suis donc une enfant sage et bien dressée.
Souvent, puisqu’il faut bien confesser quelque chose, j’invente des bêtises , « j’ai menti, j’ai pris un jouet à l’un de mes frères ».
Et puis un jour, je regarde la statue de Sainte-Thérèse de Lisieux dans la petite salle où le prêtre me reçoit : elle a un joli visage et un doux sourire triste, comme une maman qui comprendrait tout.
Les mots sortent tandis que je regarde cette maman de pierre qui ne peut pas bouger
« papa me touche là ou je fais pipi ».
Le prêtre me fait répéter, puis il me demande d’approcher.
Je porte une robe d’été, ses grosses mains soulèvent ma petite robe et il me dit
« tu veux dire là »…
Ses mains s’attardent à lui aussi, il transpire, devient rouge, grogne, mais ses mains se font pressantes elles aussi.
Je suis tétanisée, une fois de plus je fais la poupée morte.
Au fil des années se construit au fond de moi, une certitude : la vérité n’est pas dans l’église.
Et si elle n’est pas dans l’église, je la chercherai….
J’ai 12 ans, je profite de mes mercredis après midi pour errer dans les rues, je suis en quête de vérité, je cherche Dieu, Jésus, un signe, une raison à cette vie sur terre…
Je recherche sans le savoir un autre père sans doute.
Je suis surtout assoiffée d’amour et de chaleur humaine.
Et quand on cherche, on trouve.
Il dit s’appeler Maty, il arpente l’esplanade de la gare Montparnasse avec son regard franc et lumineux et me tend un imprimé sur lequel des femmes aux longs cheveux sourient.
Je reconnais le groupe musical qui a commencé à se faire connaître sous le nom de « Les Enfants de Dieu », avec leurs titres phares « My love is love » et « redeviens un bébé ».
Maty me dit que justement, ce dimanche après midi, le groupe sera au jardin du Luxembourg et me propose de venir partager un moment avec eux.
Je suis enchantée !
Je me souviens de ce dimanche après midi comme d’un tourbillon de musique, de couleurs et de
sourires.
Moi qui suis si timide et si effacée, je suis accueillie à bras ouverts sans questions et nous parcourons les allées du parc avec le groupe, en chantant au son des guitares et en distribuant des flyers qui parlent de l’amour de Jésus.
Je suis enivrée.
Maty n’est pas là, mais un homme dans les yeux duquel je retrouve la même lumière m’explique que les enfants de Dieu vivent en communauté.
Que lui même est le berger de la communauté de la Bastille, et que justement, il reçoit tous les mercredis après midi dans leur appartement de la rue du Chemin vert des enfants qui veulent « apprendre à partager l’amour de Jésus ».
Je n’ai alors aucunement conscience de me mettre en danger.
Tout est si lumineux chez eux tous, je suis persuadée d’avoir trouvé une famille.
Je deviens vite accro de ces mercredis après midi où j’oublie la tension et la grisaille de mon quotidien familial.
Je m’échappe régulièrement de mon HLM pour aller écouter le berger nous lire les lettres de Mo, qui sont des messages agrémentés de dessins, que Moise David, le fondateur adresse à toutes ses communautés réparties dans le monde.
Puis, nous partons témoigner, c’est à dire que nous partons par petits groupes de 3, distribuer la parole dans la rue, le métro…
J’apprends à dépasser ma timidité, parfois je prends une guitare et reprends les chansons du groupe tandis que mes « frères et sœurs » de la communauté distribuent les flyers.
On m’encourage, on me dit que je suis « inspirante » lorsque je chante.
Je crois bien que, à cette époque, la lumière qui brille dans mes yeux a la même authenticité que celle qui m’a attirée.
La secte est apocalyptique, c’est à dire qu’on nous enseigne que la fin des temps est proche, que nous devons tous nous y préparer.
Les adeptes vivent tous avec un sac contenant un change.
Ils doivent en effet se tenir prêts à partir du jour au lendemain.
Les journaux commencent à parler des Enfants de Dieu comme d’une secte, le vent tourne, Moise David change le nom de l’organisation qui deviendra « La Famille d’Amour ».
Il annonce également dans l’une de ses lettres que les enfants qui n’ont pas encore l’âge de venir vivre dans la communauté mais qui sont encore tenus de vivre « dans le système » chez leurs parents seront appelés « catacomb kids ».
Je suis très fière d’être catacomb kid, et je reçois un nom biblique.
Nous sommes environ 5 dans mon cas à fréquenter l’appartement du chemin vert et à suivre les enseignements de Mo via ses lettres tout en vivant dans le système.
En tant que” catacomb kid”, nous sommes amenés à garder certains enseignements secrets, et nous accédons au fil des mois à des lettres de Mo qui se font de plus en plus confidentielles, avec des dessins de plus en plus explicites
« que les gens du système ne peuvent pas comprendre ».
Les dessins évoquent souvent Mo, au lit, avec une ou 2 femmes, parfois avec un enfant,
« partageant l’amour de Jésus ».
On nous montre des films avec des petites filles « inspirantes » qui dansent nues sous un voile.
Sans le savoir, j’aborde une étape dans l’enseignement dispensé par la secte qui va me rapprocher de ce que je voulais fuir…
Lorsque les lettres de Mo abordent la technique du “flirty-fishing”, je n’ai pas encore 15 ans.
Le “flirty-fishing” consiste pour les femmes de la secte, à attirer des poissons, et si possible, de gros poissons.
Les poissons étant bien évidemment des hommes, qui vivent dans le système mais
« qu’il faut sauver en leur donnant l’amour de Jésus ».
Ces hommes pourront ensuite financer la Famille d’Amour afin qu’elle puisse continuer à sauver des âmes.
C’est ce qu’on m’explique au fil des enseignements des mercredis.
J’ai été dressée par un père abuseur et violent, je suis en train d’être formatée par ma famille spirituelle.
Un jour, le berger nous lit une lettre de Mo qui explique comment les femmes doivent réagir face à un viol.
Les conseils sont clairs, il faut prier et enlever soi même pantalon et culotte, ainsi la colère de l’agresseur s’apaisera et, si la prière est sincère, il sera même envahi de l’amour de Jésus.
Après cette lecture, les petits groupes se forment pour partir témoigner, comme d’habitude.
Mais ce jour là, le berger annonce que je reste avec lui.
Tout le monde obtempère et quitte l’appartement.
Seule avec lui, dans cet appartement, je vais suivre les enseignements de Mo, prier et enlever moi même pantalon et culotte.
Je me souviens de ses premiers mots après :
« Alléluia ma sœur, tu viens de partager l’amour de Jésus tel que Mo l’enseigne. »
Quelques jours après, je pêcherai sans le vouloir vraiment, un gros poisson.
Un homme abordé dans la rue à l’occasion de l’une de ces sorties de « témoignage ».
En bon petit soldat de Mo, je lui parle de l’amour de Jésus, lui donne un flyer, et lui parle des dimanches après midi au Jardin du Luxembourg.
Lorsque j’arrive à l’appartement de Chemin vert le mercredi qui suit, le berger m’annonce que mon poisson est là et qu’il m’attend dans la chambre.
Il entrouvre la porte et je vois cet homme, assis sur le lit.
Je vacille, une fraction de seconde, j’ignore pourquoi, je vois mon père en lui… silence, malaise… envie de vomir.
Dans un souffle je murmure au berger que je ne peux pas.
Il appelle alors une de mes « sœurs spirituelles », elle va se sacrifier, par amour pour Jésus.
Je ne reviendrai plus jamais rue du Chemin vert.
Je ne ferai pas l’ENA non plus, je serai éducatrice et je tendrai la main à tous ces enfants qui n’osent pas parler.
Merci pour ce poignant témoignage qui nous l’espérons encouragera d’autres personnes à libérer la parole.
Honneur, force et courage.
Ne rien dire c’est accepter, ne rien faire c’est cautionner.
L’équipe Wanted Pedo.
Amoreena a également témoigné dans plusieurs émissions de télévision visible ci-dessous
https://wanted-pedo.com/videos/video/secte-pedophile-les-enfants-de-dieu-ou-la-famille-internationale/
Le récit effrayant d’une femme ayant grandi dans une secte obscène.
«Vous avez appris à vous brosser les dents, nous avons appris à avoir des relations sexuelles»
Parler pour encourager d’autres victimes à se manifester.
Voilà pourquoi Dawn Watson a aujourd’hui le courage de s’exprimer sur le drame de sa vie.
S’exprimer sur l’horreur qu’elle a vécu alors qu’elle n’était qu’une petite fille.
Cette Brésilienne, âgée aujourd’hui de 29 ans, a grandi dans le culte sexuel de la tristement célèbre secte
« Les Enfants de Dieu », aujourd’hui connu sous le nom « Famille Internationale ».
Une secte dont elle avait réussi à s’échapper à ses 13 ans.
Dans sa jeunesse, qu’elle a entièrement passée chez « Les enfants de Dieu », Dawn a rapidement été confronté au sujet de la sexualité.
« Nous avons appris que Dieu est amour. Et la manière d’exprimer l’amour de Dieu, c’est la sexualité.
Je n’ai jamais rien appris de différent… »,
comme le relate le Dailymail.
Pendant sa période dans la secte, alors qu’elle n’est pourtant qu’une enfant, Dawn apprend à avoir des relations sexuelles.
Mais ce n’est pas tout ! Elle est également forcée d’accomplir des actes sexuels sur des « oncles » et est exposée, comme d’autres jeunes, à des images de femmes nues clouées sur des crucifix.
Un endoctrinement qui s’est fait dès son plus jeune âge pour la formater.
« Lorsque vous étiez enfants et que vous avez appris à vous brosser les dents nous,
nous avons appris à avoir des relations sexuelles…
On nous disait : ‘C’est ce que vous devez faire, c’est comme ça’ ».
Dans cet enfer quotidien, Dawn parvient à trouver un semblant de réconfort auprès de son chien, Midnight.
« C’était le plus mignon des chiens. Il avait une grande niche et je m’asseyais dedans pendant des heures.
Je passais mon temps à le regarder et il semblait comprendre. Comprendre tout ce qui se passait…
C’était une sorte de thérapie pour moi parce que je pouvais lui parler de n’importe quoi, je savais qu’il n’allait pas me juger.
Qu’il n’allait pas me punir… »
Ce n’est qu’à l’âge de 13 ans que Dawn prend enfin la décision, difficile, de quitter la secte.
« J’ai atteint un point dans ma vie où j’avais besoin de sortir.
J’ai dit : ‘Vous savez quoi ? Si le monde extérieur est un endroit terrible, si Dieu va me juger et me tuer et que je vais en enfer,
je m’en fiche et je suis parti. »
Un départ qui n’est pas évident puisque la jeune femme laisse, alors, sa mère et son frère derrière elle.
Elle passe alors plus de trois ans chez des ex-membres de la secte au Brésil.
« Je suis passé de maison en maison, surtout des ex-membres.
Ils m’acceptaient et je passais d’un endroit à l’autre. »
Mais alors qu’elle croit avoir tiré un trait sur l’horreur, Dawn est rattrapé par de vieux démons.
« À 15 ans, j’ai été violée dans l’une des maisons où je logeais. C’était l’une des périodes les plus sombres de ma vie.
C’est à ce moment-là que j’ai appelé ma mère et que j’ai appris qu’elle avait aussi trouvé la force de partir de la communauté. »
Elle a enfin pu rentrer à la maison avec le sentiment de pouvoir recommencer et construire une nouvelle vie dans laquelle elle est, aujourd’hui, enseignante.
Complètement détruite à la suite de cette horrible jeunesse, la jeune femme a néanmoins mis du temps à guérir de cette blessure douloureuse.
« Je pense que personne ne peut vraiment comprendre ce qu’est l’abus. À moins de l’avoir vécu elle-même.
Et quand je parle d’abus, je parle de toutes ses formes. Abus sexuel, abus émotionnel et abus spirituel ».
Les Enfants de Dieu ont été fondés en 1968 par David Brandt Berg à Huntington, en Californie.
En 1972, il y avait 130 communautés de membres dispersés à travers le monde, y compris au Brésil où Dawn a été élevé.
Source : SudInfo
Un autre témoignage : Natacha TORMEY
Natacha Tormey témoigne de son enfance passée au sein d’une secte sexuelle
Membre d’une secte, j’ai été violée à l’âge de 4 ans
Natacha Tormey a été élevée dans une secte qui prônait la liberté sexuelle totale… y compris sur la fillette de 4 ans qu’elle était.
A l’âge de 18 ans, Natacha a réussi à fuir la secte.
Elevée dans la peur du monde extérieur et victime d’innombrables abus, elle a mis des années à se reconstruire. Elle témoigne dans un livre bouleversant.
Malgré les années, le souvenir est toujours vivace. Dès que Natacha sent l’odeur du Dettol, le désinfectant dont usaient, avant et après chaque rapport sexuel, les adultes de la secte où elle a grandi, elle ne peut réprimer un haut-le-cœur.
“Ils pensaient qu’en s’en aspergeant, ils échapperaient aux maladies sexuellement transmissibles”.
Il y a aussi cette trousse de survie qui, jusqu’à peu, ne quittait pas son sac à main. On y trouvait une boussole, un kit de premiers soins et une torche :
“Au cas où la fin du monde arriverait et que je devrais affronter le diable”.
C’est en 1968 que David Brandt Berg a créé Les Enfants de Dieu.
Persuadés qu’une comète allait détruire les Etats-Unis, ses adeptes se réfugient en France en 1974. Mais, découvrant ses agissements sexuels – incitation à la prostitution, inceste et pédophilie -, la France dissout la secte en 1978.
Ce qui n’empêche pas le gourou de poursuivre ses activités dans le monde, sous diverses appellations (La Famille…). Certaines stars ont révélé, après en être sorties, avoir grandi au sein d’une communauté des Enfants de Dieu, comme les acteurs Joaquin Phoenix et ses frères et sœurs River, Rain et Summer, ou l’actrice Rose McGowan, qui s’est fait émanciper de sa communauté italienne à 15 ans. Le musicien Jeremy Spencer, ex-guitariste de Fleetwood Mac, est, quant à lui, toujours membre depuis 1971.
“Les enfants étaient violés, les femmes poussées à se prostituer”
Natacha a ainsi grandi avec la certitude qu’elle faisait partie d’une élite. Celle des soldats de Dieu, dotés de pouvoirs surnaturels qui permettraient de survivre à l’Armageddon.
Ses parents, des Français, ont été recrutés par la secte des Enfants de Dieu dans les années 1970, comme tant de hippies qui voyaient dans ce mouvement l’opportunité de vivre d’amour et de sexe.
Surtout de sexe. Car, pour le gourou David Brandt Berg, tout peut être réalisé sexuellement tant que l’objectif reste spirituel. Pédophilie et prostitution comprises.
C’est ainsi que Natacha a été abusée dès ses 4 ans :
“J’ai occulté, mais j’ai des réminiscences, comme la sueur qui coule du visage de cet homme sur le mien, son odeur de sueur et de Dettol, son accent philippin quand il remerciait Dieu de m’offrir à lui”.
Les femmes sont poussées à se prostituer “afin de recruter plus d’adeptes” et la contraception est défendue.
“Ma mère a eu douze enfants.”
Les membres de la secte vont d’un pays à l’autre. Et Natacha se trouve à La Réunion avec sa famille et sa communauté, lorsqu’à 18 ans, elle décide de fuir, comme deux de ses frères l’ont déjà fait. Mais elle est terrifiée par le monde extérieur qu’elle a appris à craindre :
“Je ne me sentais pas à ma place. Je ne connaissais rien, ne savais rien faire, je n’avais jamais entendu le mot CV et n’étais jamais entrée dans une banque”.
Elle atterrit en Angleterre, où elle trouve refuge auprès d’anciens de la secte.
“J’étais tellement en colère après mes parents pour cette vie abominable. A l’époque, j’étais incapable de me rendre compte qu’eux aussi étaient des victime
s.”
En 2008, elle rencontre son futur époux.
“Un homme admirable qui m’a redonné confiance. Peu à peu, j’ai commencé à croire que je pouvais être forte et résiliente. J’ai même découvert grâce à lui que j’avais le sens de l’humour, avoue Natacha qui n’a pas de souvenirs heureux.
Cette secte a exploité notre idéalisme juvénile. On nous a volé bonheur et liberté.
Les gens doivent être conscients du danger que cela représente. Mon livre est pour eux, pour nous tous.
Il est temps que nous ayons notre mot à dire !”
Retrouvez son témoignage dans Born Into The Children of God, de Natacha Tormey.
La secte existe toujours dans de nombreux pays du monde > https://www.thefamilyinternational.org/fr/
La page consacrée aux enfants est absolument diabolique quand on connaît la réalité de la secte.
Un autre livre racontant les abus sexuels sur mineurs subis dans la secte.
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