Le grand-père met la main dans la culotte de ses petites-filles

Un homme de 63 ans est prévenu d’avoir agressé sexuellement ses deux petites-filles à Dozulé entre janvier 2014 et mai 2015. Les parents ont porté plainte.

Une affaire d’agression sexuelle est passée entre les mains des juges du tribunal correctionnel de Lisieux, mardi après-midi.

Les faits s’étalent entre janvier 2014 et mai 2015, sur la commune de Dozulé, près de Cabourg. Ce n’est que le 25 mai dernier, lors d’un repas de famille, que la vérité éclate.

Ce jour-là, la mère des deux fillettes, et belle-fille du prévenu, s’étonne de ne plus voir l’une d’entre elles, la plus jeune. Le grand père  a, lui aussi, disparu. Ayant déjà des soupçons sur son beau-père, elle décide alors de monter dans la chambre de son enfant. Lorsqu’elle ouvre la porte, elle découvre le sexagénaire à genoux devant sa fille de 7 ans qui a le pantalon aux pieds. Alcoolisé, le grand-père tentera de se justifier devant ses proches. En vain.

“Je ne me souviens plus très bien…. , je passais juste ma main sur elle”  raconte le prévenu à la barre du tribunal, mardi 21 juillet

« Des pulsions sexuelles de nature pédophile »

Interrogées par les enquêteurs, les deux fillettes, âgées de 5 et 7 ans, ont raconté la même histoire : à plusieurs reprises, leur grand-père mettait la main dans leur culotte, alors qu’elles ne voulaient pas. Les scènes se déroulaient toujours au domicile du grand-père, qui leur ordonnait de ne rien dire. Sur un ton détaché, il avoue :

“J’ai dû le faire trois fois sur chacune des filles. Çà s’est fait malencontreusement…J’aurais voulu éviter la justice, et régler ça en famille. Il y a plus grave que ça.”

Dans la salle d’audience, se trouve son fils : « je ne te pardonnerai jamais ! », lui lâche-t-il, tandis que le prévenu implore son pardon.

Vie stable, famille soudée,.. Qu’est-ce qui a pu pousser le papy à commettre de tels actes ? Selon l’expert psychologique, il souffre  de pulsions sexuelles de nature pédophile.

Les parents seuls contre tous

Cette affaire a scindé la famille en deux. D’un côte, les parents des fillettes, et de l’autre, le prévenu soutenu par le reste de la famille.

L’avocat de la partie civile explique : “Les victimes sont seules. Il faut que tout le monde prenne conscience de la gravité des faits.”

Pour David Pamart, procureur de la République, “il ne s’agit pas de savoir jusqu’ou ça aurait pu aller, mais d’obtenir une prise de conscience. Ces faits ne résultent ni d’un accident, ni d’un moment d’inadvertance, ni de l’alcool.”

Dans son délibéré, le tribunal a reconnu le grand-père coupable.

Il a été condamné à une peine d’un an de prison avec sursis, l’interdiction d’exercer une activité en lien avec les enfants, l’obligation de soins, un suivi sociojudiciaire pendant trois ans, ainsi que l’inscription au FIJES (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes). Il devra également indemniser les victimes : 2 500 € pour chaque parent, et 3 000 € pour chacune des filles.

Source : http://www.lepaysdauge.fr