France | Podcast prévention pédocriminalité
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 12/09/2024
- 16:07
L’édito de Charles Pépin :
“J’aimerais ce matin vous raconter l’histoire d’une femme qui rentre dans la tête des hommes. Elle rentre dans la tête des hommes qui commettent le pire des crimes : les agresseurs d’enfants.
Parce qu’elle pense que la meilleure façon de protéger nos enfants des violences sexuelles est de comprendre les « motivations » des agresseurs.
Les « motivations »… Le mot vous choque ?
Mais comprendre n’est pas justifier.
Comprendre, ou en tout cas essayer de comprendre comment on peut faire une chose pareille.
Il faut bien approcher le Mal, essayer de le comprendre pour lutter contre lui.
Il faut se faire profileuse : identifier les différents profils d’agresseurs d’enfants pour mieux les repérer, repérer aussi les déclenchements, les situations à risque, les environnements propices à ce qui ressemble fort au pire des crimes.
C’est ce qu’elle fait, notamment parce qu’elle s’occupe des agresseurs en obligation de soin : en France, leur peine de prison est aujourd’hui, et heureusement, assortie d’une obligation de soins.
En France, un enfant est victime de violences sexuelles toutes les trois minutes.
Peu de ces agresseurs sont condamnés, et lorsqu’ils le sont, ils récidivent une fois sur quatre.
Mais tous les agresseurs ne se ressemblent pas. Il y a le tyran domestique, autoritaire, alcoolique et parano.
Mais il y a le beau-père depuis peu, le jeune oncle ou ami de la famille, immature et narcissique : il ressemble peu au profil précédent.
Il y a aussi le cousin, un agresseur pas encore adulte. Et tant d’autres profils.
Pour protéger nos enfants, il faut sortir des clichés, des idées toutes faites.
Par exemple, il est faux d’affirmer que la plupart des agresseurs sont d’anciennes victimes.
Il faut sortir des clichés, et entrer dans la science, les statistiques, la connaissance.
Pour en dégager une sagesse pratique et, sans tomber dans la psychose ou dans la paranoïa, savoir parler à nos enfants, savoir se méfier de certains profils, savoir éviter certaines situations.
Mais comment faire ?
Pour en parler, je la reçois ce matin : elle s’occupe des agresseurs en obligations de soin, mais elle est également spécialisée dans la prise en charge d’adultes qui ont été, enfants, victimes de violences sexuelles.
Psychologue clinicienne et psychothérapeute, enseignante à l’Université et autrice de nombreux livres dont, en 2024 aux éditions Dunod, Protéger son enfant des violences sexuelles, créatrice du podcast référence sur la question, Joanna Smith est avec nous ce matin sous le soleil de Platon et avec elle, nous allons essayer de répondre à cette question centrale :
Comment on assume notre première responsabilité d’homme ? Comment on protège les enfants ?”
Johanna Smith, psychothérapeute et psychologue clinicienne a étudié de nombreuses situations à risque, de profils pour mieux penser et prévenir les violences sexuelles faites aux enfants, avertissant sur des comportements qui peuvent traduire un éventuel risque dans des échanges qui peuvent paraitre anondins mais présentent de fait une violence suspecte.
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