France | Plages : Pédophiles, Voyeurs et Exhibitionnistes, protégeons les enfants !

 

Ah l’été… Le soleil, les maillots de bain… et les voyeurs! Voici donc quelques rappels utiles pour une vigilance toujours plus accrue.

Quoi de plus agréable que de poser sa serviette au bord de l’eau, puis prendre un bain de soleil après une petite trempette rafraîchissante?

Des plaisirs simples qui, parfois, peuvent se transformer en véritable cauchemar…

Évelyne, Raphaëloise habituée des criques de Boulouris, en sait quelque chose. L’été dernier, alors qu’elle lisait tranquillement sur la plage, la quinquagénaire s’est retrouvée, malgré elle, dans une situation des plus inconfortables…

“Je sentais que l’on me regardait avec insistance. J’ai alors posé mon bouquin et je me suis aperçue qu’en effet, un homme – la quarantaine – était là, à quelques mètres de moi, en train de me fixer… et en plein plaisir solitaire!

Solitaire, certes, mais non sans dommages collatéraux.

“Sans perdre une seconde je me suis mise à hurler. Le passage étant fréquent à cet endroit, des promeneurs m’ont entendue et ont tenté de rattraper l’individu. Mais trop tard, celui-ci avait pris ses jambes à son cou.”

Trop tard, aussi, pour effacer ces images de sa mémoire…

“C’est le genre de choses qui vous traumatise. Comment un homme peut-il faire cela, a fortiori en présence d’enfants qui jouent à proximité? C’est tout simplement l’horreur.”

D’autant que ce nous livre Évelyne est loin d’être un cas isolé…

«Très exactement, nous en avons eu 25 depuis l’été dernier, mais pas que sur les plages, précise la commissaire divisionnaire Béatrice Fontaine.

Il y en a aussi sur les sentiers des étangs de Villepey, à la Base nature, sur la voie publique, sur les parkings, à la gare, voire même aux abords des terrains de sport et devant les lycées. Cette année, nous en avons recensé neuf, dont cinq sur les plages.»

Et si, par un malheureux hasard, vous vous retrouvez dans cette situation, n’hésitez surtout pas à composer le 17!

Les sanctions pénales, prévues dans l’article 222-32 du Code pénal, pouvant s’avérer dissuasives:

“L’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende.”

Quand le plaisir des yeux est… immortalisé!

Voilà pour ce qui est de l’exhibitionnisme… Sachant qu’il existe une autre catégorie de personnes dont il faut, là aussi, grandement se méfier: les “voyeurs de plage”.

Ceux-là n’ont pas forcément besoin de s’exhiber pour prendre du plaisir, qu’ils préfèrent d’ailleurs garder pour plus tard, en revisionnant (ou en partageant) les clichés, ou vidéos, pris à l’insu de leurs victimes.

“Nous avons généralement deux ou trois affaires de ce genre par été. à la plage, mais aussi dans les supermarchés où, munis d’une caméra dans leur panier de courses, ces individus tentent de filmer sous les jupes des femmes dans les rayons”, poursuit la commissaire.

Deux ou trois cas, donc, sans compter ceux non déclarés, certainement bien plus nombreux:

“Le problème est que bien souvent nous ne pouvons constater ces faits nous-mêmes, car l’individu en question remballe au moindre doute et les victimes ne portent généralement pas plainte. Cela se limite donc à une remontrance et à la confiscation de l’appareil photo ou du caméscope.”

D’où l’importance, encore une fois, d’”appeler immédiatement la police, et de porter plainte”.

Surtout lorsqu’on connaît les risques judiciaires qu’encourent ces voyeurs…

“Ces actes sont considérés comme des atteintes au droit au respect de la vie privée mais n’étaient jusque-là répressibles que lorsqu’ils étaient commis dans un lieu privé, souligne l’avocat Cyprien Lefeuvre.

Sur le plan pénal, il y avait un gros malaise quant à leur qualification. Mais, depuis la loi du 7 octobre 2016, les choses se sont précisées… Aujourd’hui, l’article 226-2-1 du Code pénal dispose en effet: lorsque les délits prévus aux articles 226-1 et 226-2 portent sur des paroles ou des images présentant un caractère sexuel prises dans un lieu public ou privé, les peines sont portées à deux ans d’emprisonnement et à 60.000 euros d’amende.”

étant entendu qu’il est impossible d’anticiper, ni même de se prémunir face à ce genre de comportements plus que douteux, voilà qui est bon à savoir…

 

Source : Varmatin

Source(s):