Evreux | Un septuagénaire pédophile récidiviste attire des enfants avec des paquets de bonbons

Un septuagénaire condamné à 30 mois de prison pour viol sur mineur

Illustration Paris-Normandie

Un garçon de 5 ans a raconté aux enquêteurs que

« le monsieur a mis sa main dans mon short et il a touché mon zizi »,

ce que confirme sa sœur de 8 ans, témoin de la scène.

Un homme de 76 ans a été condamné, mercredi, pour agression sexuelle.

Malgré son statut de majeur protégé, Lucien Adelis, 76 ans, a été reconnu pleinement responsable de ses actes. Il comparaissait donc, mercredi, devant le tribunal correctionnel d’Évreux, pour y répondre d’agression sexuelle sur mineur de 15 ans, en récidive.

Le prévenu, barbe blanche, calvitie galopante et de sévères problèmes d’audition, a été surpris le 15 juillet rue Aimé-Césaire, à Évreux. Le père d’un garçonnet, estimant son attitude inadaptée, avait averti la police.

Sur place, les fonctionnaires ont trouvé le septuagénaire sur un banc, avec deux enfants et un paquet de bonbons à la main. Un garçon de 5 ans a raconté aux enquêteurs que

« le monsieur a mis sa main dans mon short et il a touché mon zizi »,

ce qu’a confirmé sa sœur de 8 ans, témoin de la scène.

Le président du tribunal, Bertrand Gelot, a rappelé à l’audience les deux précédentes condamnations figurant sur le casier judiciaire du septuagénaire, dont une par la cour d’assises de Seine-Maritime, pour viol sur mineur de 15 ans. Il mettait également en avant l’interdiction faite à Lucien Adelis d’entrer en contact avec des mineurs.

Les réponses du mis en cause étaient embrouillées, confuses, voire hors sujet. Cet ancien instructeur national d’activités de plein air, issu de l’Assistance publique et père de trois enfants, souffre également de troubles de la mémoire.

La maman de la jeune victime s’est constituée partie civile et souhaitait que le prévenu soit mis définitivement hors d’état de nuire, insistant sur le fait que le foyer qui l’hébergeait est tout à côté d’une école. Elle a également réclamé 15 000 € de dédommagement et un suivi psychologique pour ses deux enfants.

Pour le parquet,

« ces faits sont détestables et déplorables. Cela alors que le prévenu, au sortir de détention, le 1er juin, a rencontré le juge d’application des peines qui lui a de nouveau signifié son interdiction de contact avec des mineurs. »

Le ministère public a requis une peine de cinq ans de prison ferme avec maintien en détention.

Du côté de la défense, le rôle de Me Antoine Lefevre n’était pas simple. Après avoir constaté les fortes tensions régnant à l’audience, il a dressé le triste bilan de cet homme qui a aujourd’hui tout perdu.

Sa plaidoirie a trouvé un peu d’écho auprès du tribunal, puisque le septuagénaire a vu sa peine réduite à trente mois de prison ferme, avec maintien en détention, inscription au fichier des délinquants sexuels et la somme de 2 000 € de dédommagement pour la victime.

Source : paris-normandie

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