Epinal | Laxisme : Relaxe pour le pédocriminel !

À la barre, le prévenu (39 ans en mars) répond aux questions, mais si faiblement que le président, Gautier Archambault, lui demande de hausser le ton. Décrit comme timide et introverti, le prévenu l’est effectivement. S’il se retrouve devant tribunal, c’est parce que la justice lui reproche une agression sexuelle commise sur une fille d’un peu plus de 16 ans.

« Des doutes plus que sérieux »

Les faits se seraient déroulés à Épinal entre le 1er  septembre 2013 et le 1er  avril 2014.

La plainte a été déposée en 2013. Pour résumer, alors que la plaignante garde les enfants du prévenu, ce dernier l’aurait embrassé et posé les mains sur les fesses. Lui pensait qu’elle était en partie consentante. Elle s’en défend et se réfugie aussitôt vers sa mère et l’épouse de son « agresseur ». Lequel avait consommé beaucoup (trop) de cannabis dans l’après-midi.

Malgré tout, le trentenaire reconnaît tout ce qui lui est reproché. Reste à savoir si la jeune victime était consentante. Pour Me Carine Deschamps, conseil de la partie civile, c’est impossible.

« Il l’a bloquée dans la cage d’escalier, elle a été embrassée de force. Le stress post traumatique montre bien que ma cliente est encore en grande souffrance. »

Pour le Parquet et Yann Daniel, le doute n’est pas permis.

« Elle a été surprise, elle ne s’y attendait pas. Il y a défaut de consentement. Je requiers donc un suivi sociojudiciaire de deux ans. »

Des avis et des arguments que ne partagea pas Me Béatrice Founès.

« Déjà, les faits sont anciens. De plus, la notion de consentement est très importante. Dans ce dossier, il y a des doutes plus que sérieux sur la réalité de l’infraction. Je vous demande donc d’entrer en voie de relaxe. »

Une plaidoirie qui a payé puisque le prévenu a été effectivement relaxé par le tribunal.

Source : VosgesMatin