Draguignan | Un grand père prend 10 ans pour le viol de sa petite fille
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 01/10/2024
- 21:43
Dix ans de prison pour Louis G., 78 ans, un grand-père violeur. La cour criminelle du Var a prononcé un acquittement partiel des charges pesant sur l’homme, poursuivi pour viols sur sa petite-fille de 10 ans et son ex-belle-fille alors qu’elle était adolescente. Adeline Réau, l’avocate générale avait requis 18 ans de prison. La loi prévoit une peine maximum de 20 ans. Le verdict à peine prononcé, Louis G. a averti ses avocats qu’il ne fera pas appel de la décision.
C’est en pleurs que l’ex-belle-fille de Louis G. a quitté la salle de la cour criminelle du Var, à Draguignan, ce mardi soir.
Quelques instants auparavant, le président Patrick Véron avait prononcé l’acquittement de l’accusé concernant les faits de viols dont elle estimait avoir été victime, « faute d’éléments probants », tout en le condamnant pour atteintes sexuelles.
« Ce n’est pas une question de vous croire ou non. Les éléments à charge n’étaient tout simplement pas suffisants pour prononcer une décision de culpabilité » a précisé le magistrat à l’adresse de la partie civile.
Débats à huis clos
En revanche, Louis G., 78 ans, a été déclaré coupable de viols et d’atteintes sexuelles sur sa petite-fille.
Au terme de deux jours de débats à huis clos, il a été condamné à dix ans de réclusion criminelle.
À l’issue, il devra respecter un suivi socio-judiciaire ne comportant aucune injonction de soins – d’une durée de cinq ans, comprenant une interdiction de contact avec les victimes.
En outre, il lui est défendu d’exercer une quelconque activité professionnelle ou bénévole en contact avec des mineurs.
La peine encourue en cas de non-respect de ces obligations est de trois ans d’emprisonnement.
Durant l’instruction, Louis G. avait été mis en cause pour plusieurs viols sur des membres de sa famille commis entre 1986 et 2021 entre son domicile de Draguignan et ses divers lieux de vacances. Mais plusieurs de ces faits, notamment sur sa fille et une de ses nièces, n’ont pas pu être renvoyés devant la justice du fait de la prescription.
La cour n’a donc retenu que le seul viol digital sur sa petite-fille, commis à l’été 2021 alors qu’elle était âgée de 10 ans.
« Une décision juste en droit »
« C’est une décision juste au regard de notre droit, soulignent d’une seule voix Mes Lionel Ferlaud et Lucille Baratte en défense, en référence aux 18 ans requis par l’avocate générale Adeline Réau. Notre client a reconnu être un pédophile et il est condamné pour ce qu’il a fait au regard de ce que la justice permet. »
« Très bien préparé par ses avocats » selon la représentante des parties civile Me Barbara Balestri, Louis G. a reconnu lors des débats les faits sur sa petite-fille.
Mais a nié avoir violé son ex-belle-fille.
La cour n’avait pas d’éléments pour démontrer le contraire.
Les faits dont il était accusé
Les faits avaient éclaté au grand jour en octobre 2021 après une déclaration spontanée du frère de Théa (le prénom a été changé) à leur mère : « Théa, elle a montré sa foufoune à Baboune ! » , Baboune étant le surnom attribué à Louis G. par ses petits-enfants.
La jeune fille, tout juste 10 ans, confirmait avoir été pénétrée digitalement à une reprise par son grand-père alors qu’ils se trouvaient en vacances dans la Drôme l’été précédent.
Mais elle confiait également avoir été victime d’attouchements répétés lors de précédentes vacances à Draguignan.
Un soir, alors que l’enfant souhaitait faire de la balançoire, il lui avait demandé d’enlever sa culotte et de garder les jambes écartées au cours de l’attraction.
Confronté par sa fille, Louis G. reconnaissait dans un SMS avoir commis « une ignominie » et qu’il méritait «la mort» .
Il n’en était pourtant pas à son coup d’essai.
Les différentes auditions ont permis d’établir que la fille d’une ex-concubine avait elle aussi subi les assauts de Louis G. durant son adolescence, entre 2006 et 2009.
Outre des attouchements sur les fesses et la poitrine de la jeune femme, l’accusé avait profité de baignades dans la piscine familiale pour commettre plusieurs viols digitaux.
D’autres viols et agressions sexuelles parvenaient aux oreilles des enquêteurs, concernant une nièce de Louis G. mais aussi de l’une de ses filles.
Mais ces faits, commis selon le juge d’instruction à la fin des années 1980, étaient prescrits.
Face à ces accusations, Louis G. expliquait ses gestes par
«Un débordement de tendresse », « sans arrière-pensée à connotation perverse ».
Dans ses courriers écrits en détention, il notait que « la tendresse est une pente savonneuse et glissante »
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