Coutances | Un enseignant suspendu de l’Éducation nationale jugé pour détention de fichiers pédopornographiques

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« Dans mon imaginaire, ce sont les enfants qui sont demandeurs »
L’homme dessinait également des scènes sadomasochistes mettant en scène des enfants. La décision du tribunal de Coutances (Manche) sera rendue le 20 mars 2024.

Un Coutançais de 61 ans est apparu dans un dossier à l’instruction au tribunal de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire); les informations le concernant ont été transmises à celui de Coutances (Manche), qui a aussi ouvert une instruction.

L’enquête porte sur la période non prescrite, soit à partir du 1er janvier 2016 et jusqu’au 10 février 2021, date de son interpellation.

Des images classées par catégorie

Dans son ordinateur, il a été trouvé près d’un million de photos et vidéos pornographiques, certaines d’adultes, ce qui n’est pas interdit, mais aussi d’enfants, ce qui constitue un délit.

Ces images étaient classées par catégories enfants, adolescents, jeunes, inceste.

Une image particulièrement choquante montre le viol d’un enfant de moins d’un an.

À la barre, cet enseignant, suspendu de l’Éducation nationale depuis trois ans, prétend que les écrits de l’officier de police judiciaire et du juge d’instruction sont très exagérés.

Il précise qu’il n’y avait que 23 fichiers avec des enfants, qu’il ne les avait pas demandés, mais lui avaient été envoyés par ses contacts, et ne les a pas transmis à d’autres.

Il semble inquiet pour son sort en reconnaissant « le péril grave dans lequel je me suis engagé ».

Quant aux enfants violés pour produire ces images, il explique que « dans mon imaginaire, ce sont les enfants qui sont demandeurs ».

15 classeurs de dessins sous son lit

Pour assouvir ses fantasmes, il dessine des scènes de sexe violent, entre adultes mais aussi entre des adultes et des enfants.

Les enquêteurs ont trouvé 15 classeurs de ses dessins sous son lit.

Les psychologues et psychiatres qui l’ont examiné ont noté une distorsion du sens moral, un rapport à la loi faussé, une difficulté à admettre sa pédophilie ; il est dans une trajectoire abusé abuseur et le risque de passage à l’acte est présent.

Pour cet homme jamais condamné, le procureur a requis une peine de 4 ans de prison avec sursis et de 7 ans de suivi socio judiciaire avec une obligation de soins.

La décision du tribunal sera rendue le 20 mars 2024.

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