Saint-Brieuc | Le professeur de Lycée détenait 600 000 images pédophiles

Le professeur d’un lycée des Côtes-d’Armor a été condamné, ce mardi, à 18 mois de prison avec sursis pour avoir détenu 600 000 images pédophiles sur son ordinateur.

Un professeur des Côtes-d'Armor a été condamné, ce mardi, à 18 mois de prison avec sursis pour avoir détenu 600 000 images pédophiles sur son ordinateur. | FOTOLIA/ Photo d'illustration
Un professeur des Côtes-d’Armor a été condamné, ce mardi, à 18 mois de prison avec sursis pour avoir détenu 600 000 images pédophiles sur son ordinateur. | FOTOLIA/ Photo d’illustration

« Un dossier hors normes… C’est la première fois qu’on a autant d’images collectées : plus de 600 000 de toutes sortes. »

Face à la présidente du tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, ce mardi après-midi, un professeur de lycée du Trésor (Lannion) . Il comparaissait pour détention et diffusion d’images pédo-pornographiques.

« Des enfants, dont des bébés, se font violer pour satisfaire vos pulsions », poursuit la magistrate. Des infractions pas faciles à assumer pour le professeur interpellé à la suite d’une enquête de surveillance internationale.

Suspendu de ses fonctions depuis 2012

Suspendu depuis 2012, il reconnaît les téléchargements. Et tente d’expliquer ses actes, se réfugiant dans une notion de curiosité.

« J’ai toujours su que c’était interdit. Mais je n’ai pas pensé qu’il y avait des personnes derrière. »

L’homme a passé dix années à visionner ces images mettant en scène des enfants. En raison des délais de prescription, il est poursuivi pour trois ans. Il n’explique pas davantage son côté pathologique dans le classement de ces 600 000 photos qu’il rangeait avec minutie en fonction des lieux, de l’âge des enfants, des positions…

Condamné pour la détention et la diffusion d’images

Le prévenu nie la diffusion des images, via les logiciels peer to peer, basés sur l’échange de fichiers. « Il n’a jamais eu la volonté de diffuser des images pédopornographiques », plaide son avocate.

Le procureur qui s’exprime « au nom des 600 000 petites victimes, dont aucune n’est présente à l’audience » ne croit pas à cette ignorance.  Il requiert trois mois de prison ferme. Et demande une interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole en lien avec des mineurs pendant dix ans.

Le tribunal condamne le professeur pour détention et diffusion d’images à 18 mois de prison avec sursis, à l’interdiction à titre définitif d’exercer une activité en lien avec les mineurs.
Et il sera inscrit sur le fichier des délinquants sexuels.

Source : http://www.ouest-france.fr/

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