Cognac | Cinq ans ferme pour l’agresseur sexuel des Vauzelles

Le 8 novembre 2017, un agent d’entretien du complexe omnisports des Vauzelles à Cognac a été interpellé pour agression sexuelle. Ce mardi, à la barre, il a demande à être emprisonné.

Photo ADEVI

“Je veux rester en prison pour payer ce que j’ai fait!” Marc Fosse est en pleurs. Le 8 novembre 2017, l’homme de 54 ans est interpellé aux Vauzelles, le complexe sportif de Cognac où il est agent d’entretien.

Une petite fille de 8 ans vient de dire à sa mère qu’un monsieur l’a emmenée sur le lit de l’infirmerie pour la “masser”. Quand la police arrive pour recueillir la parole de l’enfant, elle reconnaît son agresseur.

Apprenant l’arrestation de son conjoint, sa compagne d’alors appelle sa fille qui a deux enfants en bas. La mère interroge les jumeaux de 6 ans. “Papi Marco nous a touché le zizi” racontent les petites victimes.

A la barre, il ne nie rien. Il raconte presque froidement. “Mais j’étais habillé et eux aussi”. Le même mode opératoire. Il tique quand même quand la présidente relit les déclarations de deux jumeaux. “Toucher le sexe d’un enfant, ça je ne peux pas”.

Les parents des victimes lui font face. La mère des jumeaux sort, tant la confrontation avec son ex beau-père est douloureuse. “C’est très grave, c’était mes petits enfants”, insiste le prévenu, en détention provisoire depuis son arrestation. Le petit homme chauve est en récidive. Condamné une première fois à Béziers pour les mêmes faits sur une voisine de 8 ans.

Le plus incroyable, c’est que malgré cette condamnation, il a pu être recruté à Cognac, travailler en remplacement dans les écoles et avoir ce poste aux Vauzelles en contact direct avec des enfants.

Pour la fillette des Vauzelles, l’avocat des parents demande une expertise psychologique pour évoluer le préjudice réel. L’avocate des deux jumeaux et de leur mère, demande 2500€ pour chaque enfant et 2000€ pour la mère “qui considérait le prévenu comme son père”.

La procureure de la République craint la récidive. “Il l’a dit lui même, si je n’ai pas une épée de Damoclès, je vais le refaire”. Elle demande 7 ans de prison ferme, inscription au fichier des délinquants sexuels, interdiction de travailler au contact de mineurs et un suivi psychologique.

Le tribunal l’a condamné à 5 ans de prison ferme assortis d’un suivi socio judiciaire de 10 ans. Il a suivi les demandes des parties civile, réduisant juste les dommages de la mère des jumeaux à 1000€.

Source : charentelibre.fr

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