Cherbourg | il force une mineure à l’embrasser, un homme de 71 ans jugé pour agression sexuelle

Mardi 27 août 2019, à Cherbourg (Manche), un homme de 71 ans a été jugé pour avoir forcé une mineure à l’embrasser en juin 2018.

“J’étais sous le choc, abasourdie. Je ne savais pas si devais en parler”, a indiqué la victime aux enquêteurs. L’homme de 71 ans a été jugé pour “agression sexuelle imposée à une mineure de 15 ans”, mardi 27 août 2019 à Cherbourg (Manche). – Illustration

Présent à l’audience matinale du mardi 27 août 2019, au tribunal de grande instance de Cherbourg (Manche), un ancien comédien de 71 ans, originaire de Bordeaux et devenu choriste dans une grande association locale, était poursuivi pour “agression sexuelle imposée à une mineure de 15 ans”. Des faits commis le samedi 9 juin 2018 à Gonneville, à l’est de Cherbourg.

“Cela ne se reproduira plus”

‘J’ai eu un moment d’égarement, j’ai fait une grosse bêtise. C’est la première fois que cela m’arrive. ‘Errare Humanum est’. Cela ne se reproduira plus”, développe le prévenu. Alors que la chorale effectuait trois représentations sur trois jours, le septuagénaire, inconnu de la justice et qui était invité à déjeuner au domicile des parents d’une des chanteuses, a embrassé par deux fois cette jeune fille sur la bouche, la deuxième avec la langue. “J’étais sous le choc, abasourdie. Je ne savais pas si devais en parler”, indiquera la victime aux enquêteurs.

“Un baiser volé. Cet homme n’a toujours pas compris la gravité de ce qu’on lui reproche. Il tente même de minimiser les faits. Ce qui a été commis est bien une infraction à caractère sexuel”,

argue l’avocat de la jeune fille.

“Elle ne pouvait pas être consentante”

“Elle a un sentiment de culpabilité, de dégoût, de honte et de trahison”, ajoute la présidente. “A 71 ans, on ne dit pas ‘J’ai fait une grosse bêtise et on n’embrasse pas une jeune fille âgée de 14 ans sur la bouche’. Un adulte protège les enfants. Cette jeune fille ne pouvait pas être consentante. Elle le voyait plus comme un grand-père. Monsieur regrette plus pour lui que pour la jeune adolescente. Il a un recul extrêmement limité sur ce qui s’est passé”, souligne le parquet avant de requérir, entre autres, 18 mois de prison dont un an avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans à l’encontre du prévenu.

Interrogée à la barre, la mère de la jeune victime indique qu’elle et son mari lui ont bien expliqué qu’elle n’avait rien à se reprocher. “Mon client a commis un acte malheureux, inapproprié et répréhensible. Aujourd’hui, il n’y a qu’une seule victime, la jeune fille. Je reste persuadé qu’il ne réitérera pas”, indique la défense.

Interdiction de tout contact avec les mineurs

Reconnu coupable des faits, le septuagénaire écope de huit mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans. Il a interdiction, entre autres, de tout contact avec la victime et les mineurs. Il a obligation de soins de nature psychologique et le tribunal prononce son inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS). L’homme devra également s’acquitter de 1 000 € correspondant au préjudice moral de la victime, de 1 € pour chacun des parents et de 500 € correspondants aux frais de justice.

Source : lamanchelibre.fr

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