Cherbourg | Condamné à huit ans ferme pour plusieurs viols, dont sa belle-fille mineure

venu devra verser « 2 000 € de dommages et intérêts à son fils et sa femme ». Il sera suivi pendant quatre ans et est inscrit au fichier des délinquants sexuels. | Ouest-France Archives

Le vendredi 17 novembre 2017 s’est tenu le deuxième jour du procès aux assises de la Manche d’un homme accusé du viol de sa belle-fille, mineure de 15 ans au moment des faits et de sa belle soeur.

Le mardi 6 août 2013, la belle-soeur de l’accusé dépose plainte au commissariat de Cherbourg (Manche) pour deux viols qu’elle a subi les mercredi 18 et vendredi 20 février 2009.

A cette date, elle était âgée de 42 ans.

Le lendemain du dépôt de plainte, la nièce de la victime et belle-fille de l’accusé, dépose plainte à son tour.

Alors qu’elle était mineur en 1995, le beau-père introduit deux doigts dans le sexe de la jeune adolescente et tente d’avoir un rapport sexuel.

L’épouse de l’accusé est venu témoigner à la barre.

Le cheveux noir jais, de 7 ans plus âgée que son mari, elle a trois enfants d’un premier mariage dont l’aînée est une des victimes.

Elle est aussi la soeur de l’autre victime.

Elle déclare qu’elle ne connaissait pas les détails mais qu’elle a pardonné à son mari.

Le couple ne s’est pas séparé.

Cette dernière laissait dormir sa fille dans sa voiture alors qu’elle sortait en boite de nuit.

Elle soutient devant les juges que sa fille aguichait son époux en portant des tenues provocantes :

“elle était toujours collée à lui…ma fille voulait mon mari.”

L’avocate qui défend les intérêts de la belle-soeur, souligne l’immaturité de l’accusé qui :

“consomme au plus près de ses envies…il veut, il prend.”

Elle déplore l’attitude de l’épouse :

“qui accepte tout, même le viol de sa fille”.

L’avocate de la belle-fille explique que sa cliente a été : “utilisée comme un objet, une chose”.

Puis elle décrit la dissociation traumatique qui :

“empêche une pensée disponible pour rêver et se construire…cela fait 23 ans qu’elle garde ça pour elle, des années de silence qui aggravent le sentiment d’abandon.”

L’avocate générale, s’adressant aux jurés, démontre que le viol aggravé est bien constitué pour les deux victimes et requiert une peine de 10 ans de prison.

L’avocate de la défense se livre a une plaidoirie combative et énergique.

A propos de la belle-fille, elle admet la responsabilité de son client mais souligne que les faits se sont déroulés il y a plus de vingt ans.

Pour la belle-soeur elle soutient que la victime était consentante :

“on peut avoir une carte d’invalidité à 80% et une aventure extra-conjugale.”

La cour déclare Thierry Bécachel coupable de viols sur les deux victimes et le condamne à huit ans de réclusion criminelle.

Il sera inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Source : La Manche Libre

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