Châteauroux | Un homme de 19 ans, déjà condamné mineur pour des faits similaires, de nouveaux condamné à 6 mois avec sursis pour des agressions sexuelles sur sa sœur de 12 ans

Un jeune homme de 19 ans devait garder une fillette de 12 ans. Elle a rapporté des attouchements commis pendant les trois jours où leur père s’est absenté.

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Été 2015. Au-dessus de la tête des deux enfants, visiblement, la guerre parentale faisait rage.

Le père, lui, a des déclarations sans fard, lors d’une audience de la semaine dernière : sa fille est une menteuse, l’a toujours été.

Les déclarations de la jeune victime confirment :

« Papa, tout ce que je dis, il ne me croit jamais. »

Le jeune prévenu, raconte-t-elle à l’époque, l’appelait dans sa chambre parce que les pièces de la maison étaient surveillées par des caméras, mise en route par le père lorsqu’il partait.

La victime décrit des bisous forcés, des attouchements, sur la poitrine et le sexe.

« Je l’appelais, oui, mais pour jouer à l’ordinateur », répond le prévenu.

« Elle a tout inventé ? » pousse la présidente.

« Bah oui ».

Ce dernier n’est guère prolixe mais son casier judiciaire est plus parlant.

Il a récemment été condamné, pour des faits de 2010, sur un membre de sa famille, alors qu’il était mineur.

La jeune victime raconte des faits similaires à ceux qui lui ont valu sa première condamnation.

« Elles se sont parlées, cet été-là », rappelle Me Tayon qui défendait la victime, en parlant de la première petite fille agressée par le prévenu.

« L’autre victime avait une valeur à ses yeux, c’est pour ça qu’il reconnaît les faits mais pas ceux au sujet de ma cliente », pointe l’avocat.

Il tâche de combattre, pied à pied, le « parole contre parole » : la première plainte contre le prévenu émane de sa cliente, son petit frère confirme ses dires…

« Il n’y a pas de preuve de la matérialité des faits, je demande la relaxe », opposait Me Gravat, pour le prévenu.

Et de rappeler l’histoire familiale, lourde autour de la victime, un contexte de déchirement qui prenait pour appui la garde des enfants.

Le tribunal a entendu les réquisitions du parquet : le prévenu a été condamné à six mois de prison avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve de deux ans comprenant une obligation de soin, de travail et une interdiction de s’approcher de la victime.

Source : La Nouvelle République

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