Chartres | Un jeune père condamné à un an ferme pour pédophilie

Ses échanges avec un homme suspecté de pédophilie ont d’autant plus inquiété les gendarmes, et sa compagne, qu’il venait d’avoir un enfant…

L’homme de 29 ans est au bord des larmes, dans le box du tribunal de Chartres :

« C’était un jeu.

Je voulais juste savoir jusqu’où il irait ».

Son nom est apparu dans une enquête qui met en cause un autre Eurélien suspecté de pédophilie.

Les deux hommes ont échangé des messages via leur smartphone.

Des SMS sur fond de domination-soumission, où le pédophile présumé demandait au prévenu de se livrer à des attouchements sur le bébé qu’il venait d’avoir.

« J’aimerais que tu le caresses ».

« Pas de soucis », répondait le prévenu.

Les gendarmes ont interpellé le jeune père de famille chez lui, en juillet, dans l’agglomération chartraine.

Et ils ont trouvé de nombreuses photos et vidéos pornographiques, certaines mettant en scène des enfants, dans son ordinateur.

Dans la salle d’audience, sa compagne, qui attend un deuxième enfant, assiste, les larmes aux yeux, aux aveux du père de ses enfants.

« Je ne serais jamais passé à l’acte avec mon fils », assure-t-il.

Il se serait laissé entraîner dans une spirale infernale sur Internet :

« J’ai eu une vingtaine de relations extraconjugales, dont quelques relations homosexuelles ».

Il est décrit par son entourage comme quelqu’un de très travailleur.

« Je m’épuise au travail.

Je veux toujours faire plus ».

Mais c’est un autre homme dans la vie privée, selon l’expert-psychiatre :

« En cause, des difficultés d’estime de soi dans son enfance.

Il est marqué par une sexualité atypique et pathologique, mais il n’y a pas de démarche sexuelle perverse ».

L’expert relève une altération du discernement de l’homme.

D’ailleurs, le prévenu admet :

« Quand les gendarmes sont venus chez moi, j’ai été animé par deux sentiments.

La peur, bien sûr, mais aussi le soulagement.

Je ne savais pas comment m’en sortir ».

Il assure avoir coupé son accès à internet, et consulter régulièrement un psychiatre.

Sa compagne confirme :

« Il a beaucoup changé.

Il est moins renfermé ».

Il est condamné à trente mois de prison, dont un an ferme.

Mais il n’a pas été placé en détention.

Un juge d’application des peines devra étudier les modalités alternatives à la détention.

En revanche, il devra continuer à suivre des soins psychiques.

Son nom est désormais inscrit au fichier informatique des délinquants sexuels.

Source : L’Écho Républicain

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