La Chapelle d’Andaine | Laxisme: Du sursis pour pédophilie ayant causé la mort d’une enfant !!!

Mardi 21 novembre 2017, le tribunal correctionnel d’Argentan a condamné un homme, aujourd’hui âgé de 66 ans, pour avoir agressé sexuellement une fillette de six ans à partir de 1992 à La Chapelle d’Andaine. La victime s’est depuis donné la mort.

Trois ans de prison avec sursis, 36 000 € à verser aux parties civiles, c’est la condamnation infligée, mardi 21 novembre 2017, par le tribunal correctionnel d’Argentan à l’encontre d’un homme, âgé de 66 ans, aujourd’hui domicilié à Bayeux, pour avoir entre 1992 et 2004, agressé sexuellement une jeune fille.

Depuis, la victime s’est donné la mort.

En 2004, une jeune femme de 28 ans dénonce des faits d’agressions sexuelles dont elle aurait été victime de l’âge de 6 ans à 19 ans. Les faits se sont déroulés à La Chapelle d’Andaine.

4 agressions reconnues

L’auteur, membre de sa famille et voisin, aujourd’hui âgé de 66 ans, ne reconnait que 4 agressions sexuelles qu’il relate avec exactitude malgré les années.

Amie de la fille de son agresseur, elle venait jouer chez elle et le seul jeu auquel participait ce papa était le jeu du docteur.

Il faisait entrer les filles une par une dans une chambre à coucher et lorsque la petite victime entrait, il prenait soin de fermer la porte à clé, ce qu’il ne faisait pas avec sa propre fille.

Il lui demandait de retirer ses vêtements en l’occurrence sa jupe ou son pantalon ainsi que sa petite culotte. Trop petite elle n’osait pas réagir, elle ne comprenait même ce qu’il se passait.

D’autres scènes se sont déroulées dans différentes pièces de la maison.

A son entrée au lycée l’état psychologique de cette jeune fille s’aggrave et sombre dans une profonde dépression.

De nombreux témoins sont entendus tout comme des membres de la famille qui seront consternés d’apprendre ces révélations.

Au cours de ces quatre agressions que ressentiez-vous demande la présidente ? 

Rien du tout, c’était le jeu.

Alors pourquoi ne pas l’avoir fait avec vos enfants puisqu’il s’agit pour vous d’un jeu reprend ce magistrat ?

Je ne sais pas.

Mais qui a eu l’idée de ce jeu demande la procureur de la république

« Les enfants, ce sont eux qui ont eux cette idée »

et qui déshabillait la petite ? « C’est moi ».

Selon lui, la victime ne s’y opposait pas.

A de nombreuses reprises le tribunal demandera au prévenu de parler plus fort. Ces réponses sont à peine audibles.

L’avocate des parties civiles reprend les propos de la petite victime lorsqu’elle venait la voir au cabinet et qu’elle prenait connaissance de la version de son agresseur.

Mais maître, c’est horrible, c’est horrible. Personne ne me croit. Qu’est-ce que je peux faire ?
Dans les yeux, elle reproche à cet homme de ne se soucier que de lui-même, de sa petite personne.

Elle a souffert dans sa chair, dans son âme. Sa vie a été un enfer.
Elle demande au tribunal d’entrer en voix de condamnation ferme même si rien ne réparera.

Emotion dans la salle

Tous ces mots forts font monter une très grande émotion dans la salle d’audience.

Le procureur de la république prend la parole en évoquant la gravité des faits qui pourraient faire l’objet d’un renvoi devant une cour d’assise.

Il souligne la douloureuse absence de la victime qui s’est aujourd’hui donné la mort.

Selon ce magistrat la victime dit la vérité et son agresseur fait la part du feu,

« il ne reconnaît que ce qu’il ne peut absolument pas nier et garde le silence sur le reste ».

Les déclarations à minima sur l’état du prévenu ne me rassure pas le ministère public qui requiert 3 ans d’emprisonnement dont un an avec sursis et obligations de soin.

La défense évoque le travail important de son client pour se souvenir des détails de cette affaire vieille de presque un quart de siècle.

Il n’a jamais chercher à minimiser les faits. Il n’a jamais nier ce dont il se souvient uniquement. Elle donne lecture de la lettre qu’il a écrit et que sa victime n’a jamais reçue.

Lettre dans laquelle il reconnaît les faits et demande pardon.

Pour elle, la sanction est trop sévère pour une affaire aussi ancienne et demande à ce que cette peine soit adaptée au regard également de l’âge de son client.

Quant à ce qui est des dommages, elle précise qu’il n’existe avec certitude aucun lien entre les souffrances de la victime et les actes reprochés à son client.

Source : Actu.fr

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