Carpiquet | Il filme une fillette qui se déshabille dans les vestiaires de la piscine

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Pédocriminel En liberté

Pas de prison pour le voyeur
Un homme de 25 ans a été condamné pour voyeurisme par le tribunal de Caen, mardi 7 février 2023. Il avait filmé une ado de 12 ans dans les vestiaires de la piscine de Carpiquet.

Gaétan* a des pulsions sexuelles, mais « pas toujours, seulement de temps en temps ». C’est pour cette raison qu’en octobre 2022, il aurait filmé une fillette de 12 ans en train de se déshabiller dans les vestiaires de la piscine de Carpiquet, aux portes de Caen (Calvados).

Mardi 7 février 2023, le jeune homme de 25 ans a comparu pour ces faits devant le tribunal correctionnel, où il était poursuivi pour voyeurisme commis sur mineure (utilisation d’un moyen pour apercevoir à son insu et sans son consentement ses parties intimes). Il devait également répondre d’un acte de violence. À la suite de la garde à vue, il avait été placé sous contrôle judiciaire avec obligation de soins.

À la piscine, Lola* se déshabille dans une cabine pour revêtir son maillot de bain quand elle aperçoit un sac à dos poussé sur le sol entre les deux cabines. Un téléphone avec la caméra dirigée vers elle est posé dessus. Apeurée, elle va tout de suite prévenir sa mère ainsi que le maître-nageur.

Elle peut identifier l’individu, car il a pénétré dans la cabine voisine en même temps qu’elle. Un technicien de la piscine tente de retenir l’homme qui s’enfuit. Très agressif, celui-ci le bouscule violemment, lui assénant un coup de coude en plein visage. Cela a valu deux jours d’incapacité de travail au technicien. Le voyeur a finalement été interpellé par les services de police.

À l’audience, Gaëtan admet qu’il est venu à la piscine « spécialement pour ça » : filmer des femmes qui se déshabillent. Il n’avait d’ailleurs aucune affaire de bain.

« Mais pas forcément des ados, insiste-t-il. Elle, c’est la première personne que j’ai vue en arrivant ».

Il va jusqu’à confier que lorsqu’il fait ça, il se masturbe en même temps.

“L’idée de faire ça me vient comme ça… ça me prend certains jours, ça m’a pris ce jour-là.”

Le psychiatre ne lui a décelé aucune anomalie psychique, l’infraction étant due à des pulsions sexuelles. Depuis, Gaëtan n’est plus retourné à la piscine.

La mère de Lola est présente à l’audience.

“Il ne faut pas qu’il puisse traumatiser une autre enfant comme il a traumatisé la mienne.” La mère de la victime, à l’audience.

Depuis les faits, Lola est suivie par un psychologue. Elle est angoissée, en état d’hyper vigilance.

« Il y a de plus en plus de prédateurs de ce genre, souligne la procureure. Ils sévissent dans les cabines de piscine mais aussi d’essayage. Il ne va plus à la piscine de Carpiquet ? Forcément, il sait qu’à l’entrée, il sera refoulé ! ».

Gaëtan écope de 10 mois de prison avec sursis assortis de 24 mois probatoires durant lesquels il devra suivre soins psychiatriques. Il a aussi interdiction de fréquenter des piscines publiques ou privées et 300 euros d’amende.

*Prénoms d’emprunt.

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