Burundi | Trafic d’êtres humains : des vies brisées, une justice contestée

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Sabine Irankunda, arrêtée en flagrant délit est libérée
Dans la zone Kigwena, en commune Rumonge, de la province de Burunga, un réseau de trafic d’êtres humains cible des adolescentes de moins de 18 ans à destination de la Tanzanie. De jeunes filles sont exploitées sexuellement ou utilisées dans des pratiques occultes. Certaines n’en reviennent jamais.

Chanella Uwiteka, fait partie des victimes. Enlevée puis ramenée mourante dans sa famille, elle a succombé en 2024 à de multiples blessures après avoir passée des mois de l’autre côté de la frontière tanzanienne.

Selon sa mère en pleurs, le corps de sa :

« fille ainée présentait des mutilations atroces, certains membres ayant été arrachés ».

Elle fait observer qu’il est très difficile de mettre un enfant au monde. Elle estime alors que perdre un enfant dans de telles conditions est vraiment déplorable dans un pays où il y a pourtant une justice. Elle interpelle les autorités qu’elle estime passives face à ces crimes organisés.

La mère de la victime accuse une certaine Sabine Irankunda d’être derrière ce trafic qui a coûté la vie à sa fille.

« Sabine Irankunda, connue dans ce trafic a fait tuer mon enfant. Mais, au lieu que la justice la condamne, on l’a libérée en douceur moyennant la corruption. Je suis brisée, mon cœur est brisé. Dans notre pays, umukene akenyera ngufi (le pauvre n’a pas beaucoup de marges de manœuvre) ».

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