Bourg-en-Bresse | Cinq ans de prison ferme pour un pédophile multirécidiviste
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 19/01/2019
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Déjà condamné à de multiples reprises, ce septuagénaire s’était exhibé devant des enfants et possédait des images pédophiles sur son ordinateur.
Depuis une vingtaine d’années, cet homme aujourd’hui âgé de 74 ans multiplie les actes liés à la pédophilie : exhibition sexuelle, agression sexuelle, recours à la prostitution de mineurs, détention et diffusion d’images à caractère pédopornographique.
Facebook avait même dû fermer son compte, où il avait choisi un garçon de douze ans comme photo de profil, à cause de ses échanges scabreux avec des jeunes.
Condamné à six reprises
Il a déjà été condamné à six reprises depuis 2003 par les tribunaux de Bourg-en-Bresse, Chalon et Mâcon (Saône-et-Loire), ce qui a valu trois séjours derrière les barreaux. À chaque fois, l’homme évoquait des « pulsions incontrôlables ».
Manifestement, elles étaient toujours présentes à sa sortie de prison, le 1er novembre 2017. Le septuagénaire passait une bonne partie de ses journées aux abords des toilettes publiques de différents villages bressans, dans l’espoir de croiser de jeunes garçons.
Le 31 janvier 2018, à Châtillon-sur-Chalaronne, il se trouvait près des urinoirs de la place du Champ du Foire alors qu’une mère de famille passait avec ses enfants de 8 et 13 ans. Pantalon aux chevilles, l’homme s’était exhibé en souriant.
La mère avait eu la présence d’esprit de prendre en photo la voiture de l’exhibitionniste, ce qui avait permis aux gendarmes de l’interpeller. Dans son ordinateur et son téléphone, à Bourg-en-Bresse, ils avaient découvert des images et vidéos pédophiles.
Dans le box des prévenus, hier mercredi, lors de son procès devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse, Jacques Gonon sanglotait à l’évocation de ses déviances. Il a expliqué qu’il était « attiré par les jeunes garçons » et qu’il ne « pouvait plus avoir d’érection ».
« Mon retour en prison m’a permis de mettre des mots sur tout ça et d’enfin me confier à un psychiatre.
J’ai fait beaucoup de mal, je sais pas si ceux que j’ai blessés me pardonneront un jour », assurait le prévenu. Sa « sexualité immature » et son « fonctionnement pervers » pointés par les experts seraient selon lui le fruit d’un viol subi dans son enfance et des humiliations imposées par sa mère.
« À l’écouter, il aurait enfin compris. Mais il est surtout dans la victimisation et il banalise ses actes. Il a des pulsions pédophiles qu’il ne peut refréner », constatait la procureure Florence Guth.
Elle en a tiré les conséquences en réclamant « le maximum légal », cinq ans de prison.
« La société doit se protéger mais aussi le sanctionner à la juste mesure de ce qu’il a fait », estimait Me Thomas Fourrey qui voulait « croire qu’il a changé ».
Le tribunal a suivi les réquisitions.
Source : leprogres.fr
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