Belgique | La Prison, une utopie médicinale pour un récidiviste

L’emprisonnement est-ce réellement la sanction nécessaire face à des pédophiles?

© Maxppp

En tout cas, pour cet Arlonais né en 1961, les 15 ans qu’il a déjà passés derrière les barreaux n’ont pas suffi à le faire changer de comportement.

«En prison, les idées continuent à tourner dans la tête», explique-t-il.

Sorti en 2007, l’homme n’a en tout cas plus commis de viol mais il continue à tenter d’entrer en contact avec les enfants.

«Son procédé est toujours le même depuis 2014.

Il fait connaissance avec des familles, devient un peu comme un «papy» et il se rapproche des enfants, explique Sophie Debelle, pour le procureur du roi.

Il s’en est même pris à un enfant de sa famille où il lui a demandé de l’accompagner dans les toilettes.

Même s’il n’y a pas eu d’attouchement, il lui a quand même montré ses parties génitales.»

De son côté, le tribunal de Namur reproche également à l’individu de détenir une quantité incroyable de films et de photos de jeunes mineurs.

«Les réseaux sociaux et internet permettent de calmer mes pulsions et de ne plus toucher d’enfants.

Je sais que c’est mal mais, pour moi, ce n’est que du virtuel.

Ces photos et vidéos me permettaient de me sentir moins seul par rapport à mon passé (NDLR: ses sœurs et lui-même ont été victimes de viols).»

Aujourd’hui, l’accusé, déjà incarcéré, souhaite être suivi psychologiquement «afin d’être débarrassé de mes idées lorsque je sortirai de prison.»

Le parquet a demandé une peine d’emprisonnement de six ans.

Le jugement sera prononcé le 23 mars.

Source : L’Avenir

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