Belfort | Un septuagénaire jugé aux assises pour avoir violé sa belle-fille de 11 ans pendant 5 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 18/09/2019
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Un septuagénaire est jugé depuis ce lundi devant la cour d’assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort pour viol et agressions sexuelles sur sa belle-fille mineure. Des faits qui ont duré cinq ans, jusqu’à ce qu’elle ait le courage de les dénoncer quand elle avait 16 ans.
Emma* ne tremble pas, sa voix ne flanche pas. Mis à part quelques sanglots à l’entrée dans la salle de l’accusé. La jeune femme de 19 ans n’a rien laissé transparaître de ses émotions lors de cette première journée d’audience aux assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort.
Face à elle, Richard, son ex beau-père, qu’elle accuse de viol et d’attouchements sexuels, commis dans le huis clos de leur maison d’une commune du sud Territoire.
« La première fois, j’avais 11 ans.
C’était un soir, j’étais en pyjama sur le canapé et il a commencé à me caresser au-dessus de mes vêtements », raconte la jeune femme.
Avant de décrire des caresses plus pressantes, des attouchements, puis les rapports sexuels « jusqu’à deux fois par jour ».
Des faits qui ont duré cinq ans.
Jusqu’au 28 novembre 2016, lorsqu’elle a enfin eu le courage de tout raconter à Sylvie, sa maman, qui n’avait jamais rien soupçonné.
Ouvrière dans l’industrie automobile, elle n’est souvent pas présente au moment des faits.
« Ou alors Richard l’incitait à boire pour être tranquille avec moi », ajoute Emma.
Dans l’entourage, personne ne se doute non plus de ce qui se trame au domicile, même si, lors des interrogatoires, certains évoquent une « relation malsaine », une jalousie presque maladive de l’accusé.
« Dès qu’elle n’était pas là, il pétait un câble à la maison.
Il pouvait devenir violent », explique Sylvie, la maman.
Le septuagénaire parle, lui, d’un « amour partagé », de « relations consenties qu’elle appréciait ».
Ce que nie Emma.
« Je ne voulais pas.
Mais j’avais compris que pour avoir une vie normale, je devais faire ce qu’il voulait. »
Pour les faits qui lui sont reprochés, Richard, ancien professeur de sport, encourt une peine de vingt ans de réclusion.
* Les prénoms ont été modifiés.
Source : Est Républicain
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