Bayonne | Prison avec sursis pour avoir échanger des vidéos pédopornographiques

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Des vidéos pédopornographiques d’enfants de cinq ans à peine
Un jeune homme de 26 ans a été condamné à un an de prison avec sursis ce mardi par le tribunal de Bayonne. Il détenait et visionnait des vidéos pédopornographiques mettant en scène des enfants de cinq ans à peine. À la barre, il a assuré n’avoir jamais eu l’intention de passer à l’acte.

Ce mardi 2 juillet 2024, un jeune homme de 26 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Bayonne à un an de prison avec sursis, obligation de soins, et interdiction d’exercer une activité avec des mineurs.

Il a été reconnu coupable de détenir, consulter et diffuser des vidéos à caractère pédopornographique, pour certaines mettant en scène des enfants de cinq ans à peine.

Dénoncé aux autorités françaises en février 2024 par une fondation américaine de lutte contre l’exploitation sexuelle de mineurs, les enquêteurs vont trouver treize vidéos dans son téléphone ou sur des clés USB.

Dès sa garde à vue, il reconnait les faits et c’est d’ailleurs encore le cas à la barre du tribunal. Un interprète traduit ses propos.

Le jeune homme de nationalité espagnole explique qu’il y a quelques années, il allait mal et qu’il a cherché des groupes de parole sur internet.

Il se retrouve alors dans des groupes Whatsapp d’échange de vidéos pédopornographiques.

“Je ne pensais pas à mal, se justifie-t-il, je n’avais pas conscience de la gravité des faits.”

Des images insoutenables

Dans certaines des vidéos, les enfants sont très jeunes. Ils sont tous prépubères et certains ont cinq ans à peine.

Les vidéos sont “insoutenables, terrifiantes”selon les dires d’Emmanuelle Adoul, la présidente du tribunal. “On voit clairement les visages de ces enfants. Ce sont des viols, il y a pénétration. Des adultes ont fait subir ça à des enfants. Ce sont de vrais êtres humains, monsieur, ce sont des enfants”, explique-t-elle le plus posément possible.

Elle interroge plusieurs fois le jeune homme sur le fait qu’il n’ait jamais réagi, lui rappelle que pour arriver sur des tels sites internet, il faut connaître des mots-clés. On n’y arrive pas par hasard.

Lui se borne à dire qu’il ne s’est pas rendu compte de la gravité des faits. Il met en avant son suivi psychologique.

Il déclare même à la fin de l’audience :

“C’est une bonne chose au final que j’ai été arrêté, parce qu’avant je restais enfermé dans ma chambre”.

Le tribunal l’a condamné à un an de prison avec sursis probatoire de deux ans, l’obligation de suivre des soins psychologiques ou psychiatriques, l’obligation de suivre une formation ou de travailler, l’interdiction d’exercer une activité bénévole ou professionnelle avec des mineurs pendant cinq ans.

Son nom sera inscrit au Fijais, le fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

C’est conforme aux réquisitions du procureur de la République Jean-Claude Belot.

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