Bagnères-de-Bigorre | Un récidiviste de nouveau condamné

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Une peine de prison encore à la hauteur de cette justice laxiste
Un Bagnérais de 38 ans a été une nouvelle fois condamné par le tribunal de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, après que des milliers d’images à caractère pédopornographique ont été retrouvées dans son ordinateur.

Le récidiviste Florian H. 38 ans, résidant à Bagnères-de-Bigorre, a été une nouvelle fois condamné, cette fois à 3 ans de prison ferme + 5 ans de “suivi” “socio-judiciaire”, par le tribunal de Tarbes pour production et possession de pédopornographie.

Il est condamné à 6 mois ferme supplémentaires pour évasion.

Il avait brisé le bracelet électronique auquel sa première condamnation l’avait condamné et avait disparu pendant 1 mois.

« Il y a quelques mois, je reconnaissais avoir commis ces faits. Désormais, j’en ai pris conscience. »

Au grand dam des magistrats tarbais, Florian H., un Bagnérais de 38 ans, a fait son retour, seulement 2 ans après sa première condamnation, devant la chambre correctionnelle du tribunal de Tarbes mardi 23 juillet.

Condamné à de multiples reprises par la juridiction pour des faits d’exhibition sexuelle, détention et acquisition d’images à caractère pédopornographique, consultation de sites pédopornographiques, ou encore pour de nombreux cambriolages commis au préjudice de plusieurs commerçants bagnérais, l’homme n’a pu réfréner ses pulsions malgré le suivi socio judiciaire auquel il était astreint.

« Lors d’une perquisition menée à votre domicile, les gendarmes ont saisi et analysé votre matériel informatique », a rapporté la présidente Lucile Pichenot.

« Les investigations ont démontré que vous aviez effectué 17 000 recherches sur internet avec des mots-clefs en lien avec la pédopornographie. Dans votre ordinateur, 3 000 photos d’enfants nus ont été retrouvées, et vous aviez téléchargé près de 10 000 fichiers (images et vidéos) où l’on pouvait voir des enfants âgés entre 5 et 6 ans subir rapports sexuels imposés et complets avec des adultes. »

De quoi révolter l’association La Mouette, qui œuvre pour la protection des enfants, qui s’est constituée partie civile dans ce dossier.

« Derrière ces consultations virtuelles, il existe des centaines de petites victimes bien réelles qui n’ont malheureusement pu être identifiées. C’est parce que comme vous, de nombreuses personnes consultent ces images, que ces enfants sont exploités par des réseaux organisés », a rappelé Maitre Pommies (barreau de Bordeaux), avocate de l’association.

« Je sais que par votre métier, vous avez tendance à croire que les gens ne changent pas. Mais les gens peuvent changer », avait déclaré Florian H. en avril 2022 aux magistrats tarbais.

Alors jugé pour des faits similaires, et condamné à 9 mois de détention à domicile sous surveillance électronique, l’homme avait promis ne plus jamais recommencer.

Pire : parmi tous les clichés sordides téléchargés par le prévenu, une image « faite maison » a attiré l’œil expert de l’enquêteur qui a procédé à l’exploitation de son ordinateur.

Une photographie prise par Florian H. lui-même dans un bus où on le voit exhiber son sexe en érection avec en arrière plan un garçon mineur.

« Les enquêteurs spécialisés sont parvenus à horodater et géolocaliser l’image », a expliqué la présidente.

« Vous aviez pris le bus entre Bagnères-de-Bigorre et Tarbes à la pause déjeuner. Le garçon a pu être identifié. Il s’agissait d’un collégien de Bagnères qui ne s’est rendu compte de rien selon ses déclarations. »

Également poursuivi pour tentative de corruption de mineur, Florian H. s’est peu exprimé sur le sujet.

« On constate qu’il a franchi un cap », s’est inquiété la procureure.

« Il a de plus effectué plusieurs recherches sur Google pour connaître les horaires des écoles maternelles et primaires de Bagnères. Il nous appartient de protéger la société et nos enfants. »

Si l’accusation a sollicité 3 ans d’emprisonnement ferme, ainsi qu’un suivi socio-judiciaire de 10 ans, l’avocate de Florian F., Maitre Loréa Chipi, a tenté d’adoucir la sanction.

« Oui, ce sont des faits parfaitement repoussants quand on se place du côté de la société. Mais mon client s’est laissé déborder par ses anciens démons. Ceux qui ont imprimé le film de sa vie. »

Cette fois, pas de bracelet électronique pour le récidiviste : relaxé des faits de tentative de corruption de mineur, le Bagnérais a été condamné 3 ans d’emprisonnement ferme, et à un suivi socio judiciaire pendant 5 ans pour les autres délits.

Florian H. a également comparu devant le tribunal de Tarbes pour évasion.

En avril 2024, alors qu’il purgeait sa précédente peine à domicile sous surveillance électronique, son bracelet a été retrouvé brisé dans un jardin de Bagnères.

Alertés, gendarmes et autorités judiciaires ont recherché le fuyard pendant un mois.

« Finalement, vous avez été localisé sur Dax », a indiqué la présidente qui a demandé des explications au prévenu.

« J’ai pris peur après avoir reçu une convocation du juge de l’application des peines. Je ne voulais pas retourner en prison. »

Et pour cause : sous le coup d’une obligation de soins qu’il n’a pas respectée, l’homme a inquiété le magistrat en charge de son suivi.

« J’ai essayé de voir un psychiatre en libéral. Aucun ne voulait me prendre à cause de cette injonction. »

Une version qui a irrité la présidente.

« Cela fait 20 ans que vous avez des problèmes, et vous ne vous êtes jamais fait suivre. »

Florian H. a écopé de 6 mois de prison supplémentaires.

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