Australie | Prison à vie pour un éducateur pédo

Les faits se sont produits dans des crèches d’Australie et de Pise, en Italie.

Il est considéré comme « l’un des pires pédophiles d’Australie ».

Ce vendredi 29 novembre, Ashley Paul Griffith, 47 ans, a été condamné à la prison à vie pour avoir violé et abusé sexuellement près de 70 filles âgées d’un à sept ans.

Durant son procès, l’homme, qui a travaillé dans différentes crèches d’Australie et d’Italie entre 2003 et 2022, a plaidé coupable des 307 délits retenus contre lui, dont 28 viols.

Tous les faits se sont déroulés dans le cadre de ses missions d’éducateur.

Estimant qu’Ashley Paul Griffith souffre d’un « trouble pédophile », qu’il « manque d’empathie envers les victimes », « minimisant les faits » et qu’il présente « un risque élevé de récidive », le juge a ordonné une période de non-libération conditionnelle d’au moins 27 ans à son encontre, qualifiant l’ampleur et la nature des crimes de « dépravées » et « horribles ».

« Le grand nombre de victimes démontre la nécessité d’une peine qui protège la communauté », a-t-il déclaré,

D’autres accusations ont été portées contre lui dans l’État australien de Nouvelle-Galles du Sud et en Italie, laissant penser que d’autres procès suivront.

Ashley Paul Griffith a été arrêté par la police australienne en août 2022 après un signalement pour « abus sexuel » sur quatre fillettes.

Les enquêteurs ont alors trouvé dans son ordinateur « des milliers de photographies et de vidéos » d’abus sexuels sur des enfants.

Certaines avaient été téléchargées sur le dark net et les autres réalisées et filmées par l’éducateur, qui a été trahi par les draps bien spécifiques des crèches où se déroulaient les abus.

Les enquêteurs ont également déterré un signalement d’une collègue d’Ashley Paul Griffith qui, un an plus tôt, avait dénoncé à la police avoir vu l’éducateur embrasser sur la bouche une enfant qui dormait.

Au début de l’instruction, quelque 1 600 délits sexuels sur 91 mineures étaient retenus contre lui, mais la majorité de ces charges ont été abandonnées.

À l’audience, le directeur d’enquête, Todd Fuller KC, a déclaré que la « véritable horreur » des actions d’Ashley Paul Griffith « est difficile à décrire avec des mots ».

« Ce délit est odieux et difficile à comprendre », a-t-il déclaré.

Une victime, qui n’avait jamais pris conscience des viols subis durant son enfance, a, elle, raconté à quel point « découvrir ce qu’il faisait vraiment a été dévastateur »,

Une autre femme a aussi dit comment ses actions l’avaient privée d’une enfance « normale », racontant sa lutte contre la maladie mentale au cours des années qui ont suivi.

« Je ne pourrai jamais savoir ce que cela aurait été de grandir sans avoir peur des gens », a-t-elle déploré.

« Ma fille vous aimait comme un oncle et vous l’avez utilisée comme un jouet », a, en outre, déploré un parent.