Aunay-sur-Odon | Un maçon de 58 ans accusé d’avoir agressé sexuellement une ado de 17 ans est relaxé

Un homme de 58 ans a été relaxé jeudi 5 septembre « au bénéfice du doute » par le tribunal correctionnel de Caen (Calvados).

Illustration ©La Voix Le Bocage

Il était soupçonné d’avoir abusé de la fille de son neveu, en août 2016, à Aunay-sur-Odon (Calvados). L’adolescente de 17 ans l’accusait de lui avoir fait des propositions obscènes et d’avoir tenté de lui caresser le sexe et la poitrine.

Le maçon du Mesnil-Auzouf contestait en effet avoir agressé la jeune fille, absente à l’audience.

Invité chez son neveu, le quinquagénaire s’était retrouvé seul avec la victime présumée après s’être endormi sur le canapé, ivre.

De retour d’un chantier, l’artisan venait alors de consommer plusieurs bières et deux whiskys.

 Je lui ai peut-être proposé de coucher avec elle, mais je ne l’ai jamais touchée

s’est défendu l’intéressé, qui a reconnu avoir « débordé ».

Choquée, la jeune fille avait quitté la maison pour aller rejoindre son père, parti faire des courses avec sa compagne.

Lors de son audition, elle avait accusé le prévenu de lui avoir caressé les cheveux et la poitrine, avant de tenter de l’embrasser et de lui toucher le sexe.

Dans sa plaidoirie, l’avocat du maçon a mis à mal la crédibilité de l’adolescente, une jeune fille « pas bien dans sa peau ».

Entendue par les enquêteurs, la compagne du père de l’adolescente avait elle-même laissé entendre qu’elle pouvait avoir menti « par vengeance ».

L’adolescente en voulait à son père, qui ne l’a jamais reconnue.

« C’est la parole de l’un contre celle de l’autre », a tranché l’avocat du quinquagénaire.

Dans ses réquisitions, le représentant du ministère public a quant à lui insisté sur le casier judiciaire du maçon, qui affiche treize mentions.

Le prévenu avait notamment été condamné pour avoir harcelé une femme rencontrée alors qu’il promenait son chien.

Il lui avait adressé plusieurs courriers oppressants et déplacés.

« C’est un délinquant d’habitude », a résumé Benoit Jeanne.

Le magistrat a requis un an de prison dont dix mois avec sursis assorti d’une mise à l’épreuve de trois ans à son encontre, ainsi que son inscription au Fijais, le fichier automatique des auteurs d’infractions sexuelles.

Le tribunal ne l’a pas suivi.

Source : Actu

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