Auchy-lès-Hesdin | Un homme de 28 ans condamné à huit mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur une mineure de douze ans

A. D., un jeune homme de 28 ans d’Auchy-lès-Hesdin, comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel de Boulogne.

On lui reprochait des atteintes sexuelles sur une préadolescente hesdinoise de 12 ans.

Tout le monde s’accorde sur ce point. A. D., 28 ans, est intellectuellement limité et s’il avait évalué la situation à sa juste mesure, il ne serait pas là à tenter de s’expliquer au tribunal de Boulogne.

Il était très ami avec les membres d’une famille hesdinoise et faisait souvent la route, en scooter, entre Auchy-lès-Hesdin et Hesdin pour leur rendre visite.

Dans cette famille, il y a le papa, la maman et trois filles dont Émilie (*), 12 ans à l’époque des faits.

Le 1er juillet 2016, A. D. et les membres de cette famille dînent au restaurant.

Il boit beaucoup. Au point que le père d’Émilie lui confisque ses clés et l’invite à dormir chez lui.

C’est ainsi qu’il se retrouve dans le salon familial dans un clic-clac, Émilie, 12 ans, à ses côtés, ainsi qu’une de ses sœurs.

« Je ne voulais pas dormir chez eux, ils m’ont obligé », se défend-il.

Le lendemain, la maman se rend à la gendarmerie : A. D. aurait commis des attouchements sur sa fille de 12 ans.

Au départ l’enquête s’oriente sur des faits d’agression sexuelle.

Mais devant le tribunal, le prévenu doit finalement s’expliquer sur des faits d’atteinte sexuelle sur mineur de moins de 15 ans.

Car Émilie n’aurait pas exprimé de refus.

Toujours est-il qu’A. D. n’aurait pas dû l’embrasser, lui toucher les fesses et le sexe.

Ce n’était d’ailleurs pas la première fois.

Émilie a souligné que cela s’est produit à trois reprises.

Le prévenu et Émilie entretenaient une sorte de relation depuis quelque temps.

Leurs conversations sur le réseau social Facebook en attestent.

Émilie lui envoyait des messages. Elle s’inquiétait qu’il ne la quitte, ou bien lui demandait s’il l’aimait.

« Vous aviez 26 ans et elle 12. Vous trouvez ce genre de relation normale ? », interroge la représentante du ministère public.

Le jeune homme admet que non.

« C’était vous l’adulte, vous auriez dû lui dire non dès le début »

Insiste la substitut du procureur.

« Le problème c’est que je ne suis pas convaincu que mon client soit mentalement plus âgé qu’Émilie »

Souligne l’avocat du prévenu, Me Tachon.

A. D. est finalement condamné à 8 mois de prison avec sursis.

Il ne sera pas inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles, « en raison du décalage entre son âge réel et son âge mental », ont précisé les juges.

* Le prénom de la victime a été changé.

Source : La Voix Du Nord

NDLR: Cette affaire montre comme souvent “l’incompétence” des magistrats, avocats et journalistes.

En effet la jurisprudence est claire une atteinte sexuelle sur mineur est forcément requalifiée en agression sexuelle du fait de la surprise puisque l’enfant ne peut savoir ce qu’est une relation sexuelle.

Source(s):