Amiens | Un kiné accusé d’agressions sexuelles sur ses deux filles est relaxé

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Pédocriminel En liberté

La défense se permet de mentionner l’affaire Outreau pour défendre un père pédo
L’homme de 45 ans a été jugé jeudi pour atteintes sexuelles sur ses deux filles mineures. Il nie depuis le début.

Ce jeudi 31 mars., le prévenu de 45 ans jure devant les juges:

« Je suis kiné, j’ai soigné des milliers d’enfants, et je n’ai jamais eu de pulsions. C’est impossible ! (…) Je suis dépressif, je bois de l’alcool certes, mais jamais je ne poserais la main sur mes filles »

L’homme, en arrêt de travail à cause de sa maladie alcoolique, est accusé d’attouchements sur ses deux filles.

Leur mère – dont le prévenu est séparé depuis 5 ans – avait déposé plainte en novembre 2020.

« C’est parole contre parole »

Alors qu’elle « faisait des papouilles » sur le ventre de la cadette, 8 ans, devant la télévision, elle avait remarqué une réaction anormale de la fillette qui craignait visiblement qu’elle ne descende sa main plus bas.

Sa fille lui avait alors raconté que son père lui avait touché le sexe à plusieurs reprises, depuis qu’elle avait 6 ans, quand ils étaient seuls devant la télé.

La mère avait interrogé l’aînée, cinq ans plus âgée, qui a indiqué que son père lui avait mis la main aux fesses, sous ses habits, à plusieurs reprises.

Les agressions auraient eu lieu pendant les week-ends de garde du père, au domicile des grands-parents où il vit désormais.

Les enfants ne sont pas à l’audience.

Leur mère est formelle à la barre :

« Je crois mes enfants. Je crois une enfant de 8 ans (…) Elles n’ont pas inventé, on n’invente pas ce genre de choses ! »

La substitut du procureur va dans son sens :

« On n’a pas de preuves tangibles, mais on n’en a jamais des preuves tangibles ! La plupart du temps, c’est parole contre parole. »

Elle requiert pour peine un suivi sociojudiciaire pendant deux ans.

Le kiné n’explique pas les déclarations de ses filles, il pense être victime « d’une vengeance » de son ex-femme « qui n’a pas tout digéré ».

Son avocat, Me Jérôme Crépin, conteste les réquisitions, une simple reconnaissance de culpabilité de son client pourrait être pour lui « un calvaire » s’il est innocent.

Et de rappeler le naufrage judiciaire de l’affaire Outreau, où il a été établi qu’une parole d’un enfant n’était pas forcément la vérité.

La défense met en avant des contradictions : la petite dit que les faits se sont produits devant Top Chef, or l’émission n’est pas diffusée le week-end même si le président souligne que des replays sont possibles.

Et le père indique que la télévision n’a été installée dans sa chambre qu’à l’été 2019, ce qui ne colle pas avec les dates des accusations.

Il est relaxé.

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